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En 2022, un groupe de grandes maisons de disques a obtenu 47 millions de dollars en dommages-intérêts du fournisseur Internet Grande Communications. Maintenant, quelques mois plus tard, les compagnies de musique disent qu’elles ont droit à plus. Pour compenser les frais d’avocat et les intérêts, les labels demandent plus de 12 millions de dollars, une demande qui a suscité l’opposition de Grande.
L’automne dernier, plusieurs des plus grandes sociétés de musique au monde, dont Warner Bros. et Sony Music, ont eu gain de cause dans leur procès contre le fournisseur Internet Grande Communications.
Les maisons de disques ont accusé le FAI appartenant à Astound de ne pas en faire assez pour arrêter le piratage des abonnés. Plus précisément, ils ont allégué que la société n’avait pas licencié les contrevenants récidivistes.
L’essai a duré plus de deux semaines et s’est soldé par une victoire retentissante pour les labels. Un jury fédéral du Texas a déclaré Grande coupable de violation délibérée du droit d’auteur et le FAI a été condamné à verser 47 millions de dollars de dommages-intérêts aux maisons de disques.
Le juge du tribunal de district des États-Unis, David Ezra, a confirmé le jugement le 31 janvier, mais le différend juridique n’est pas encore terminé. Grande a demandé au tribunal d’annuler le verdict ou d’accorder un nouveau procès. Si ces options échouent, le fournisseur d’accès Internet prévoit de faire appel.
Les labels de musique veulent 12 millions de dollars supplémentaires
Alors que Grande joue la défense, les principaux labels de musique adoptent une approche plus offensive avec des demandes de plus de compensation. En plus des 47 millions de dollars de dommages-intérêts précédemment accordés, ils ont récemment demandé 12,7 millions de dollars supplémentaires en frais d’avocat, intérêts et autres frais.
Les tribunaux ont la liberté d’accorder ce type d’indemnisation lorsque cela est justifié. Les étiquettes disent que c’est un excellent exemple du moment où un tel prix est approprié.
Dans une requête détaillée, les sociétés de musique expliquent que Grande était bien consciente de son inconduite. La société a volontairement ignoré les notifications de piratage et a cessé de résilier des abonnés sur la base de ces accusations, comme cela a été admis lors du procès.
« [R]Au lieu de reconnaître ses actes répréhensibles et d’aborder son rôle dans la contribution à la violation généralisée des droits d’auteur des demandeurs, Grande a plaidé cette affaire de manière agressive du début à la fin.
« Au procès, Grande n’a toujours pas reconnu d’acte répréhensible, mais a plutôt fabriqué des arguments sur la fiabilité des avis d’infraction qu’elle a reçus qui n’ont certes jamais été affirmés (ou même pris en compte) par Grande pendant la période pertinente. »
Le mépris et le mépris de la loi
Grande a soutenu à plusieurs reprises qu’elle n’avait pas donné suite aux avis envoyés par la société de suivi Rightscorp car elle doutait de leur exactitude. Le FAI avait l’impression qu’il n’avait pas à donner suite aux avis et a suggéré qu’il continuerait de les ignorer si le jury était d’accord.
Les étiquettes indiquent que Grande n’a fait aucune tentative pour déterminer l’exactitude des avis avant que le FAI ne soit traduit en justice. Selon les labels de musique, la suggestion selon laquelle le FAI pourrait ne pas avoir à agir sur les avis de piratage illustre le « mépris » de Grande pour la loi.
« Le plus flagrant, Grande a même fait valoir au jury que, s’il s’avérait qu’il n’était pas responsable dans cette affaire, il ignorerait à nouveau la conduite illicite de ses abonnés », écrivent les labels.
Les étiquettes concluent que puisque le « mépris et le mépris intentionnels de la loi » de Grande doivent être dissuadés, les 12,7 millions de dollars supplémentaires en frais d’avocat, intérêts et autres frais sont justifiés.
Grande répond
Grande s’est opposée à la demande il y a quelques jours. Appelant le tribunal à refuser aux maisons de musique tout complément d’argent, le FAI affirme que les dommages et intérêts accordés par le jury représentent déjà une aubaine pour les labels.
Grande pense que la récompense de 47 millions de dollars est déjà supérieure à toutes les pertes réelles attribuables aux activités de piratage.
« Les demandeurs ont déjà obtenu une indemnisation qui dépasse de loin toute estimation raisonnable du préjudice réel qu’ils ont subi – en effet, les demandeurs n’ont même jamais tenté de prouver le montant d’une perte. Ainsi, il n’y a aucune justification à l’appui d’une récompense monétaire supplémentaire », écrit Grande.
Le FAI rejette également les suggestions selon lesquelles il a bafoué la loi ou que sa défense était déraisonnable. Au contraire, la question de savoir si les avis de droit d’auteur envoyés par Rightscorp étaient suffisants pour établir la responsabilité était une question clé à laquelle il fallait répondre au procès.
Sur la base de ces arguments et d’autres, Grande estime que le tribunal devrait rejeter la requête des labels concernant les honoraires d’avocat, les intérêts et les frais supplémentaires.
Quelle que soit la décision du tribunal, cette affaire est loin d’être terminée. Et avec des dizaines de millions en jeu, les deux parties devraient se battre bec et ongles.
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Une copie de la motion des labels de musique est disponible ici (pdf) et la réponse de Grande peut être trouvée ici (pdf)