Domicile > Anti-piratage > Blocage de sites >

Le régulateur italien des télécoms AGCOM a déjà des outils à sa disposition pour lutter contre le piratage, mais la législation qui serpente dans les couloirs du pouvoir fera passer les choses à un nouveau niveau. En plus de permettre aux titulaires de droits d’auteur de désactiver plus facilement l’accès au contenu contrefaisant identifié au niveau du FAI, des pouvoirs similaires permettront un blocage urgent et préventif avant même qu’une infraction n’ait lieu.

Clé Des PiratesDes lois qui tentent de dissuader la violation du droit d’auteur en punissant les exploitants de sites pirates existent dans la plupart des pays développés du monde.

Publicité

Des entités telles que l’Alliance pour la créativité et le divertissement les utilisent pour mettre des centaines de sites et de services hors ligne, soit par le biais d’une action en justice directe, soit simplement en utilisant la menace. Mais ce n’est qu’un aspect de la protection du contenu et lorsque les pirates refusent de mettre leurs opérations hors ligne, des outils supplémentaires peuvent entrer en jeu.

Contraindre les FAI à bloquer l’accès des abonnés aux sites pirates n’exige aucune conformité de la part des opérateurs de sites pirates, mais la procédure judiciaire peut être lente et coûteuse. Cela a conduit certains pays à rechercher de la valeur via des programmes de blocage dits « administratifs » qui ne nécessitent pas de poursuites judiciaires continues ni d’autorisation des tribunaux.

En Italie, le blocage des sites est géré par le régulateur des télécommunications AGCOM, mais comme le piratage en ligne est une cible mouvante, de nouvelles lois sont nécessaires pour garantir un processus plus simple, plus rapide et plus efficace. Les informations publiées cette semaine décrivant la législation proposée en Italie montrent que, par le biais de l’AGCOM, le pays veut faire passer le blocage du piratage au niveau supérieur.

Blocage des commandes et adaptation dynamique

Les principes de base des projets de loi sont la promotion de la propriété intellectuelle pour stimuler l’innovation, l’investissement et la créativité, et la mise en place de mécanismes pour prévenir l’exploitation illégale, y compris via les réseaux de communication électronique.

Comme auparavant, l’AGCOM aura le pouvoir de restreindre l’accès aux contenus contrefaisants en ordonnant aux fournisseurs de services Internet de toutes sortes de mettre en œuvre des mesures de blocage. Le nouveau projet de loi envisage de le faire en bloquant la résolution DNS des noms de domaine et en bloquant le routage du trafic réseau vers les adresses IP « sans délai et en temps réel ».

En outre, l’AGCOM exigera que des mesures de blocage similaires soient appliquées à tout autre « nom de domaine, sous-domaine ou toute autre adresse IP qui, par tout changement de nom ou d’extension de domaine, permet l’accès au même contenu diffusé illégalement ».

En bref, toute commande de blocage des « emplacements » pirates sera de nature dynamique et s’adaptera automatiquement à toutes les contre-mesures déployées par les sites pirates, sans nécessiter de nouvelles commandes.

Mesures d’urgence et de précaution

Afin de protéger les contenus « en direct » tels que les événements sportifs, l’AGCOM aura le pouvoir d’ordonner aux fournisseurs de services et aux fournisseurs d’accès au réseau de bloquer rapidement les noms de domaine et les adresses IP pendant la transmission.

De plus, les propositions comprennent de nouvelles mesures conçues pour être proactives par nature, afin de prévenir les infractions avant qu’elles ne se produisent.

À la demande des titulaires de droits, un tel blocage de précaution peut être notifié et exécuté avant qu’un événement ne se produise sur la base de listes de noms de domaine et d’adresses IP préalablement identifiées comme sources de contenu contrefaisant. Ces listes peuvent être périodiquement mises à jour par les titulaires de droits pour inclure de nouveaux domaines et adresses IP, ce qui signifie qu’au moins en théorie, les diffusions pirates peuvent être interrompues avant même qu’elles ne commencent.

Pouvoirs et exigences supplémentaires

L’AGCOM est tenue d’informer le parquet près le tribunal de Rome de toutes les « mesures de désactivation » et des entités en ligne qui ont reçu des notifications pour les mettre en œuvre. Ces entités doivent informer le même procureur de toutes les activités de blocage menées en réponse aux notifications et « communiquer toute donnée ou information disponible qui pourrait permettre l’identification des fournisseurs abusifs ».

Enfin, pour assurer le respect des consignes de blocage, les propositions prévoient des sanctions potentiellement sévères pour « quiconque omet ou tarde à les mettre en œuvre ». A moins que l’infraction ne constitue un « crime plus grave », l’Italie propose une peine de prison de trois mois à un an.

Le texte de base des propositions (1) a reçu le soutien unanime de la commission mixte cette semaine et procédera à la Chambre des députés (chambre basse du parlement) suivi d’un vote au Sénat de la République (chambre haute).

Rate this post
Publicité
Article précédentTop 3 des pièces cryptographiques Metaverse inférieures à 0,02 $ à surveiller en mai 2022
Article suivantL’association mobile à but non lucratif aide à combler l’écart dans la pénurie de formules à l’échelle nationale
Berthe Lefurgey
Berthe Lefurgey est une journaliste chevronnée, passionnée par la technologie et l'innovation, qui fait actuellement ses armes en tant que rédactrice de premier plan pour TechTribune France. Avec une carrière de plus de dix ans dans le monde du journalisme technologique, Berthe s'est imposée comme une voix de confiance dans l'industrie. Pour en savoir plus sur elle, cliquez ici. Pour la contacter cliquez ici

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici