Les 20 cépages de Dumoulin (y compris les cépages indigènes comme la Petite Arvine) sont nourris par Clavau – un bisse construit en 1453 par l’évêque de Sion. Grâce à ses vues enneigées sur les Alpes et son accès direct à guérit (bars à vins), le bisse de Clavau se double d’un sentier de randonnée. C’est l’une des nombreuses promenades de bisse heureusement plates dans la région qui se sont avérées une aubaine pour le tourisme régional.

Au départ du village de St-Romain, le sentier de 8 km du bisse de Clavau serpente à travers des vignobles vertigineux qui dégringolent jusqu’au Rhône – un ruban de turquoise chatoyant flanqué de pentes vert émeraude. J’ai suivi le bourdonnement des abeilles et le babillage de l’eau qui coulaient alternativement à travers les canaux en béton à ciel ouvert du bisse, les tunnels de pierre et les conduits métalliques.

Une personne qui en sait plus sur les anciens cours d’eau de la région que la plupart est le vétéran du bisse Jean-Charles Bornet. Élevé dans les replis de la vallée ensoleillée de Nendaz – qui abrite le plus grand réseau de bisses du Valais – le bonheur de l’élu est Bisse Vieux. « Je me souviens d’avoir fait une randonnée ici quand j’étais enfant avec un énorme sac à dos de pique-nique qui pesait plus que moi », a remarqué Bornet alors que nous suivions les contours du bisse sous les imposants épicéas. « C’est là que j’ai passé de nombreux week-ends, et je le fais toujours.

Écrit pour la première fois en 1640, le Bisse Vieux de 1 600 m d’altitude est unique en ce qu’il achemine de l’eau toute l’année, puisée dans le glacier du Grand Désert des Alpes Pennines. C’est aussi un exemple classique de la façon dont cette technologie d’irrigation indigène a été adaptée aux terrains difficiles. À mi-chemin de son parcours de 7 km, l’eau dévale une série d’auges métalliques à gradins, qui plongent de 5 m pour naviguer sur une crête rocheuse. Sur un tronçon plus plat, Bornet a fait signe aux restes d’un énorme rocher reposant sur la rive du bisse, brisé par la dynamite. « C’était le travail d’un producteur d’abricotiers local qui possède un permis de dynamite », a-t-il déclaré, expliquant que les roches décollées par la fonte des neiges et les débris naturels comme les branches peuvent souvent obstruer le bisse, nécessitant une intervention « explosive ».

Traversant plusieurs bassins versants, des bisses plus longs comme celui de 26 km du village de Saxon étaient une cible facile pour les voleurs d’eau dans les années 1300. La solution? Un marteau d’avertissement à eau soulevé par une roue à aubes à chaque tour, qui fonctionne encore aujourd’hui. Les gardes passaient la nuit dans des cabanes en bois à côté d’eux, prêts à bondir si le marteau se taisait, ce qui pourrait également signaler un blocage dans le bisse en amont.

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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