En effet, la folie des annonces a mis en colère Sir Lindsay Hoyle, le président de la Chambre des communes, sans fin, qui, naturellement, tient à ce que les députés et non les médias entendent d’abord les nouvelles du gouvernement et a insisté sur le fait que l’approche du gouvernement britannique n’était « pas acceptable » et a fait preuve de manque de courtoisie envers la maison.

Alors que des cris de « démission » résonnaient autour de la chambre des communes, Sir Lindsay a déclaré : « Oui, absolument, démissionnez. Il me semble que nous sommes dans une position où si vous ne l’avez pas sorti cinq jours auparavant, cela ne vaut pas la peine de le sortir.

Il a clairement noté comment les ministres avaient l’habitude de « marcher » s’ils informaient sur un budget. Mais je soupçonne que le chancelier ne fera pas encore ses valises au 11 Downing Street.

Plus tôt dans la journée, le parti travailliste a forcé Simon Clarke, le ministre du Trésor, au Parlement à poser une question urgente au cours de laquelle il a été confronté à des chahuts de ses propres bancs ainsi que de ceux de l’opposition, à laquelle il a fait remarquer : « Nous sommes tous engagés en tant qu’équipe du Trésor et en effet en tant que gouvernement pour s’assurer que cette Assemblée est pleinement respectée.

Mais Angela Eagle du Labour ne l’a pas cru et a accusé le gouvernement de traiter « la démocratie parlementaire avec un mépris total ».

Avant même le tsunami des communiqués de presse, nous avons eu le communiqué du printemps, qui prévoyait des hausses d’impôts sur le revenu à partir d’avril prochain, résultant du gel de l’allocation personnelle, et pour l’Angleterre, le gel des taux d’imposition, ainsi que la hausse prévue des l’impôt sur les bénéfices des sociétés, qui passera de 19% à 25% à partir d’avril 2023.

Et, bien sûr, en septembre, Sunak a annoncé que les travailleurs et les employeurs seraient, encore une fois à partir d’avril, piqués par l’augmentation des cotisations d’assurance nationale pour payer 12 milliards de livres sterling supplémentaires en dépenses de santé et de soins sociaux.

L’ancien gestionnaire de fonds spéculatifs multimillionnaire a déclaré que l’économie britannique était désormais « fermement sur la bonne voie » après le pire des ravages de Covid – le PIB devrait bondir de 7,1% cette année – et il était juste que les travailleurs de première ligne « voyent maintenant leurs salaires augmentent ».

Ainsi, après novembre dernier, lorsque le chancelier a « suspendu » les augmentations de salaire du secteur public pour 2021/22, à l’exception du NHS et de ceux qui gagnent moins de 24 000 £, il abolit maintenant le gel des salaires du secteur public d’un an, ce qui ouvrira la voie la voie à une éventuelle augmentation de salaire l’année prochaine pour 5,7 millions de travailleurs tels que les enseignants, les infirmières, la police et le personnel des forces armées.

Les offres salariales réelles pour les travailleurs publics arriveront au cours de la nouvelle année, à la suite du rapport des organismes de rémunération indépendants.

Mais, bien sûr, rien ne garantit que l’augmentation sera supérieure à la hausse du coût de la vie, ce qui signifie que les travailleurs pourraient encore se sentir plus mal lotis.

Paul Scully, le ministre des Affaires, a refusé lors des échanges aux Communes de garantir que les augmentations seraient supérieures au niveau de l’inflation. « Cela », a-t-il expliqué, « sera déterminé par les organismes de révision des salaires. » Mais il a ajouté: « La chancelière tient à donner une élévation aux gens. » La question est et sera : de combien ?

Sunak a insisté sur le fait que son budget se concentrera sur « regarder vers l’avenir et bâtir une économie plus forte pour le peuple britannique ».

Le salaire minimum doit augmenter à 9,50 £ de l’heure et une augmentation de 59p de l’heure au salaire vital national verra les salaires les plus bas augmenter leur salaire de plus de 1 000 £ par an, ce qui se traduit par une augmentation de salaire de 6,6%, doubler le taux d’inflation actuel.

