Il y a près d’un an, une pluie battante a transformé la rivière Ahr, un affluent du Rhin dans l’ouest de l’Allemagne, en un torrent d’eau et de boue qui a tout balayé.

Pour ceux qui ont survécu à l’inondation meurtrière, la vie a radicalement changé.

Trois d’entre eux se sont confiés à l’AFP.

– Solidarité –

« Mon chien, mon téléphone portable et des T-shirts. » C’est tout ce qu’Anke Barteit, 57 ans, a réussi à emporter avec elle alors que les eaux montaient.

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Depuis un an, Barteit vit dans une petite cabane en bois dans un village temporaire érigé pour les victimes des inondations jusqu’à ce qu’elles puissent retourner chez elles.

Sa « petite maison » de 30 mètres carrés (300 pieds carrés) est située dans un parking à Bad Neuenahr-Ahrweiler, l’une des villes les plus touchées par les inondations.

Assise sur la terrasse à l’extérieur de sa maison de fortune, Barteit compte ses bénédictions alors qu’elle regarde à travers la vallée avec ses forêts et ses vignobles luxuriants.

Les inondations ont déclenché un élan de solidarité en Allemagne, dit-elle. Des inconnus qu’elle a rencontrés sur Facebook ont ​​fourni les couverts, draps, serviettes et autres articles essentiels pour sa nouvelle maison.

Barteit vit seule avec son chien Buddy, qui, selon elle, lui a « sauvé la vie » dans la nuit du 14 juillet.

Le bichon maltais l’a réveillée en aboyant lorsque l’eau a commencé à se déverser dans sa maison près de la rivière Ahr.

Barteit, qui se remet d’un cancer du poumon diagnostiqué en 2018, espère rentrer chez elle en septembre, un moment qui, selon elle, ressemblera à un « rêve devenu réalité ».

– Sans-abri et sans emploi –

Depuis son bureau temporaire dans une petite cabine portable, Carina Dewald s’occupe de l’administration de la seule station-service du village de Dernau.

Il y a un an, Dewald, son mari, leur fils de sept ans et ses beaux-parents ont passé la nuit sur le toit de leur maison avant d’être transportés par avion en lieu sûr.

Lorsque l’AFP l’a rencontrée quelques jours après la catastrophe, Dewald, aujourd’hui âgée de 40 ans, s’est décrite comme « techniquement sans-abri et sans emploi ».

La station-service où elle travaillait avec son mari a été rasée et sa maison est devenue inhabitable alors que les eaux de la rivière Ahr montaient jusqu’aux rebords des fenêtres du premier étage.

Dewald et son mari « ont rapidement pris la décision… de remettre la station en marche », aidés par une indemnité d’assurance de 70 000 euros (71 200 $), dit-elle.

Un dessin d’architecte du bâtiment qui sera éventuellement leur nouveau bureau est accroché au mur.

La maison de la famille Dewald est toujours en cours de rénovation après une longue bataille avec leur compagnie d’assurance.

Retourner vivre au milieu d’une zone inondable ne les dérange pas, même si Dewald espère que le système d’alerte aux inondations fonctionnera mieux si cela se reproduit.

« Nous ne réfléchissons pas trop », dit-elle en riant.

Le 14 juillet 2021, la station-service des Dewalds est restée ouverte jusqu’à 21h00 (19h00 GMT) – moins de trois heures avant que des torrents d’eau ne commencent à déferler sur la ville.

– Des bouteilles de vin tachées de boue –

Dans les chais du vignoble de Peter Kriechel à Bad Neuenahr-Ahrweiler, les barriques sont alignées, les cuves en acier rutilantes et tout est prêt pour les vendanges 2022.

Une salle de dégustation à côté bourdonne de visiteurs.

C’est bien loin de cette époque l’année dernière, quand la cave était complètement remplie d’eau.

Dans la vallée de l’Ahr, connue pour le pinot noir qui pousse sur ses pentes abruptes, l’économie repose en grande partie sur la production de vin et le tourisme qu’elle génère.

Après les inondations, les viticulteurs de la région ont levé 4,5 millions d’euros en vendant 180 000 bouteilles de vin maculées de boue récupérées dans leurs caves.

« Cela nous a tous énormément aidés », déclare Kriechel, qui souhaite pousser l’idée plus loin en s’aventurant « dans la prochaine dimension, le métaverse ».

Une sélection de bouteilles restantes numérotées de 1 à 99 doit encore être vendue aux enchères, dont la numéro 14, le jour des inondations.

Cette bouteille spéciale sera vendue sous la forme d’un NFT, un jeton numérique qui peut être utilisé pour représenter la propriété d’articles uniques.

jpl-smk/fec/dlc/ri

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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