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A l’occasion des soldes d’été 2020 bouleversés par la pandémie de coronavirus, le site de e-commerce Cdiscount a voulu marquer l’occasion. Au programme, depuis la semaine dernière, une opération baptisée «ventes à perte». Un slogan accrocheur qui a attiré de nombreux regards sur le site, dit Le Figaro. Mais la méthode est-elle légale et autorisée? C’est un débat qui a alimenté de nombreuses discussions, notamment sur les réseaux sociaux. Cependant, Cdiscount est dans ses droits.
En effet, les articles L442-2 et L420-5 du Code de commerce précisent clairement que la pratique de la revente à perte est illégale en France… Sauf dans certains cas très particuliers. Parmi ceux-ci, on retrouve notamment les ventes. «Des ventes accompagnées ou précédées de publicité et annoncées comme tendant, par une réduction de prix, à une circulation accélérée des marchandises en stock», précise la loi. En dehors du cadre réglementé, la pratique est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 75 000 euros pour une personne physique et 375 000 euros pour une personne morale.
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Des prix surprenants
Si Cdiscount évite donc l’écueil de la légalité, c’est un autre paramètre qui a également provoqué la colère de certains internautes. En voulant mettre en avant ses offres, les prix de référence des produits ont-ils été gonflés par le site? C’est l’avis de plusieurs clients qui ont mis en avant des prix assez surprenants. Le jeu Mario Kart sur Nintendo Switch est vendu 59 euros sur le site Nintendo. Mais, Cdiscount affiche un prix final de 44 euros au lieu de 360 euros. La société a expliqué qu’il s’agissait d’un bogue d’affichage, qui a depuis été résolu.
Pourtant, les internautes ont signalé d’autres cas tout aussi surprenants, avec des prix de référence que les clients jugent gonflés par l’entreprise. Encore une fois, rien d’illégal pour Cdiscount. En effet, le prix de référence peut être librement fixé par l’entreprise. Le code de la consommation interdit cependant une pratique commerciale trompeuse «lorsqu’elle est fondée sur des allégations, indications ou présentations fausses ou trompeuses».
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L’entreprise, contactée par Le Figaro, explique sa méthode de calcul. « Nous nous engageons à nous enregistrer pleinement dans le respect de la réglementation applicable. Le nouveau prix doit être calculé à partir d’un prix de référence qui ne peut excéder le prix le plus bas pratiqué sur notre site au cours des 30 jours précédents. Le début des ventes. » Des différences de prix pourraient donc être liées aux fluctuations. Notez également que certains produits ne sont pas commercialisés directement par Cdiscount, mais par des revendeurs. Les soldes d’été se terminent ce mardi 11 août à 23h59