Le chef du Trésor a déclaré que ces mesures montraient que le gouvernement était « du côté des travailleurs » et bien que beaucoup accueilleront favorablement les augmentations de salaire, les hausses d’impôts déjà annoncées au printemps prochain les pèseront considérablement. Autrement dit, il s’agira de donner d’une main et de reprendre de l’autre ; ’twas jamais ainsi avec les budgets.

Les travaillistes ont souligné que les hausses d’impôts et la hausse de l’inflation équivalaient à une crise du coût de la vie pour beaucoup.

Christina McAnea, la secrétaire générale d’Unison, a déclaré que le gel des salaires se poursuivrait « en tout sauf au nom » à moins que les départements de Whitehall ne reçoivent des fonds supplémentaires pour financer les augmentations de salaire.

De plus, bien sûr, alors que Boris Johnson a clairement indiqué qu’il souhaitait voir une économie à hauts salaires, si l’inflation, dont certains craignent qu’elle dépasse 5% cette année, décolle, toutes ces belles augmentations de salaire seront rongées.

Le groupe de réflexion économique respecté, l’Institute for Fiscal Studies, a suggéré que l’augmentation du salaire minimum ne compenserait pas les réductions des prestations, y compris la fin controversée de l’augmentation du crédit universel.

« Bien que cela augmente les revenus des travailleurs au salaire minimum à temps plein de plus de 1 000 £ par an, ceux qui bénéficient du crédit universel verront leur revenu disponible n’augmenter que de 250 £ parce que leurs impôts augmentent et que les prestations diminuent à mesure que leurs revenus augmentent », a expliqué Tom. Waters, le chercheur principal en économie de l’IFS.

Mike Cherry de la Fédération des petites entreprises, a été décidément abattu, déclarant: «Pour les plus petits employeurs, ils auront du mal à maintenir les emplois dont ils ont besoin en raison de l’augmentation du salaire vital national, et les employés devront faire face à l’augmentation des cotisations NI prochainement. Avril donc il y a des problèmes tout autour.

Bien entendu, de larges pans du secteur public sont déconcentrés ; par exemple, le School Teachers’ Review Body ne couvre que l’Angleterre tandis que le NHS Pay Review Body fait des recommandations pour l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord et les décisions sur les salaires sont pour les ministres responsables à Holyrood, Senedd et Stormont.

Il y aura une aubaine pour les administrations décentralisées en raison des dépenses supplémentaires du gouvernement en Angleterre, qu’Édimbourg, Cardiff et Belfast peuvent dépenser pour tout ce qu’ils veulent. Sans aucun doute, demain, Alister Jack, le secrétaire écossais, déclarera ces liquidités supplémentaires comme un autre dividende de l’Union.

Tout financement supplémentaire mis à disposition pour augmenter les salaires fixés en Angleterre par le gouvernement conservateur pourrait également entraîner, selon la formule Barnett, plus d’argent pour les administrations décentralisées, ce qui signifie qu’elles pourraient choisir d’augmenter les salaires dans d’autres parties du Royaume-Uni.

Bien entendu, à côté du budget, il y a la révision des dépenses, qui fixera les dépenses pour trois ans à venir.

Les dépenses supplémentaires pour la santé et l’éducation ainsi que la défense signifient que le Trésor a demandé à d’autres départements d’identifier « au moins 5% des économies et des gains d’efficacité de leurs budgets quotidiens », ce qui se traduit par plus de douleur pour certaines parties de Whitehall.

Avec son voisin de Downing St exhortant bruyamment le chancelier à dépenser, dépenser, dépenser, Sunak tiendra à soutenir son conservatisme budgétaire étant donné qu’il a l’idée de remplacer un jour Boris à la barre.

