Prospective : L’assistance informatisée a aidé les personnes blessées et handicapées à retrouver la capacité de bouger les membres dans le passé, mais une nouvelle expérience a restauré une gamme plus large de mobilité pour un patient. Après une brève période d’étalonnage, un ensemble d’implants a permis à un homme paralysé de marcher naturellement avec des béquilles tout en naviguant sur un terrain complexe.
Une blessure à la moelle épinière lors d’un accident de vélo il y a plus de dix ans a laissé Gert-Jan Oskam, 40 ans, incapable de marcher en raison d’une déficience des membres. Un programme expérimental de neuroréhabilitation impliquant une stimulation électronique a restauré la mobilité de base, mais sa récupération globale a été limitée. Après trois ans sans autre changement, un nouvel essai impliquant une interface cerveau-colonne vertébrale (BSI) a considérablement amélioré son état.
Cette configuration utilise une combinaison de matériel et de logiciel pour créer une liaison sans fil entre le cerveau et la moelle épinière. Le BSI transforme l’activité cérébrale en un type de signal électrique qui peut ajuster le fonctionnement des muscles des jambes. Cela peut aider les gens à se lever et à marcher à nouveau après avoir été paralysés en raison d’une lésion de la moelle épinière.
Recherche récemment publiée décrit des implants cérébraux et médullaires développés à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, qui ont aidé à restaurer le lien endommagé entre le cerveau d’Oskam et le reste de son corps. L’appareil connecté sans fil comprend des implants crâniens électroniques, un générateur d’impulsions fixé à la colonne vertébrale, des algorithmes informatiques et un processeur transporté dans un sac à dos.
Lors des premiers tests, Oskam a réussi à contrôler un avatar virtuel sur un écran avec son cerveau. Peu de temps après, il a pu contrôler ses muscles de la hanche depuis une position de repos après deux minutes d’étalonnage. Les mouvements de la hanche, du genou et de la cheville ont rapidement suivi.
Le système précédent qu’Oskam avait essayé lui permettait de marcher sur des surfaces planes avec un rouleau, et seulement après avoir engagé le système avec une stimulation basée sur le mouvement. Cependant, le BSI permet une marche plus naturelle avec une meilleure interprétation des signaux cérébraux, ne nécessitant que quelques minutes d’étalonnage.
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Oskam dit il peut maintenant marcher environ 300 pieds par jour et accomplir indépendamment un plus large éventail de tâches de la vie quotidienne. Il peut monter des escaliers et traverser des terrains en pente ou accidentés avec des béquilles. Le système est resté stable après près d’un an d’utilisation.
Le principe semble similaire aux interfaces cerveau-ordinateur qui se sont déjà révélées prometteuses pour aider les personnes paralysées et les amputés. L’année dernière, un patient du Maryland a coupé et déplacé de la nourriture vers sa bouche pour la première fois depuis des décennies en télécommandant des bras de robot avec son cerveau. En 2020, des chercheurs ont dévoilé une interface d’implant nerveux qui permet aux amputés d’utiliser une prothèse spéciale sans formation préalable.