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Le Parlement européen a adopté un rapport qui exhorte la Commission européenne à proposer une législation qui combattra le piratage du streaming sportif. Plus précisément, le rapport appelle à de nouvelles règles qui obligent les services en ligne à supprimer les flux en direct non autorisés dans les 30 minutes suivant la notification d’un détenteur de droits d’auteur ou d’un «  lanceur d’alerte de confiance  ».

ChronomètreCes dernières années, la Commission européenne a proposé et adopté diverses modifications législatives pour aider à lutter contre le piratage en ligne.

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Cela inclut la directive sur le droit d’auteur qui a été adoptée l’année dernière ainsi que la loi sur les services numériques, qui a été officiellement dévoilée en décembre dernier.

Ces changements ont été bien accueillis par les principaux détenteurs de droits d’auteur, mais ils ne sont pas tous entièrement satisfaits. Les titulaires des droits sur les grands événements sportifs, par exemple, estiment que les solutions actuelles ne sont pas adaptées pour lutter contre le piratage en direct.

Swift Takedowns pour la diffusion en direct

Pour les groupes sportifs, le timing est de la plus haute importance. Lorsque les pirates publient des flux en direct, il est inutile de les signaler lorsqu’il faut deux heures avant qu’un avis de retrait ne soit traité. À ce moment-là, le match de football ou le combat UFC est déjà terminé.

Pour résoudre ce problème, la commission des affaires juridiques du Parlement européen a approuvé un projet de résolution, proposé par le rapporteur Angel Dzhambazki. Cela propose effectivement un système où les plateformes en ligne et les services d’hébergement sont nécessaires pour supprimer les flux sportifs piratés le plus rapidement possible.

Plus précisément, le projet demande la mise à jour de la législation actuelle pour «spécifier que la suppression du contenu illégal doit avoir lieu immédiatement après la réception de l’avis et au plus tard 30 minutes après le début de l’événement».

Ces avis de retrait peuvent être envoyés par les titulaires des droits d’auteur ou par des «lanceurs d’alerte de confiance» qui sont certifiés pour contrôler les plates-formes en ligne.

Le Parlement adopte la proposition de retrait de 30 minutes

Après avoir approuvé le projet, il a été renvoyé au Parlement européen qui l’a approuvé par 479 voix pour, 171 contre et 40 abstentions. Cela signifie qu’elle sera désormais envoyée à la Commission européenne, qui doit décider si elle soumettra ou non une proposition législative sur la question.

Le rapporteur Angel Dzhambazki espère que la Commission abordera cette question, qui, selon lui, est indispensable pour protéger les organisateurs sportifs.

«Le piratage du contenu des événements sportifs diffusés en direct est un défi majeur pour les organisateurs. Le problème avec les mesures existantes est que l’application arrive trop tard », commente Dzhambazki aujourd’hui.

«Dans le rapport, le Parlement demande à la Commission de clarifier et d’adapter la législation existante, y compris la possibilité de promulguer des ordonnances pour bloquer ou supprimer l’accès aux émissions sportives en direct en direct non autorisées en temps réel», ajoute le rapporteur.

Tous les députés européens ne sont pas satisfaits du vote

Tous les députés ne sont pas favorables à ces mesures. Parti Pirate MEP Patrick Breyer a activement tenté d’arrêter le plan, soutenu par le groupe Verts / ALE. Bien que cela n’ait pas fonctionné, Breyer a fait adopter un amendement pour empêcher le surblocage.

Dans l’ensemble, cependant, l’eurodéputé du Parti pirate croit toujours que la législation proposée fera plus de mal que de bien et il espère que la Commission sera d’accord.

«Le lobby sportif commercialisé a prévalu et obtenu un vote pour des mesures radicales qui seraient inefficaces mais nuisibles aux fans et aux utilisateurs en général. J’espère que ces mesures draconiennes telles que les démissions sans ordonnance du tribunal ne seront jamais mises en œuvre », nous dit Breyer.

«La Commission devrait savoir mieux que de contrecarrer sa propre proposition de loi sur les services numériques. Au moins, nous avons obtenu une majorité serrée pour notre amendement 10 en soulignant que le contenu illégal ne justifie jamais le surblocage du contenu légal sur le même serveur », ajoute-t-il.

Aucun préjudice pour les consommateurs?

Dans un communiqué de presse lors du vote d’aujourd’hui, le Parlement européen est également conscient du potentiel de surblocage, notant que le blocage arbitraire ou disproportionné du contenu juridique doit être évité.

Dans le même temps, les titulaires de droits d’auteur ont l’obligation de veiller à ce que les options juridiques soient largement disponibles pour les consommateurs. Ces consommateurs ne devraient pas non plus être tenus responsables du streaming illégal, précise le Parlement.

«La responsabilité de la diffusion illégale d’événements sportifs devrait incomber aux fournisseurs de flux sportifs, et non aux fans ou aux consommateurs.»

Ce dernier commentaire est important. Cela souligne que si de nouvelles mesures sont mises en œuvre, elles ne visent pas à soutenir une répression contre les utilisateurs de streaming. Au lieu de cela, ils sont uniquement destinés aux plates-formes d’hébergement et aux fournisseurs de streaming en ligne.

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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