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Le Parlement européen a approuvé la loi sur les services numériques (DSA), y compris plusieurs changements clés. La législation proposée ajoute un droit pour les personnes d’utiliser et de payer des services en ligne de manière anonyme. Cependant, les amendements visant à interdire le blocage des sites et les filtres de téléchargement « stupides » ont été rejetés par la majorité.

Drapeau De L'Ue

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Ces dernières années, la Commission européenne a proposé et adopté diverses modifications législatives pour lutter contre le piratage en ligne.

Cela inclut la directive sur le droit d’auteur qui a été adoptée en 2019. Un an plus tard, l’UE a proposé davantage de réglementations sur le droit d’auteur dans le cadre de la loi sur les services numériques, qui a fait l’objet d’un vote cette semaine.

Big Tech et Takedowns

La loi sur les services numériques (DSA) est le successeur officiel de la directive sur le commerce électronique. Le nouveau paquet vise à aligner la législation de l’UE sur l’état actuel de l’ère numérique, qui a radicalement changé au cours des dernières années.

Le texte officiel comprend de nouvelles règles pour les grandes technologies et aborde également certaines questions de droit d’auteur. Ceux-ci incluent plusieurs passages qui peuvent changer la façon dont les services en ligne traitent les avis de retrait, sans être tenus responsables des téléchargements des utilisateurs.

Tous les détenteurs de droits d’auteur n’étaient pas satisfaits du premier projet, car certains pensaient qu’il n’allait pas assez loin. Ils ont proposé d’augmenter encore la responsabilité des fournisseurs de services en ligne, par exemple, pour garantir que le contenu contrefait ne puisse pas réapparaître en ligne après sa suppression.

D’autres pensaient que les propositions DSA allaient déjà trop loin. Par exemple, plusieurs groupes de défense des droits numériques ont appelé à l’interdiction des filtres de téléchargement volontaires qui ne peuvent pas prendre en compte le contexte, comme l’utilisation équitable.

Le Parlement européen adopte l’AVD

Cette suggestion a été transformée en amendement par la commission LIBE qui était en ligne hier lors du vote du Parlement européen sur le texte final de la loi sur les services numériques.

Le DSA lui-même a été approuvé à une large majorité. Cependant, l’amendement qui aurait effectivement interdit les filtres de téléchargement muets n’a pas été adopté. Avec 242 voix pour et 434 contre, le proposition a été rejetée.

Filtrer Les Votes
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Cette décision a été une grande déception pour la commission des libertés civiles du Parlement, y compris l’eurodéputé du Parti pirate Patrick Breyer.

« Les sociétés Internet utilisent des filtres de téléchargement peu fiables contre les contenus prétendument illégaux – avec beaucoup de dommages collatéraux. La majorité ne limitera même pas la censure automatisée aux contenus manifestement illégaux, quel que soit leur contexte », il a tweeté.

Volets d’interdiction de blocage de sites

La commission LIBE a également déposé un amendement qui devrait mettre fin aux ordonnances judiciaires obligeant les FAI à bloquer les sites Web, y compris les sites pirates. Ces larges blocages peuvent potentiellement nuire à la liberté d’expression, a-t-il soutenu, ajoutant que le contenu devrait être supprimé de la source.

Cette proposition n’a pas non plus été approuvée par le Parlement. L’écrasante majorité, 524 de tous les députés, voté contre l’amendement antiblocage alors que seulement 146 étaient en faveur.

Ces déboires mis à part, la commission LIBE a également enregistré quelques succès majeurs. Par exemple, un amendement visant à protéger le droit des personnes d’utiliser et de payer des services en ligne de manière anonyme a été adopté à une faible majorité.

Ce droit à l’anonymat ne s’applique cependant pas aux plateformes pornographiques. Ceux-ci seront confrontés à une réglementation plus stricte avec l’obligation de vérifier les numéros de téléphone des téléchargeurs et des commentateurs.

Le texte DSA adopté par le Parlement européen n’est pas encore définitif. Il servira de point de départ pour les négociations en trilogue avec le Conseil européen et la Commission, qui pourraient entraîner d’autres changements.

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Berthe Lefurgey
Berthe Lefurgey est une journaliste chevronnée, passionnée par la technologie et l'innovation, qui fait actuellement ses armes en tant que rédactrice de premier plan pour TechTribune France. Avec une carrière de plus de dix ans dans le monde du journalisme technologique, Berthe s'est imposée comme une voix de confiance dans l'industrie. Pour en savoir plus sur elle, cliquez ici. Pour la contacter cliquez ici

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