Dans le premier discours visionnaire sur le tout-virtuel Conférence FiO + LS 2020 le lundi 14 septembre, Elizabeth Baron, Unity Technologies, États-Unis, a guidé les participants à travers un récit personnel de sa carrière non conventionnelle de trois décennies (et comptage) dans la réalité virtuelle – et comment elle a été à la fois inspirée et affectée par sa vision imparfaite . Au cours de la session d’une heure, Baron a décrit sa compréhension de la perception visuelle comme une personne née sans vision stéréoscopique, et comment sa perception et son travail en RV ont changé après avoir subi une correction chirurgicale de sa vision plus tard dans la vie.

Accepter l’amblyopie

En tant que spécialiste des réalités immersives qui a été le pionnier de la division des systèmes immersifs de Ford Motor Company et a créé le processus et la technologie Ford immersive Vehicle Environment (FiVE), Baron a des décennies d’expérience en aidant les équipes à visualiser et à collaborer via la réalité virtuelle. Pour cette raison, cela en surprendrait beaucoup d’apprendre qu’elle est née avec une amblyopie, une condition qui la rendait aveugle en stéréo. En plus de l’amblyopie, qui lui laissait un œil dominant et un œil récessif, les yeux de Baron étaient également désalignés, l’empêchant de corriger cette inégalité avec des lunettes.

«J’ai vu la majeure partie du monde de mon œil droit», dit Baron. «J’avais une vision du monde compromise et un regard biaisé sur les choses.» Plus précisément, Baron n’avait pas de stéréopsie, la capacité de converger. Sa vision périphérique était limitée, en particulier du côté gauche, et elle ne pouvait pas trianguler pour juger de la profondeur.

En plus de se faire dire qu’elle ne serait jamais pilote de chasse – un coup dur pour un jeune enfant, se souvient Baron – son état l’a intéressée à la photographie et à l’optique car elle savait qu’elle voyait le monde différemment des autres. «Cela m’a fait réfléchir davantage à la 3D et à la façon dont les gens en font l’expérience», déclare Baron. «C’était spécial pour moi de prendre un monde en 3D, de le mettre sur un écran et de le partager avec les gens.»

Conception de produits ludiques

Lorsque Baron a commencé chez Ford en 1988, elle a appliqué ce point de vue unique à sa carrière et est finalement devenue la première spécialiste des réalités immersives de l’entreprise. «C’était comme si je travaillais dans une startup au sein d’une multinationale», explique Baron. «Je devais être décousu – j’ai continué à ronger les trucs de la réalité virtuelle et finalement cela s’est transformé en une entreprise mondiale.»

La vision de Baron était de combiner l’art et la science pour relier les équipes et leur permettre de se connecter physiquement et virtuellement au produit et aux données. Dans l’industrie automobile, cela s’est traduit par des systèmes de réalité immersive qui permettent aux ingénieurs et aux concepteurs de regarder un véhicule pendant le processus de création et d’intégrer le processus de fabrication dans la conception de la voiture en temps réel.

Au cours de la présentation, Baron a montré des exemples de ce processus au travail: partager des photos d’elle-même portant un casque VR tout en se promenant dans un véhicule, regardant sous le capot, assis à l’intérieur de la voiture et même en changeant de mode et en regardant les données optiques des phares de la voiture. . Baron note que cela n’appelle pas toujours un casque VR. Cependant, un casque fonctionne bien lorsque l’on considère l’artisanat et la qualité d’un produit, explique-t-elle, car les pixels se consolident et la résolution s’améliore à mesure que vous vous rapprochez, ce qui vous permet d’obtenir une meilleure vue.

Trip acide visuel

Alors qu’elle travaillait chez Ford, Baron a subi une intervention chirurgicale pour corriger sa cécité stéréo, après quoi «j’ai eu une nouvelle vision du monde», dit-elle. «J’ai maintenant une perception de la profondeur en vision macro et micro, ce qui est énorme. J’ai une périphérie, donc je peux voir pleinement que le monde est vaste, et c’est assez incroyable. « 

Un résultat choquant, dit Baron, est que, après l’opération, elle a commencé à recueillir plus d’informations sur les visages des gens et de simples scènes – «un trip acide visuel», selon son mari. «Il y a une perception et une présence que vous obtenez des vues en profondeur qui ont une composante cognitive et émotionnelle», explique Baron. Cette nouvelle compréhension volumétrique du monde l’a amenée à essayer de quantifier ce qui était nouveau et différent dans sa perception visuelle et à essayer d’appliquer cette nouvelle réalité à son travail.

Elle a commencé à remarquer des erreurs dans la façon dont les voitures apparaissaient dans les systèmes de réalité immersive qu’elle avait conçus avant la chirurgie, elle a donc appliqué le traçage de rayons en temps réel pour représenter avec précision la lumière et l’ombre. (Voir la comparaison des systèmes avant et après l’application du lancer de rayons.)

Un futur immersif

Aujourd’hui, en tant que responsable des solutions d’entreprise chez l’éditeur de logiciels Unity Technologies, Baron affirme que la technologie et le temps de l’utiliser sont ici. «Nous nous engageons dans un changement de culture où nous pouvons faire mieux dans la façon dont les gens travaillent, collaborent et partagent. Le moment est venu de prendre ces concepts et de disposer d’une plate-forme pour visualiser les données interfonctionnelles. « 

Dans un futur immersif, explique-t-elle, il y a un appel à gamifier le design industriel, et la communauté optique peut aider à raconter des histoires de produits pour continuer ces expériences et les montrer dans leur contexte. Un besoin spécifique auquel la communauté pourrait répondre, suggère Baron, serait de fabriquer un casque à très large champ de vision. Chaque casque sur le marché est maintenant un compromis, dit-elle, «et il peut y avoir un appareil qui soit à la fois AR et VR et qui offre une transparence optique qui peut être composé ou non.»