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Avec seulement un rythme cardiaque rapide, des sueurs froides et une anxiété aiguë pour la compagnie, les envies de dépendance aiguë au piratage laissent un choix difficile ; appeler un thérapeute et demander de l’aide, ou se gaver de films et d’émissions de télévision piratés, blessant les créateurs. Une nouvelle campagne lancée au Festival de Cannes vise à guérir les toxicomanes en utilisant un coach anti-piratage certifié proposant une thérapie de remplacement de contenu légal.
La nature insidieuse d’une dépendance en développement surprend souvent les gens, quelle que soit la substance en cause, mais surtout lorsqu’elle est disponible gratuitement, partout sur Internet.
Alors qu’un copier-coller occasionnel est connu pour soulager l’ennui, la pression des pairs à un moment vulnérable peut conduire à la copie permanente d’un fichier entier ou même d’un dossier entier sur une clé USB.
La plupart des gens ne ressentent aucun effet néfaste, mais pour les amateurs de sensations fortes, le high instantané se termine en quelques instants, déclenchant un cercle vicieux de copies de plus en plus risquées et de rendements décroissants.
Une nouvelle campagne dévoilée au Festival de Cannes vise à sensibiliser à cette dépendance et à la façon dont les créateurs finissent par en subir les conséquences.
« Protéger la création contre le piratage : peut-on aller plus loin ?
Révélée samedi lors d’une table ronde anti-piratage au Festival, la campagne est l’œuvre de deux agences gouvernementales françaises – le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) et l’ARCOM, le nouveau régulateur anti-piratage/audiovisuel en France.
Olivier Henrard, PDG du CNC, et Denis Rapone d’ARCOM ont dévoilé la campagne avec le soutien de Charles Rivkin, président-directeur général de la Motion Picture Association.
« L’ambition de cette campagne, au ton un peu décalé, est d’inciter de plus en plus d’internautes à changer leurs habitudes au profit de pratiques respectueuses de la création », note l’ARCOM.
« En 2022, 86% des internautes français âgés de 15 ans et plus ont consommé au moins un bien culturel en ligne, films, séries, jeux vidéo, musique, etc. »
Récupérer les toxicomanes du piratage en thérapie
La campagne comprend une série de spots qui seront diffusés à la télévision, au cinéma, à la radio et sur les réseaux sociaux, à partir du 15 juin 2023. Ils révèlent les luttes des toxicomanes en rétablissement du piratage alors qu’ils passent d’un contenu illégal à un contenu légal avec l’aide d’Isabelle Champart, une coach/thérapeute anti-piratage certifié.
Il semble qu’avec les conseils d’Isabelle, les pirates français se rétabliront complètement et n’auront plus besoin de ses compétences. Voici un aperçu de six emplacements, avec des traductions générales du français sous chacun.
Spots télé et cinéma
Spot film CNC et ARCOM (tous accros)
Hector : « Ça fait deux ans que j’ai tout arrêté, pas de rechute ! »
Sam : « J’ai adoré ce petit frisson, le sentiment que c’est interdit. » Isabelle : « Et maintenant ?
Sam : « Maintenant, je suis de retour dans la file, entraîneur. Un film ou une série télévisée par nuit, légalement.
Isabelle « Vous voyez, il y a une vie après la piraterie.
Clémentine : « J’y pense tout le temps ! Isabelle : « La clé, c’est la respiration. Clémentine : « J’en ai encore envie. » Isabelle : « Ah oui ?
Isabelle : « C’est bien. Hector : « Oui, je tiens le coup. » Isabelle : « Bravo ! »
Hector : « Je m’accroche. » Isabelle : « Oui, je comprends »
Voix off : « Merci à vous qui soutenez la création en visionnant vos films et séries TV en toute légalité. »
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Spot de film CNC et ARCOM avec Hector
Hector : « C’est vrai, j’ai traîné un peu sur internet la semaine dernière. Je suis tombé sur des codes piratés… mais je n’ai pas piraté ! Isabelle : « Bravo ! » Hector : « J’ai tenu bon » Isabelle : « Je suis fière de toi. » Hector : « Je tiens bon » Isabelle : « C’est bien.
Voix off : « Merci à vous qui soutenez la création en visionnant vos films et séries TV en toute légalité. »
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Campagne de sensibilisation anti-piratage : Spot du CNC et ARCOM mettant en scène Sam
Isabelle : « Dès que tu es sur le point de craquer, tu enfiles ces mitaines. Essayez de faire du piratage en les portant.
Sam : « C’est bien conçu ! Merci entraîneur ! »
Voix off : « Merci à vous qui soutenez la création en visionnant vos films et séries TV en toute légalité. »
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Spot du CNC et ARCOM avec Clémentine
Clémentine : « J’y pense tout le temps, j’ai besoin de….. »
Isabelle : « J’ai besoin que tu te détendes. La clé est la respiration, et dans l’expiration, nous rejetons l’envie. »
Voix off : « Merci à vous qui soutenez la création en visionnant vos films et séries TV en toute légalité. »
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Spots Radio
CNC et ARCOM Radio Spot 1
Isabelle : « Bonjour, je vous écoute ! »
Interlocuteur : « Bonjour, je vais pirater un film, je vais craquer. Aide-moi! »
Voix off : « Nous n’avons pas besoin d’un coach pour tout dans la vie. Merci à vous qui soutenez la création en visionnant vos films et séries TV en toute légalité.
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CNC et ARCOM Radio Spot 2
Isabelle : « Envie d’en finir avec le piratage ? Je suis Isabelle Champart, coach anti-piratage certifiée. Ma méthode révolutionnaire, vous aurez toutes les cartes en main et n’aurez plus jamais besoin d’un coach pour arrêter de pirater. Merci à vous qui soutenez la création en visionnant vos films et séries TV en toute légalité.
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Par rapport à des campagnes similaires, pas mal du tout
Vu la réaction (lire : moquerie) aux campagnes anti-piratage traditionnelles, il est bon de voir une approche légère exécutée avec sophistication – pas un bulldozer. Toute campagne qui commence par un air de supériorité menant au blâme, puis martèle cette maison pour s’assurer que tout le monde reçoit le message, finit par faire partie du problème.
Ce n’est certainement pas le cas ici.
Bien que le piratage en lui-même ne constitue généralement pas une dépendance, il ne fait aucun doute que pour certains, il s’agit d’une habitude profondément enracinée. Même les personnes qui s’abonnent à des services juridiques mais qui piratent encore à l’occasion déclarent d’abord chercher instinctivement des ressources sans licence. Il est peu probable qu’ils aient besoin d’une aide professionnelle, mais ils peuvent avoir besoin d’un peu plus de temps.
Crédit image : Pixabay/TheDigitalArtist