« Abominable Amazon II ».
Avec le reconditionnement, la deuxième partie de la saga « n’engraissez pas le patron du géant américain du e-commerce« nous est rejoué. Et tant pis si cet appel au boycott est totalement contraire au bon sens.
Car pour être cohérent, l’appel au boycott de l’Amazonie américaine, accusé de profiter de la condition provoquée par la pandémie de Covid-19 et par les mesures d’endiguement, devrait également s’accompagner d’un appel au boycott de tous les autres acteurs du numérique qui en bénéficient au moins autant, sinon in addition.
Donc, boycottez le Google américain, ou mieux, interdisez Google sur le territoire countrywide. Une basic prescription suffit! Heureusement, Qwant, le moteur de recherche franco-européen, est en ligne et opérationnel (même s’ils ne référencent que 1% de ce que Google indexe sur ses serveurs). Bien sûr, l’afflux massif de tens of millions de requêtes par heure vers Qwant entraînera immédiatement l’effondrement du company, mais au moins Google ne profitera pas de la circumstance pour grossir. Cela leur permettra de réfléchir aux impôts qu’ils ne paient pas (assez) en France.
Boycottons également le Microsoft américain (le M pour l’acronyme GAFAM, qui regroupe Google, Amazon, Fb, Apple & Microsoft). Encore une fois, c’est facile, les suites logicielles bureautiques libres de droits abondent et la plupart sont compatibles avec les formats de fichiers de la suite Business! Ah mais … Microsoft c’est aussi Home windows, utilisé par additionally de 80% des ordinateurs en France, et pour une fois, des systèmes d’exploitation alternatifs (mis à aspect Mac OS dont nous parlerons juste ci-dessous) existent, mais ils sont réservés à des usages spécifiques , ou utilisateurs confirmés …
Boycottez Amazon, Facebook, Apple, Microsoft et Google!
Boycottons à nouveau la pomme américaine, dont nous parlions tout à l’heure, et dont le système d’exploitation Mac OS exécute la plupart des autres ordinateurs en France, à l’exception de quelques centaines de milliers d’ordinateurs sous Linux. Le seul problème est que dans certaines branches, la tendance s’inverse: dans certains laboratoires de recherche et dans certaines industries de haute technologie, 100% des ordinateurs sont des Mac. ils sont aussi ultra dominants dans les domaines de la interaction, de la vidéo, des médias … Ah, et d’ailleurs, en boycottant Apple et ses produits, on boycotte aussi l’iPhone, qui équipe 80% des ministres et cupboards ministériels, députés, sénateurs, chefs d’entreprise, décideurs …
Boycottez enfin le Facebook américain, qui ne fait que perdre du temps à ses 30 tens of millions d’utilisateurs français, et répandre de fausses nouvelles et de vraies rumeurs. Ah, mais au fait, en boycottant Fb, What’sApp serait également bloqué, un système de messagerie permettant à moreover de 2 milliards d’habitants de la planète de communiquer notamment en son et en image tout en se libérant des distances et des coûts d’interconnexion.
L’appel au boycott d’Amazon est en réalité totalement absurde, car il méconnaît la réalité du monde numérique et ses vertus, au moins aussi nombreuses que celles du monde réel.
Premièrement, Amazon n’est bien sûr pas le seul à vendre en ligne en France. Nous avons également la prospect d’avoir un winner français, CDiscount, dont l’histoire n’est pas très éloignée de celle d’Amazon. Le géant d’Atlanta a été créé à l’origine pour vendre des livres en ligne. Le géant français de Mérignac, près de Bordeaux, a été créé à l’origine pour vendre des CD audio en ligne.
Lorsque vous demandez aux patrons d’Amazon et de CDiscount lequel des deux est le leader du marché français, ils entrent en make contact with. En réalité, les deux doivent être dans un mouchoir de poche, sachant que CDiscount a un avantage sur son concurrent américain: son « département » d’électroménager, véritable référence dans le monde du e-commerce français. La profondeur de son inventaire, ses prix particulièrement agressifs, lui assurent une portion importante de son chiffre d’affaires, alors qu’Amazon est quasiment absent de ce secteur.
