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Après que la Cour suprême de Nouvelle-Zélande a rendu cette semaine une décision «mitigée» qui donne à Kim Dotcom plus de temps dans le pays pour lutter contre l’extradition, l’ancien collègue Mathias Ortmann est maintenant sous les projecteurs. La police australienne se préparerait à saisir les avoirs du cofondateur de Megaupload en réponse à une ordonnance de confiscation émise par les États-Unis.
Plus tôt cette semaine, l’attention s’est tournée vers la Cour suprême de Nouvelle-Zélande en tant que panel de juges prêts à publier leur décision dans l’affaire d’extradition de Kim Dotcom et de plusieurs de ses anciens collègues de Megaupload.
Dans leur décision, un panel de juges de la Cour suprême a confirmé que Dotcom et les anciens collègues de Megaupload Mathias Ortmann, Bram van der Kolk et Finn Batato, peuvent techniquement être extradés vers les États-Unis pour faire face à des accusations de violation criminelle du droit d’auteur.
Cependant, la Cour a également autorisé les hommes à contester la décision via un contrôle judiciaire.
Mathias Ortmann maintenant sous les projecteurs
Quelques jours à peine après que l’équipe juridique de Dotcom a accueilli l’opportunité d’avoir son mot à dire sur les lacunes présumées de l’affaire jusqu’à présent, tous les yeux se tournent maintenant vers Mathias Ortmann.
Alors que tous les accusés font face à l’extradition et à de graves accusations criminelles aux États-Unis, en tant que co-fondateur de Megaupload et ancien bras droit de Dotcom, Ortmann est l’une des pièces les plus importantes de ce puzzle en constante évolution.
Comme Dotcom, Ortmann a contribué à générer des sommes importantes pour Megaupload et même pour lui-même, ce qui n’est pas passé inaperçu par les autorités américaines qui tentent maintenant de mettre la main sur ses actifs à l’étranger.
La police se prépare à saisir des actifs en Australie
Selon un rapport publié dans The Australian (paywall), la police fédérale australienne (AFP) s’apprête à saisir des biens dans le pays attribuables à Ortmann.
La nature précise de ces actifs n’est pas claire, mais en 2015, une plainte pour confiscation d’actifs (pdf) déposée par le gouvernement américain dans le cadre de l’action contre le «Mega Conspiracy» a inscrit Ortmann comme titulaire de compte pour plusieurs comptes bancaires liés à Megaupload en Australie.
D’énormes volumes d’argent liquide, de véhicules et d’autres actifs ont été initialement saisis par les autorités à la suite du raid de 2012 sur Megaupload. Dotcom a par la suite pu récupérer certains d’entre eux après des procédures judiciaires en Nouvelle-Zélande et à Hong Kong.
Cependant, après avoir été qualifiés de fugitifs par le gouvernement américain, Dotcom et ses coaccusés se sont toujours vu refuser l’accès à des millions de dollars. Un appel a échoué, tout comme une autre action devant la Cour d’appel du quatrième circuit.
Les autorités ont obtenu l’ordre de saisir les actifs australiens d’Ortmann
En 2017, la Cour suprême des États-Unis a refusé d’entendre un nouvel appel des accusés. En conséquence, les autorités ont obtenu un ordre d’un tribunal de Virginie d’utiliser la police fédérale australienne pour saisir les actifs australiens d’Ortmann.
Sur le dos de l’ordonnance de confiscation étrangère américaine, l’AFP poursuit Ortmann devant la Cour suprême de la Nouvelle-Galles du Sud. Selon The Australian, Ortmann – qui avec le co-accusé Finn Batato travaille toujours au successeur de Megaupload Mega en Nouvelle-Zélande – n’a pas encore répondu à la tentative de confiscation.