Le nuage surplombant son discours sera les niveaux de dette publique époustouflants étant donné, grâce à Covid, que le gouvernement a emprunté 320 milliards de livres sterling au cours du dernier exercice – le chiffre le plus élevé vu en dehors du temps de guerre – et il devrait emprunter 180 milliards de livres supplémentaires en celui-ci.

Fait intéressant, il a été suggéré que Sunak a demandé à l’Office for Budget Responsibility, l’organisme de surveillance économique indépendant, de proposer des prévisions utilisant d’anciens chiffres, qui refléteront une vision plus pessimiste de l’économie que des données plus à jour.

Tout cela signifiera que lorsque le chancelier se lèvera à la boîte d’expédition demain, il pourra dire aux députés que l’économie se développe décidément plus rapidement que quiconque ne l’avait pensé compte tenu de la pandémie, laissant entendre que l’année prochaine, il pourrait signaler la perspective d’un certain pré -réductions d’impôts sur les élections. Qui aurait cru?

Dans la folie médiatique de ces derniers jours, nous l’avons vu annoncer, entre autres :

• une augmentation du salaire minimum pour environ deux millions de travailleurs, dont ceux âgés de 23 ans et plus, pour voir leur salaire passer de 8,91 £ de l’heure à 9,50 £ à partir d’avril ;
• une augmentation horaire de 59p au soi-disant «salaire vital national» entraînera une augmentation de plus de 1 000 £ par an pour un travailleur à temps plein au salaire le plus bas, une hausse de 6,6% anti-inflation;
• 5,9 milliards de livres sterling pour le NHS England pour s’attaquer à l’arriéré des listes d’attente ;
• 1,4 milliard de livres sterling pour que les entreprises « mobiles à l’international » investissent dans les infrastructures britanniques ;
• 6,9 milliards de livres sterling pour les régions urbaines d’Angleterre à consacrer à des projets de trains, de tramways, de bus et de cycles dans le cadre du programme Leveling Up ;
• 2,6 milliards de livres sterling pour la création de 30 000 nouvelles places scolaires pour les enfants ayant des besoins éducatifs spéciaux et des handicaps au sud de la frontière ;
• 1,8 milliard de livres sterling pour la construction d’environ 160 000 nouvelles maisons sur des terrains abandonnés ou inutilisés, c’est-à-dire des friches industrielles en Angleterre ;
• 850 millions de livres sterling pour restaurer des musées et des galeries d’art, notamment le V&A de Londres et la Tate Liverpool ;
• 700 millions de livres sterling pour protéger les frontières britanniques, dont 74 millions de livres sterling pour une nouvelle flotte de patrouilleurs ;
• un nouveau fonds de 150 millions de livres sterling pour aider les petites entreprises en Écosse ;
• 11 millions de livres sterling pour la candidature du Royaume-Uni et de l’Irlande à la Coupe du monde de football masculin 2030 et
• 30 millions de livres sterling pour préparer les candidatures britanniques pour accueillir la Coupe du monde de rugby féminin 2025 et le Grand départ du Tour de France 2026.

Compte tenu de la hausse des prix à la pompe à essence, le Trésor a laissé entendre que Sunak confirmera également que les taxes sur le carburant seront à nouveau gelées ; la 12e année consécutive. Ce qui ne va pas bien avec le lobby vert.

Dans certaines régions du pays, le carburant est à un niveau record. Juste pour concentrer l’esprit du chancelier, les députés conservateurs du Northern Research Group lui ont écrit, avertissant qu’une augmentation des taxes sur le carburant serait une « erreur ». Cependant, étant donné que la COP26 n’est qu’à quelques jours, attendez-vous à quelque chose sur les questions environnementales dans le cadre du paquet budgétaire.

Bien sûr, les chanceliers aiment avoir quelque chose dans leur manche le jour du budget pour garder les troupes heureuses et, plus important encore, laisser les électeurs penser qu’il n’est pas si méchant après tout.

Pourtant, étant donné la colonie de lapins qui a émergé du n ° 11, il est difficile de voir d’où Rishi le magicien produira le prochain. Mais, il y a de fortes chances qu’il le fasse.