Logiquement, encounter à deux «gros», et une myriade de «ressources», ce n’est pas seulement Amazon qu’il faut boycotter pour «défendre» les petits commerçants, mais tous les «grands e-commerçants». Notre administration étant spécialisée dans les «seuils», au-delà ou en dessous desquels nous avons droit ou non à une guidance, ou soumis à une obligation, inventons un seuil de chiffre d’affaires, au-delà duquel, il est interdit de vendre pendant toute la période. durée de la détention.
Confinement: interdisons les websites e-commerce qui génèrent furthermore de 100 tens of millions d’euros de chiffre d’affaires par an!
Pourquoi ne pas le faire? Tout simplement parce que .. des milliers de PME et TPE françaises vivent grâce à CDiscount, Amazon et tous les autres. Certains, d’ailleurs, n’existent que grâce à ces géants et à leur marché! Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les web pages «économie» de la presse quotidienne régionale (PQR) depuis cinq ou dix ans. Il existe des centaines d’histoires de petites PME provinciales, isolées de tout et en particulier des clientele, qui ont réussi à développer leur chiffre d’affaires grâce à .. Amazon, CDiscount et autres. Plutôt que d’essayer de trouver des shoppers avec leurs petits doigts, en investissant dans un web page marchand, en marketing sur les réseaux sociaux ou encore sur les supports de communication traditionnels (presse locale, flyers, affiches), ils ont pu se développer grâce aux marketplaces, sans rien dépenser, hormis la fee accordée au website e-commerce.
Grâce aux solutions logistiques proposées par ces spécialistes, ils ont même pu déléguer les tâches logistiques, à savoir, la gestion de l’expédition mais aussi les retours et le services après-vente de leurs produits.
Il y a quelques semaines, j’ai découvert remark un champ de foire de La Ciotat, près de Toulon, le « Petit Boucan », était passé des étals de marché de Provence avec ses bavoirs et layettes pour bébés à … toute la France. Devenir en quelques semaines numéro 3 des ventes sur Amazon dans sa catégorie, aidé en cela par des étudiants d’école de commerce qui ont cru en son produit (belle broderie) et l’ont aidé à digitaliser son offre, % numérique avant leur intervention.
L’urgence est de digitaliser l’offre locale
La lutte stérile contre Amazon me rappelle ces auberges situées en bordure de la Nationale 7 qui, depuis le jour de la design et de l’ouverture de l’autoroute du Soleil, ont perdu 90% de leurs clientele. On ne s’est moreover arrêté à mi-chemin sur la route sud, pour déjeuner ou pour dormir, on a pu tracer!
Au Havre, la papeterie de Neveu, menacée de faillite en 2015 en raison des travaux de tramway, a basculé son offre sur Amazon et CDiscount. Son chiffre d’affaires a depuis été multiplié par 5!
Plus de 10 000 PME et TPE françaises vendent sur Amazon, autant sur CDiscount. Certains réalisent furthermore de 80% de leur chiffre d’affaires en ligne. En fait, les deux tiers des revenus d’Amazon sont générés par des vendeurs tiers!
La seule vraie bataille à mener est donc évidemment la digitalisation de l’offre locale. Ce que l’Américain Uber a (encore) commencé à faire pour les entreprises alimentaires, avec UberEats. Que les pouvoirs publics, comme certaines communes ont commencé à le faire ailleurs, mettent les moyens pour permettre à des hundreds of thousands de petits commerçants de proposer leurs produits en ligne, de les vendre en «click & collect» comme on dit, ou en livraison express avec des companies de messagerie est une donnée. Et que cette offre soit disponible demain sur les versions géolocalisées des géants du e-commerce (avec une rubrique «acheter près de chez vous») semble tout aussi évidente. Mais pour cela, il faudrait d’abord sortir des anathèmes et des clichés sur le commerce numérique et la vente en ligne …