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La Commission européenne travaille sur sa liste de surveillance du piratage 2020, qui fournira un aperçu des marchés notoires situés en dehors de l’UE. Le rapport annuel est largement basé sur les contributions des titulaires de droits d’auteur, mais la Commission approche activement les sites pirates accusés pour réfuter ces allégations avant leur publication.

Copyright De L'UeÀ l’instar des États-Unis, l’UE a commencé à publier sa propre liste de surveillance du piratage il y a deux ans.

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La «liste de surveillance annuelle de la contrefaçon et du piratage» est élaborée par la Commission européenne. Comme aux États-Unis, il est basé sur des rapports de groupes de détenteurs de droits d’auteur qui rapportent plusieurs sites et services problématiques.

Par exemple, la première liste de surveillance incluait des cibles «non européennes» telles que The Pirate Bay, Torrentz2, Rapidgator, Uploaded, Sci-Hub et H2converter. En outre, certains intermédiaires tiers tels que Cloudflare ont également été appelés.

Liste de surveillance du piratage de l’UE 2020

La Commission européenne travaille actuellement sur sa liste de surveillance 2020 et a déjà achevé le consultation publique. Cela a abouti à une liste de sites et de services qui sont actuellement examinés pour publication.

«Cette liste identifiera et décrira à nouveau les marchés les plus problématiques […] afin d’encourager leurs exploitants et propriétaires ainsi que les autorités locales et les gouvernements responsables à prendre les mesures et les mesures nécessaires pour réduire la disponibilité des biens ou services portant atteinte aux DPI », écrit la Commission.

Une critique courante avec ce type de liste de surveillance est qu’elles sont souvent basées sur une entrée unilatérale. Les allégations de «piratage» et de «violation du droit d’auteur» proviennent des titulaires de droits d’auteur et sont souvent répétées avant d’entendre la partie accusée.

La Commission européenne consulte les sites accusés

La Commission européenne rompt avec cette tradition. Il a récemment contacté plusieurs accusés, leur permettant de s’exprimer. TechTribune France s’est entretenu avec l’exploitant d’un site torrent qui, sous couvert d’anonymat, a accepté de partager la lettre qu’il a reçue de la Commission.

«Nous vous contactons car le site Web que vous exploitez était l’un des marchés signalés», commence la lettre.

«Selon les parties prenantes, [redacted] serait un site Web BitTorrent populaire hébergé dans [redacted] facilitant l’accès à un large éventail de contenus, notamment de la musique, des films, des programmes télévisés, des logiciels et des jeux vidéo. »

La Commission reconnaît que le site ciblé répond aux avis de retrait, mais les titulaires de droits d’auteur signalent que le matériel contrefait est généralement republié rapidement. En outre, le site générerait des revenus à partir de revenus publicitaires et de liens de paiement à l’installation qui pourraient être liés à des logiciels malveillants.

Sur la base de ces rapports tiers, la Commission européenne est encline à ajouter le site à la prochaine liste de surveillance du piratage. Cependant, cela permet également à l’exploitant du site d’avoir son mot à dire.

«Sur la base de la consultation publique, nous envisageons d’inclure le nom du site que vous exploitez dans la prochaine édition de la Watch List. Nous souhaitons vous donner l’occasion d’exprimer votre point de vue sur les allégations susmentionnées rapportées par les parties prenantes et de nous faire parvenir vos commentaires. »

Une vérification appropriée est la bienvenue

L’opérateur du site à qui nous avons parlé ne sait pas s’il va répondre. Cependant, il est louable que les sites ciblés soient autorisés à intervenir avant la publication de la liste.

Ce qui constitue un site «pirate» aux yeux de la Commission européenne n’est pas tout à fait clair. La lettre suggère que le simple fait de supprimer les fichiers signalés n’est pas suffisant car ils réapparaîtront simplement. Cependant, cette même logique s’applique à de nombreux sites et services, y compris YouTube.

Lorsque la Commission européenne a annoncé sa dernière consultation plus tôt cette année, elle a déclaré que toutes les informations reçues seraient minutieusement vérifiées. C’est crucial, car son premier rapport n’était pas exempt d’erreurs et incluait un site parfaitement légitime.

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Berthe Lefurgey
Berthe Lefurgey est une journaliste chevronnée, passionnée par la technologie et l'innovation, qui fait actuellement ses armes en tant que rédactrice de premier plan pour TechTribune France. Avec une carrière de plus de dix ans dans le monde du journalisme technologique, Berthe s'est imposée comme une voix de confiance dans l'industrie. Pour en savoir plus sur elle, cliquez ici. Pour la contacter cliquez ici

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