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Le gouvernement canadien explore différentes options pour lutter contre le piratage en ligne grâce à une nouvelle législation. L’une des propositions est de permettre aux titulaires de droits d’auteur d’obtenir plus facilement des injonctions pour bloquer les sites pirates et les faire désindexer par les moteurs de recherche. Dans le cadre d’une consultation publique récemment lancée, les législateurs demandent leur avis sur ces mesures et d’autres mesures anti-piratage.

Drapeau Du CanadaLe gouvernement canadien étudie si et comment la loi actuelle sur le droit d’auteur devrait être modifiée pour mieux s’adapter au paysage actuel.

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À cette fin, le ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique du Canada a lancé une consultation pour obtenir des commentaires sur un large éventail de propositions.

Le but ultime est de dissuader le piratage en aidant les titulaires de droits d’auteur à mieux protéger leur contenu. Dans le même temps, le gouvernement veut sauvegarder les droits et les libertés des citoyens individuels.

Ce n’est pas un sujet nouveau au Canada où il y a eu des consultations similaires dans le passé. Il y a à peine deux ans, cela a abouti à un examen approfondi de la Loi sur le droit d’auteur, qui déconseillait la mise en œuvre d’un vaste système de blocage de sites.

Aujourd’hui, cependant, la proposition de blocage de sites est à nouveau examinée, quoique sous une forme différente.

Nouveau plan pour bloquer et désindexer les sites pirates

La proposition note que toute nouvelle législation de blocage serait principalement axée sur les infractions à l’échelle commerciale. Il ne devrait pas cibler les individus directement, même si ce sont finalement eux dont l’accès est bloqué.

L’idée générale serait de modifier la loi pour autoriser «expressément» les tribunaux à exiger des FAI qu’ils bloquent les sites et les services. De même, les tribunaux devraient également pouvoir ordonner aux moteurs de recherche tels que Google de supprimer ces sources pirates des résultats de recherche.

Ces commandes peuvent être émises sans assumer aucune responsabilité de la part des fournisseurs Internet ou des moteurs de recherche, qui peuvent conserver leur rôle de fournisseurs de services neutres.

«La loi pourrait être modifiée pour prévoir expressément des injonctions contre les intermédiaires pour empêcher ou arrêter la violation du droit d’auteur en ligne facilitée par leurs services, même lorsqu’ils n’en sont pas eux-mêmes responsables, par exemple lorsqu’ils peuvent être protégés par les havres de sécurité», lit-on dans la proposition. .

Le gouvernement ajoute que ces injonctions devraient être prononcées par des tribunaux censés garantir les normes les plus élevées d’équité procédurale.

Injonctions de suspension et de résiliation

Outre le blocage de sites et la désindexation des moteurs de recherche, les tribunaux devraient également être en mesure d’ordonner aux fournisseurs de services en ligne d’empêcher que le contenu contrefait ne soit retéléchargé, ou de suspendre ou de mettre fin à l’accès aux clients contrevenants.

Le renforcement de ces options dans la loi est justifié, selon le gouvernement, car les tribunaux ont déjà émis des injonctions de blocage et de désindexation de sites dans le passé. Cela inclut l’affaire GoldTV, qui fait actuellement l’objet d’un appel par le fournisseur Internet TekSavvy.

Cela soulève la question; si ces injonctions sont déjà une option en vertu de la loi actuelle, pourquoi faudrait-il changer quoi que ce soit?

Moins d’affaires judiciaires?

Selon la proposition, des lignes directrices juridiques plus claires pourraient contribuer à rapprocher les titulaires de droits d’auteur et les intermédiaires, ce qui pourrait en fin de compte conduire à moins de poursuites judiciaires.

« Ce régime législatif pourrait en outre dissuader les litiges en encourageant les intermédiaires, les titulaires de droits et autres à travailler ensemble pour établir un cadre approprié pour traiter les infractions présumées facilitées par les services des intermédiaires », indique la proposition.

Cela suggère indirectement que le gouvernement espère que le résultat final sera des accords plus volontaires. Alors que certains FAI peuvent être ouverts à l’idée de bloquer les sites pirates sans ordonnance du tribunal, nous doutons que tous le soient.

Qu’en est-il de l’examen de la Loi sur le droit d’auteur?

Pour certaines personnes, il peut être surprenant que le gouvernement propose maintenant un système de blocage de sites car un examen antérieur de la Loi sur le droit d’auteur a rejeté cette idée. Cependant, le libellé de la proposition semble avoir été soigneusement conçu pour correspondre au résultat de l’examen précédent.

Par exemple, l’examen a rejeté l’idée d’un système de blocage de sites «non judiciaire» ou de «restreindre la sphère de sécurité» des fournisseurs de services en ligne. Au lieu de cela, il a fait valoir que la nouvelle législation devrait être axée sur les «contrevenants à l’échelle commerciale».

La nouvelle proposition suggère un système «judiciaire» de blocage de sites qui préserve intactes les ports sûrs et vise principalement les contrevenants à l’échelle commerciale. Cela coche toutes les bonnes cases, même si cela sera sans aucun doute contesté.

Un aperçu complet de toutes les propositions, qui comprend également de nouvelles mesures contre les récidivistes et des projets d’accords de licence obligatoire, est disponible sur le site page de consultation publique publié par le département Innovation, Science et Développement économique.

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Berthe Lefurgey
Berthe Lefurgey est une journaliste chevronnée, passionnée par la technologie et l'innovation, qui fait actuellement ses armes en tant que rédactrice de premier plan pour TechTribune France. Avec une carrière de plus de dix ans dans le monde du journalisme technologique, Berthe s'est imposée comme une voix de confiance dans l'industrie. Pour en savoir plus sur elle, cliquez ici. Pour la contacter cliquez ici

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