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L’agence nationale française de lutte contre le piratage Arcom a annoncé que les organisations sportives et les fournisseurs d’accès Internet avaient signé un nouvel accord anti-piratage. Les mesures de blocage sont déjà ancrées dans la loi, mais le nouvel accord établit des «bonnes pratiques» tout en abordant les coûts. Les FAI, quant à eux, appellent les moteurs de recherche et les hébergeurs à leur emboîter le pas.

La France

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Au début de l’année dernière, un projet de loi français est entré en vigueur qui a sanctionné la formation d’un nouvel organisme de réglementation.

L’ancienne HADOPI anti-piraterie fusionne avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, créant l’Autorité de Régulation de l’Audiovisuel et de la Communication Numérique (Arcom).

Répression du piratage sportif

Parallèlement à ce changement d’organisation, Arcom a reçu de nouveaux pouvoirs anti-piratage. Il peut commander des services en ligne pour supprimer rapidement des flux sans licence d’événements sportifs en direct, par exemple.

Désireuses d’appliquer la nouvelle loi, les organisations sportives ont rapidement commencé à signaler les sites contrevenants. Ces renvois ont fait l’objet d’une enquête par Arcom, qui a transmis des centaines de demandes de blocage aux fournisseurs d’accès Internet au cours des mois suivants.

Arcom a publié plusieurs mises à jour pour souligner l’efficacité de ces mesures. Après six mois, il a signalé que le piratage lié au sport avait déjà été réduit de moitié.

Nouvel accord anti-piratage

Cette semaine, une autre étape majeure a été franchie dans la lutte contre le piratage. Arcom annoncé que les quatre principaux fournisseurs d’accès à Internet en France (Orange, Bouygues Télécom et SFR) ont signé une convention avec l’Association pour la Protection des Programmes Sportifs (APPLICATIONS) afin de rationaliser davantage le processus.

Les détails de l’accord ne sont pas rendus publics, mais Arcom affirme que l’objectif est de renforcer et de faciliter les mesures anti-piratage pour protéger les événements sportifs. En outre, les parties sont également parvenues à un accord sur la manière dont les coûts de blocage devraient être couverts.

La Fédération française des télécoms (FFTélécoms) se félicite de l’accord, qui a mis plus d’un an à négocier. Selon les nouvelles conditions, les rôles et obligations des parties sont plus clairs.

« Nous sommes ravis d’avoir trouvé un accord. Elle permettra aux fournisseurs d’accès à Internet de bénéficier d’un cadre contractuel et technique facilitant la mise en place de ces blocages et garantissant une protection encore meilleure des ayants droit contre le piratage illégal », déclare Liza Bellulo, présidente de la FFTélécoms.

La Fédération fait également appel à d’autres intermédiaires en ligne, notamment les moteurs de recherche et les hébergeurs, arguant qu’ils devraient également jouer un plus grand rôle dans la lutte contre le piratage.

« Nous appelons maintenant à la conclusion de nouveaux accords par de nouveaux acteurs tels que les hébergeurs et les moteurs de recherche afin de mettre en place ce ‘filet de sécurité’ dans tout l’écosystème numérique », note Bellulo.

IPTV ?

Les titulaires de droits sont également satisfaits du résultat, a déclaré l’association de protection du sport. L’accord rendra les efforts de lutte contre le piratage plus efficaces et capables de s’adapter aux formes modernes de piratage qui dépendent moins des sites Web.

« Cet accord permettra d’accélérer et de consolider la lutte contre le piratage sportif, tout en laissant ouverte la possibilité de l’adapter aux nouvelles formes d’accès illicites, notamment les services IPTV », a déclaré le président de l’APPS, Maxime Saada.

« Collectivement, nous pourrons mieux cibler les services illégaux qui s’attaquent au pilier du financement du sport que sont les droits audiovisuels.

La manière dont les services IPTV seront ciblés est inconnue, mais il est possible qu’au lieu de se concentrer sur les noms de domaine, les FAI bloquent également les adresses IP des serveurs de streaming. C’est déjà une pratique courante dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni et le Canada.

1 299 noms de domaine

Arcom, quant à lui, en profite pour souligner les succès de l’année écoulée. Grâce à 85 saisines d’entreprises sportives et à des décisions de justice supplémentaires, un total de 1 299 noms de domaine ont été bloqués.

Comme mentionné précédemment, il y a six mois, l’agence anti-piratage affirmait déjà que 50% de tout le piratage sportif s’était évaporé. Nous n’avons pas vu de mises à jour similaires depuis, mais à ce rythme, il n’y aura plus de pirates d’ici la fin de l’année.

De nombreux défis demeurent cependant. Arcom dit que certaines personnes contournent les blocages des FAI en utilisant des VPN ou en changeant leurs serveurs DNS. Ces problèmes seront plus difficiles à éliminer.

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Berthe Lefurgey
Berthe Lefurgey est une journaliste chevronnée, passionnée par la technologie et l'innovation, qui fait actuellement ses armes en tant que rédactrice de premier plan pour TechTribune France. Avec une carrière de plus de dix ans dans le monde du journalisme technologique, Berthe s'est imposée comme une voix de confiance dans l'industrie. Pour en savoir plus sur elle, cliquez ici. Pour la contacter cliquez ici

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