Qu’est-ce que le métaverse exactement ?
À première vue, le métaverse peut sembler déroutant. Mais la crypto-monnaie a fait de même lorsqu’elle a été introduite pour la première fois. Pourtant, il peut être assez facilement décrit comme une multitude d’environnements en ligne, 3D et virtuels. Ces espaces virtuels sont accessibles via des casques de réalité virtuelle, des lunettes de réalité augmentée, des smartphones, des PC et des consoles de jeux. Avec une pléthore d’opportunités, il n’est pas surprenant que beaucoup pensent que le métaverse sera la prochaine phase de transformation révolutionnaire d’Internet.
Alors que la réalité virtuelle était autrefois considérée comme purement récréative, lorsque Facebook a changé sa dénomination sociale en « Meta » l’année dernière et que Microsoft a annoncé son intention de déployer « Mesh pour Microsoft Teams », ils ont tous deux signalé que les entreprises technologiques pensent que la réalité virtuelle n’est plus juste pour les joueurs. Pour certains, le métaverse est le lieu de travail du futur et le seul moyen pour les collègues de partager des expériences immersives sans être physiquement ensemble. Dans le métaverse, les utilisateurs pourront créer un avatar personnalisé, « se rencontrer » et collaborer dans un bureau immersif virtuel – c’est l’expérience de travail à domicile améliorée par excellence.
Votre entreprise doit-elle adopter le métaverse ?
Un sondage mené par Willis Towers Watson a révélé que, d’ici 2023, 23 % des entreprises prévoient que leurs employés travailleront entièrement à distance et 41 % pensent qu’elles auront adopté une sorte de modèle de travail hybride. Pour beaucoup, l’idée d’un lieu de travail physique traditionnel à temps plein appartient au passé et la question n’est plus de savoir si le travail à distance est là pour rester, mais comment le faire plus efficacement.
L’utilisation du métaverse est un moyen pour les employeurs de surmonter certains des défis associés au travail à distance. Par exemple, les gens ont beaucoup plus de mal à lire le langage corporel des autres lors d’appels vidéo par rapport aux interactions en personne. Pendant ce temps, les avatars du métaverse peuvent à la fois afficher leur propre langage corporel et leurs propres expressions faciales tout en lisant les autres. De même, le métaverse permettra aux managers d’être virtuellement « présents » auprès des membres de leur équipe et de garder une visibilité sur la productivité de l’équipe.
Le métaverse permet également aux équipes de visualiser des informations et de résoudre des problèmes en 3D. Plutôt que de voir des individus partager leurs écrans lors d’appels vidéo, les collègues pourront voir des maquettes ou des schémas précis et détaillés qui peuvent être modifiés en temps réel. Cela peut être particulièrement utile pour les organisations des secteurs de la construction, de l’énergie, de l’architecture et de la santé.
Enfin, la conversion complète au « travail métaverse » pourrait réduire les coûts tant pour les employeurs que pour les employés. Les entreprises n’auraient plus besoin de payer un loyer, d’acheter de l’équipement et des fournitures de bureau ou d’assumer les coûts de certains services publics. De plus, les employés gagneraient du temps et de l’argent en n’ayant pas à se rendre au travail et à en revenir. L’introduction du métaverse sur le lieu de travail pourrait aider à retenir les travailleurs actuels tout en attirant des demandeurs d’emploi dans une économie où l’inflation est actuellement à son taux le plus élevé depuis mars 1992 et où le recrutement peut être un défi.
Quels problèmes de droit du travail votre entreprise doit-elle prendre en compte avant d’adopter le métaverse ?
Surveillance et protection des données: En raison de l’augmentation du nombre de personnes travaillant principalement à domicile, il y a eu une augmentation de la surveillance en ligne des travailleurs afin de suivre et de contrôler leur productivité. En réponse à cela, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale du travail (OIT) ont recommandé que les gouvernements imposent des limites strictes à la surveillance invasive du lieu de travail et soutiennent le droit des travailleurs à se déconnecter en dehors des heures de travail.
Alors que le règlement général de l’UE sur la protection des données et la loi britannique sur la protection des données peuvent s’appliquer au métaverse, nous prévoyons de nouveaux développements réglementaires sur le consentement individuel et la collecte et le transfert de données afin de protéger correctement les informations personnelles dans un espace numérique en évolution. Le GDPR s’applique en fonction de la localisation du sujet, où, pourquoi et comment les données sont traitées. Le métaverse est multidimensionnel et multinational ce qui va rendre l’application du RGPD très complexe.
Questions d’immigration et de fiscalité: L’introduction d’un espace de travail métaverse peut permettre aux employeurs de rechercher des talents à l’échelle mondiale et d’améliorer la diversité culturelle d’une organisation (par exemple, en offrant une traduction en temps réel et en éliminant les obstacles associés à la collaboration et au commerce internationaux). Cependant, les employeurs devront tenir compte de diverses questions, notamment les implications fiscales, de sécurité sociale et d’immigration avant d’embaucher des employés dans le métaverse qui peuvent ne pas résider physiquement dans le pays de l’employeur.
Problèmes disciplinaires: Des allégations de harcèlement sexuel dans le métaverse ont déjà fait surface aux États-Unis et au Royaume-Uni. Avec de nouveaux degrés de liberté, des opportunités d’inconduite et de crime s’ouvrent. Les employeurs doivent être conscients que l’inconduite métaverse devra être couverte par leurs politiques disciplinaires afin que ces cas soient pris au sérieux et traités de manière appropriée.
Dernières pensées
Le métaverse est un sujet de conversation brûlant ces derniers temps et ce n’est probablement que le début. Comme c’est le cas avec tout nouveau concept, il existe des avantages et des risques potentiels associés à l’utilisation des lieux de travail métavers. Le concept même d’un lieu de travail métaverse reste largement non testé.