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MADRID (AP) – Le président du parlement régional catalan a exigé mardi que le gouvernement espagnol ouvre une enquête officielle sur les informations selon lesquelles son téléphone portable aurait été la cible d’espionnage, prétendument des services de sécurité espagnols.

Roger Torrent, l’un des principaux partisans des efforts de la Catalogne pour rompre avec l’Espagne et devenir un pays indépendant, a déclaré que les rapports « prouvent ce que nous savions déjà: que l’État espagnol espionne ses opposants politiques ».

Exigeant une enquête, il a déclaré dans une déclaration télévisée: « Il est important que la vérité sorte. »

Un rapport publié mardi par El Pais et The Guardian a déclaré que Torrent avait été averti l’année dernière que son téléphone avait été ciblé par des logiciels espions qui, selon son fabricant, ne sont vendus qu’aux gouvernements et aux services de sécurité nationale.



Les journaux espagnols et britanniques ont cité un procès américain impliquant le logiciel espion, qui, selon eux, exploitait une vulnérabilité antérieure de WhatsApp et pourrait potentiellement donner accès à tout sur le téléphone portable d’une personne. Les rapports n’ont fourni aucune preuve que le téléphone de Torrent a été piraté.

Deux autres personnalités indépendantistes bien connues en Catalogne ont également été prises pour cible, selon les informations. Les efforts de la Catalogne pour se séparer de l’Espagne ont longtemps été une épine aux côtés des gouvernements espagnols.


Le service de renseignement espagnol, connu sous son acronyme CNI, a refusé de répondre aux questions sur les allégations.

Le bureau du Premier ministre Pedro Sánchez a déclaré dans un communiqué que le gouvernement n’était pas au courant que les trois téléphones auraient pu être piratés. Elle a ajouté qu’une telle mesure nécessiterait l’autorisation d’un juge.


Selon les deux journaux, WhatsApp pense que les attaques ont eu lieu en avril et mai de l’année dernière. Sur une période de deux semaines, selon les journaux, 1 400 utilisateurs de WhatsApp auraient été ciblés par le logiciel espion «Pegasus», vendu par une société israélienne appelée NSO Group.

Facebook, propriétaire de WhatsApp, a reconnu que des attaques avaient eu lieu au moment où le téléphone de Torrent aurait été ciblé, mais n’a donné aucun détail. La société intente une action en justice contre NSO dans le cadre des attaques.

La gauche républicaine de Catalogne, un parti politique qui veut l’indépendance catalane et qui inclut Torrent dans ses rangs, et la coalition pro-indépendance JxCat ont exigé mardi que le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska se présente d’urgence devant une commission parlementaire pour répondre aux questions sur les rapports.

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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