Le 1er janvier 2023, la 12e édition du classement de Nice est entrée en vigueur.

Il s’agit d’un système internationalement reconnu, établi à la suite de la Conférence de Nice en 1957, révisé à Stockholm en 1967 et à Genève en 1977, et amendé en 1979, qui est utilisé pour la classification des produits et services pour les demandes de marque. Actuellement, la classification de Nice comprend 45 classes (34 classes de produits et 11 classes de services). Chaque classe contient une liste de termes qui définissent l’étendue de la protection des produits ou services à protéger par l’enregistrement de la marque.

Chaque année, le Comité d’experts de la classification de Nice met à jour la classification en fonction des besoins du marché et des utilisateurs.

A cet égard, la 12e édition était particulièrement attendue par les professionnels et les titulaires de marques, car elle introduit des nouveautés importantes concernant la manière dont les marques sont protégées dans le métaverse concernant les biens virtuels et l’utilisation des NFT, qui jusqu’à présent n’étaient pas expressément prévues dans le Classement sympa.

Les NFT (acronyme de Non-Fungible Token) sont des certificats enregistrés sur blockchain, qui représentent l’acte de propriété et l’attestation d’authenticité et d’unicité d’un bien numérique (ils ne sont donc pas interchangeables).

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Le terme METAVERSO trouve son origine dans le roman de science-fiction Snow Crash de Neal Stephenson en 1992 comme une combinaison des termes « méta » (de la « métaphysique » d’Aristote) et « univers ». Ces dernières années ont vu un fort développement du métaverse en raison de l’avancement de la technologie de la réalité virtuelle et de nombreuses entreprises, telles que Microsoft et Facebook, investissent dans ce marché parallèle. Le métaverse est une réalité virtuelle projetée sur le web et partagée simultanément par plusieurs personnes. Il s’agit d’espaces tridimensionnels partagés (ils n’appartiennent donc pas à des entreprises) où les utilisateurs se déplacent librement (avec leur propre identité ou en utilisant des avatars), effectuant des activités sociales et commerciales. L’accès au métaverse se fait par inscription sur une plateforme informatique accessible simplement via un ordinateur et une connexion Internet. L’utilisation de visières ou d’appareils de réalité augmentée est recommandée pour améliorer l’expérience. Les achats peuvent être réels ou virtuels (via des actifs cryptographiques).

Cette nouvelle réalité numérique s’est révélée être une opportunité pour les grandes marques et les entreprises en général, à tel point que les dépôts de marques contenant des termes liés au métaverse, aux biens virtuels et aux jetons non fongibles (NFT) se sont multipliés. Cela a obligé les offices de marques à fournir des conseils aux utilisateurs sur la classification de ces nouveaux types de termes.

Ces derniers mois, l’EUIPO (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle) et l’USPTO (Office des brevets et des marques des États-Unis) ont fourni des orientations pour la classification de ces termes en attendant l’entrée en vigueur de la nouvelle édition de la classification de Nice.

Selon l’approche de l’EUIPO :

– Les produits virtuels relèvent de la classe 9 car ils sont traités comme du contenu numérique ou des images. Cependant, manquant de clarté et de précision en soi, le terme de biens virtuels doit être davantage précisé en clarifiant le contenu auquel ces biens virtuels se réfèrent (par exemple des biens virtuels téléchargeables, ou des vêtements virtuels).

– Le terme NFT doit être considéré comme « nouveau » et pour l’Office, le terme jetons non fongibles en soi n’est pas acceptable. Les NFT sont traités comme des certificats numériques uniques enregistrés dans une blockchain, qui authentifient les éléments numériques tout en restant distincts d’eux, et il faudra indiquer le type d’élément numérique que les NFT authentifient.

– Les services liés aux produits virtuels et aux NFT seront classés conformément aux principes de classification établis pour les services.

L’USPTO a fourni les orientations suivantes concernant l’identification des biens et services virtuels dans les classes concernées :

Classe 9: biens virtuels téléchargeables, c’est-à-dire programmes informatiques contenant des chaussures, des vêtements, des équipements de sport, de l’art, des jouets et des accessoires à utiliser en ligne dans des mondes virtuels en ligne.

Classe 35: services de magasins de vente au détail de produits virtuels, à savoir chaussures, vêtements, équipements de sport, art, jouets et accessoires à utiliser en ligne dans des mondes virtuels en ligne ; services de boutique de vente au détail en ligne de produits virtuels, nommément d’articles chaussants, de vêtements, d’équipement de sport, d’œuvres d’art, de jouets et d’accessoires pour utilisation en ligne dans des mondes virtuels en ligne.

Classe 41: Services de divertissement, c’est-à-dire chaussures virtuelles non téléchargeables en ligne, vêtements, équipements sportifs, œuvres d’art, jouets et accessoires destinés à être utilisés dans des mondes virtuels créés à des fins de divertissement.

Voici quelques-unes des nouveautés introduites avec la 12e édition de la Classification de Nice :

Classe 9 incorpore le terme «fichiers numériques téléchargeables authentifiés par des jetons non fongibles (NFT)», ainsi que «logiciel informatique téléchargeable pour gérer les transactions d’actifs cryptographiques à l’aide de la technologie blockchain» et «clés cryptographiques téléchargeables pour recevoir et dépenser des actifs cryptographiques» et aussi « visionneuses de réalité virtuelle » et « dispositifs de projection de clavier virtuel ».

Classe 36 inclut les « transactions impliquant des crypto-monnaies » ;

Classe 41 inclut la « fourniture de visites virtuelles en ligne » ;

Classe 42 couvre «l’extraction d’actifs cryptographiques» et la «fourniture de systèmes informatiques virtuels via le cloud».

À la lumière de ce qui précède, il est toujours conseillé d’envisager d’étendre la protection de ses marques aux biens et/ou services virtuels et liés aux NFT et à la présence dans le métaverse, afin de pouvoir profiter des opportunités offertes par ce nouveau marché avec plus de sérénité, en évitant les activités frauduleuses de tiers.

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