Par Somesh Kumar

Le métaverse recèle un immense potentiel pour un secteur riche en actifs comme l’électricité et les services publics, qui s’appuie sur d’énormes actifs répartis entre les États et, dans certains cas, les pays. Les principaux catalyseurs du métaverse sont la réalité augmentée (AR) et la réalité virtuelle (VR), la réalité mixte (MR), l’internet des objets (IoT), l’intelligence artificielle, la reconstruction 3D, la blockchain et la cryptographie, et, pas dans un avenir trop lointain , réalité étendue (XR).

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le secteur de l’énergie n’est pas nouveau pour la plupart de ces technologies émergentes. Les services publics et les « initiatives/communautés dirigées par des personnes », dans certains cas, s’orientent vers des micro-réseaux qui tirent parti de la gestion intelligente des contrats basée sur la chaîne de blocs, ce qui peut contribuer à une comptabilité énergétique transparente et efficace à tous les niveaux et faciliter les échanges entre pairs entre les prosommateurs de électricité. La maintenance et la surveillance des actifs de production éloignés est une tâche lourde, en particulier dans le sillage de Covid-19, en raison de leur répartition géographique. Les technologies VR/AR/MR s’attaquent de front à ce problème en permettant des visites virtuelles sur site, la formation du personnel sur le terrain, l’assistance à distance au personnel sur le terrain et la maintenance de la manière la plus efficace et la plus rentable sur le plan opérationnel. Soutenu par des analyses avancées, cela peut améliorer considérablement l’efficacité opérationnelle et la productivité de la main-d’œuvre. Les centrales électriques virtuelles sont des répliques virtuelles créées sur le cloud, avec la prise en charge d’appareils IoT installés sur l’actif et la technologie AR/VR/MR, qui peuvent aider à rationaliser les opérations à distance. Il pourrait y avoir une situation où l’ensemble de l’actif énergétique peut être visualisé au format 3D et peut être entièrement exploité virtuellement.

Ces technologies permettront aux entreprises énergétiques de se transformer en un opérateur de services de distribution (DSO) avec plusieurs types d’offres de services énergétiques (et potentiellement des types adjacents de services de ville intelligente) aux consommateurs et contribueront à construire des communautés plus intelligentes. Comme l’efficacité énergétique continuera d’être une priorité pour ces entreprises, le rôle de la technologie dans le partage d’informations en temps réel, l’analyse et la prise de mesures correctives deviendra plus critique. L’ensemble du système peut fonctionner comme un monde virtuel avec AR/VR. Cela peut être très utile non seulement pour optimiser la main-d’œuvre et mettre en place des centres d’opérations partagés, mais également pour surveiller en temps réel les actifs de manière beaucoup plus efficace. Des alertes et des signaux automatiques peuvent permettre une identification et une résolution plus rapides des problèmes et des goulots d’étranglement afin de minimiser les temps d’arrêt ou les pannes. Cela peut permettre aux praticiens d’apprendre la dynamique du secteur de l’électricité d’une manière plus simple et plus pratique.

Les discoms qui sont du côté « du côté des consommateurs et qui génèrent des revenus » sont à court de liquidités. La privatisation agirait-elle comme un catalyseur pour inciter les services publics indiens à adopter ces nouvelles technologies, et l’évolution des préférences des clients donnerait-elle naissance à de nouveaux modèles commerciaux ? Ce sont des questions auxquelles on répondrait avec le temps. Cependant, la ligne de fond reste la même – les services publics devront commencer à l’intégrer dans leur vision à court et à long terme dès aujourd’hui. À l’échelle mondiale, les premiers utilisateurs parmi les services publics se demandent comment ils devraient façonner leur future stratégie pour récolter les dividendes plus tôt. Dans le contexte indien, cette question revêt une importance significative car les premières pierres ont déjà été posées grâce à la mise en œuvre de plusieurs programmes de réforme technologique du secteur de l’électricité au cours des deux dernières décennies.

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De plus, le rythme actuel d’adoption de la technologie par les services publics indiens, aidé par la vision du ministère de l’Énergie de rendre le secteur de l’électricité « prêt pour l’avenir », sous-tend l’accent continu du pays sur l’innovation axée sur la technologie. Pour bâtir sur cette base, le secteur de l’électricité et des services publics en Inde devrait se préparer sur quatre fronts : Stratégie : les services publics indiens qui mettraient en œuvre les cas d’utilisation de Metaverse devront identifier les bons cas d’utilisation et évaluer leur pertinence par rapport au contexte socio-économique actuel, à la vision à long terme et à la viabilité financière.

Cadre réglementaire : une stratégie bien rédigée devra être soutenue par un cadre réglementaire solide mais propice qui garantit le respect des préoccupations en matière de sécurité et de confidentialité des données sans étouffer la croissance et l’innovation.

Écosystème technologique fondamental : donner vie à un cas d’utilisation de métaverse implique la congrégation de plusieurs outils et technologies. La mise en place de plates-formes et de systèmes fondamentaux permettra une adoption et une réalisation des avantages plus rapides.

Durabilité du métaverse : La mise en œuvre d’un cas d’utilisation de métaverse reposera certainement sur une réelle énergie pour fonctionner. Chaque transaction bitcoin nécessite aujourd’hui 2264,93 kWh d’énergie, plus que la consommation par habitant de nombreux pays. Bien que cela puisse donner un coup de pouce à la production d’énergie renouvelable, cela soulève également la question plus large de savoir quelle part de cette consommation est inévitable et durable.

Pour un pays doté d’une main-d’œuvre abondante et qualifiée sur le plan technologique et d’un énorme potentiel d’énergie renouvelable, l’avenir s’annonce certainement prometteur dans un monde axé sur le métaverse. Le secteur indien de l’électricité doit évaluer sérieusement les avantages du métaverse et comment il peut être adopté pour améliorer l’efficacité, la fiabilité et les coûts.

L’auteur est partenaire et leader (électricité et services publics), EY Inde Les vues sont personnelles

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