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Suivant les traces des ligues de football et des promotions de boxe, Canal+ a obtenu une ordonnance du tribunal obligeant les FAI locaux à bloquer des dizaines de sites accusés de diffuser illégalement des événements de Formule 1. Cette commande est la dernière d’une longue série d’actions anti-piratage en France, où le jeune organisme de réglementation Arcom a ajouté des centaines de domaines à la liste noire officielle du pays en quelques mois seulement.

Logo Canal+Face à l’impossibilité d’intenter des poursuites contre chaque site proposant du contenu sans licence, les ayants droit du monde entier sont désormais pleinement investis dans le blocage de sites.

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Que le processus commence par une injonction judiciaire ou utilise un cadre administratif (ou les deux), les titulaires de droits bloquent chaque mois des centaines de sites et de domaines associés par les FAI. Ceux qui recherchent une vision claire et panoramique de l’ampleur des mesures de blocage de sites trouveront un système opaque, qui semble conçu pour limiter la quantité d’informations mises à la disposition du public.

Cela étant dit, les actions qui commencent devant le tribunal peuvent faire la lumière sur qui obtient des ordonnances de blocage. En France, la société de télévision premium Canal + est revenue dans la mêlée avec ce qui semble être la première injonction destinée à réduire le piratage de la Formule 1.

Le tribunal de grande instance de Paris dit « oui »

Une nouvelle législation en France permet aux titulaires de droits d’entrer dans une procédure judiciaire accélérée qui autorise des « mesures proportionnées » pour prévenir la contrefaçon en ligne. En janvier, le diffuseur sportif beIN est devenu la première entreprise à obtenir une ordonnance de blocage protégeant les droits du football.

Le blocage en cours prend désormais en charge beIN, la ligue de football UEFA et le diffuseur local Canal +, ce dernier élargissant désormais sa campagne pour soutenir la société nouveau contrat avec la Formule 1.

L’équipe rapporte que le Tribunal Judiciaire de Paris a fait droit à une demande de Canal+ pour rendre inaccessibles 39 sites pirates proposant des flux de Formule 1 sans licence. La commande concerne quatre grands FAI français : Bouygues, Orange, Free et SFR.

La commande remportée par Canal+ est « dynamique », ce qui signifie que lorsque les pirates prennent des contre-mesures avec de nouveaux domaines, des sites miroirs ou des proxies, le régulateur Arcom a le pouvoir d’ajouter de nouveaux domaines à la liste et d’obliger les FAI à les bloquer. Signe de la rapidité avec laquelle ces mises à jour peuvent avoir lieu, la commande initiale de blocage de 39 domaines s’est déjà étendue à 59 domaines et ne s’arrêtera probablement pas là.

Les rapports locaux indiquent que les blocages des FAI sont basés sur le DNS, ce qui signifie que les internautes qui passent à des fournisseurs DNS tiers (tels que Google ou Cloudflare) ne sont pas affectés par les blocages. Reste à savoir si les autorités chercheront à combler cette échappatoire, mais au moins pour l’instant, le blocage avance à plein régime en France.

Des centaines de domaines bloqués depuis janvier

Lors d’une conférence de presse en avril, Arcom avait annoncé que depuis sa création en janvier, 250 sites de piratage sportif avaient été bloqués, représentant ensemble plus de 60% de l’audience sportive « pirate » du pays. À la mi-mai, le nombre de sites pirates bloqués était passé à environ 400, un chiffre qui comprend les sites bloqués par décision de justice et tous les sites supplémentaires réapparaissant pour contourner le blocage.

Arcom affirme qu’au moins 1 200 sites pirates supplémentaires ont également été bloqués par les FAI français, ce qui a entraîné une chute spectaculaire du piratage, dont un signalé Baisse de 77% du piratage de la compétition Ligue des Champions.

Reste à savoir si l’une de ces activités se traduira par des dépenses supplémentaires pour les consommateurs en services légitimes, mais il est peu probable que ce soit une caractéristique importante des rapports anti-piratage, du moins sur les mêmes diapositives. Les graphiques ont tendance à montrer à quel point le blocage est efficace pour empêcher les utilisateurs de visiter des domaines bloqués, et non à quel point il est efficace pour convertir d’anciens pirates en clients payants.

À cet égard, la France a également des problèmes supplémentaires qui lui sont propres et qui semblent alimenter le piratage plutôt que le décourager.

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Berthe Lefurgey
Berthe Lefurgey est une journaliste chevronnée, passionnée par la technologie et l'innovation, qui fait actuellement ses armes en tant que rédactrice de premier plan pour TechTribune France. Avec une carrière de plus de dix ans dans le monde du journalisme technologique, Berthe s'est imposée comme une voix de confiance dans l'industrie. Pour en savoir plus sur elle, cliquez ici. Pour la contacter cliquez ici

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