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Après avoir atteint un consensus sur le fait que des actions isolées sont inefficaces dans la lutte contre le piratage en ligne, une vingtaine d’entreprises, de régulateurs et de représentants gouvernementaux ont signé un accord pour former une nouvelle coalition mondiale contre le piratage. Global Anti-Piracy Pact cite l’IPTV pirate comme un problème clé, notant que les pirates sont aujourd’hui des organisations criminelles « extrêmement dynamiques ».

CertalLorsque l’Alliance pour la créativité et le divertissement a été lancée en 2017, elle a signalé une nouvelle approche de la lutte contre le piratage.

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Plutôt que d’agir isolément, les membres de l’ACE ont mis leurs ressources en commun et aujourd’hui, les résultats parlent d’eux-mêmes.

Des centaines de sites ont été fermés ou perturbés au cours des cinq dernières années, et de nouvelles victimes sont enregistrées chaque mois, la plupart du temps chaque semaine. Il n’est pas surprenant que d’autres acteurs de l’industrie prennent des notes et élaborent leurs propres plans.

La nouvelle coalition voit les avantages du travail d’équipe

Centré sur une organisation à but non lucratif basée en Amérique du Sud CERTAL (Centre d’études pour le développement des télécommunications et l’accès à la société de l’information d’Amérique latine), le Pacte mondial contre la piraterie (Pacto Global Antipirateria) a été officiellement formé ce mois-ci.

Une vingtaine d’entités, dont des entreprises du secteur de la vidéo et des télécoms, ainsi que des régulateurs et des représentants gouvernementaux, a commencé à promouvoir l’initiative en novembre. Une tournée en Amérique du Sud a été suivie d’un sommet et d’une cérémonie de signature ce mois-ci à l’Organisation des États américains (OEA) à Washington DC.

Pacte Mondial Contre La Piraterie

« L’objectif de ce pacte est de démontrer que des actions isolées des propriétaires ou des participants à la chaîne de distribution des œuvres de l’esprit ne suffisent pas, mais que des efforts conjoints et coordonnés entre les acteurs privés et une articulation public-privé sont nécessaires », CERTAL expliqué tard la semaine dernière.

Partenariat public-privé

La façon dont la coalition fonctionnera au jour le jour n’est pas claire pour le moment, mais son énoncé de mission couvre des tactiques anti-piraterie familières.

Le pacte prévoit que les entreprises du secteur IP/télécoms travaillent avec les gouvernements (dont l’Uruguay, le Venezuela, la Colombie et l’Argentine) pour sensibiliser au piratage et informer le public de ses effets sur la production, la distribution de contenu et au-delà. Le Global Anti-Piracy Pact proposera/établira également de nouvelles normes et meilleures pratiques pour protéger le marché légal de la concurrence illicite.

L’un des principaux objectifs de CERTAL est la lutte contre le piratage IPTV, le contenu audiovisuel en général et les événements sportifs en direct. La lutte contre les fournisseurs illicites sera donc un objectif clé de la coalition.

Mesures de blocage des FAI

Plusieurs pays d’Amérique du Sud bloquent déjà les sites pirates, mais la coalition attend bien plus que cela. Tous les gouvernements travaillant avec la coalition sont tenus de mettre en place des procédures de blocage administratif, c’est-à-dire uniquement celles qui nécessitent une intervention judiciaire limitée.

Les pays qui n’ont pas encore de blocage administratif doivent intégrer la question dans leurs agendas législatifs 2023. Respecter cette norme sur papier n’est peut-être pas impossible, mais la mise en œuvre d’un blocage rapide, en particulier pour couvrir les événements en direct, nécessite une préparation minutieuse. Heureusement, les signataires des FAI sont prêts à rendre tout aussi simple que possible.

Les gouvernements doivent « garantir une voie accélérée par le biais d’entités spécialisées pour ordonner le blocage des fournisseurs de services Internet dans leurs pays respectifs. (FAI) de retransmissions de contenus illégaux sur Internet, que ce soit à la demande ou en direct », lit-on dans l’énoncé de mission.

Pour leur part, les entreprises de télécommunications signataires « promouvront et coopéreront activement en ce qui concerne la mise en œuvre des mécanismes de blocage susmentionnés ».

Autres mesures anti-piratage

Les parties reconnaissent que l’offre illégale de contenu a pour but ultime la génération de revenus économiques illégitimes pour ceux qui mènent une telle activité criminelle, et qu’il n’y a pas de but altruiste.

Cet extrait de l’accord est suivi de trois méthodes de monétisation courantes : la publicité, les paiements d’abonnement et la vente d’appareils matériels préconfigurés. Les signataires devront établir des « mécanismes efficaces » pour démonétiser les services de pirates en ligne en ce qui concerne ce qui précède et « tout autre qui pourrait survenir à l’avenir ».

L’accord note en outre que le filigranage de contenu et les systèmes similaires sont sous-utilisés en Amérique du Sud, ce qui signifie que le suivi du contenu piraté jusqu’à la source peut être plus difficile.

Par conséquent, tous les titulaires de droits et distributeurs signataires doivent mettre en œuvre ce type de technologie et exiger activement la mise en œuvre par d’autres dans la chaîne. Ces solutions doivent être « obligatoires » et doivent être considérées comme une « norme de base nécessaire » pour opérer sur le marché.

Le CERTAL affirme que des « organisations criminelles » sont derrière les plateformes de piratage d’aujourd’hui. Ils sont « extrêmement dynamiques, en constante évolution » et peuvent donc s’adapter presque immédiatement aux changements technologiques.

Pacte mondial contre la piraterie/Document des objectifs de Pacto Global Antipiratería (pdf, espagnol)

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Berthe Lefurgey
Berthe Lefurgey est une journaliste chevronnée, passionnée par la technologie et l'innovation, qui fait actuellement ses armes en tant que rédactrice de premier plan pour TechTribune France. Avec une carrière de plus de dix ans dans le monde du journalisme technologique, Berthe s'est imposée comme une voix de confiance dans l'industrie. Pour en savoir plus sur elle, cliquez ici. Pour la contacter cliquez ici

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