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Une nouvelle initiative citoyenne européenne intitulée «Liberté de partager» vise à légaliser le partage de fichiers. Le groupe, soutenu par Wikimedia Italie ainsi que par des partis pirates dans plusieurs pays, prévoit de rassembler un million de signatures, auquel cas l’UE est obligée d’organiser une audition publique pour examiner sérieusement la proposition. Cela pourrait théoriquement conduire à une nouvelle législation.

Partager C'Est AimerDes millions de personnes dans le monde utilisent des sites torrent et des formes de partage de fichiers pour partager régulièrement du matériel protégé par le droit d’auteur. Dans la plupart des pays, cela est contraire à la loi.

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Cette position restrictive du «partage» est problématique selon un groupe d’activistes, qui a lancé le «Liberté de partager » initiative.

Un million de signatures

La campagne est un Initiative citoyenne européenne. Il s’agit d’une forme de démocratie directe qui permet au public de participer à l’élaboration du droit et des politiques de l’UE. Avec un soutien suffisant dans les différents États membres de l’UE et au moins un million de signatures, la Commission européenne devra officiellement examiner la proposition.

Ce n’est certainement pas la première fois que des militants appellent à la légalisation du partage de fichiers. Cependant, cette campagne a soutien substantiel. Il bénéficie du soutien de la Fondation italienne Wikimedia, par exemple, et divers partis pirates y participent également.

La législation européenne actuelle limite la liberté d’accès à la science et à la culture, selon les organisateurs. Il est trop restrictif car les intérêts des principaux titulaires de droits passent souvent avant ceux des personnes ordinaires.

Droit de partager

«Nous considérons la légalisation du partage de fichiers comme faisant partie du« droit de jouir des arts et de partager le progrès scientifique et ses avantages »décrit à l’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’homme», informe TorrentFreak.

«Nous pensons également que cette approche rendrait obsolètes certaines lois invasives. Des exemples de telles lois vont des tristement célèbres «filtres de téléchargement» décrits à l’article 17 de la directive européenne sur les droits d’auteur, qui surveillent les téléchargements pour les violations de droits d’auteur, aux réglementations de certains pays qui limitent les hotspots WiFi ouverts sur le même terrain.

Liberté De Partager

L’avocat italien Marco Ciurcina agit en tant que porte-parole de l’initiative. Il estime que les lois actuelles entravent la liberté d’accès à la science et à la culture. Le partage de fichiers ne devrait être illégal nulle part, que ce soit via des réseaux P2P tels que BitTorrent, la messagerie électronique ou d’autres outils de partage.

«La question est: est-il juste que le droit d’auteur, les droits voisins et les droits sui generis sur les bases de données empêchent le partage d’œuvres et d’autres éléments? Demande Ciurcina.

Et les créateurs?

L’initiative Freedom To Share répond à cette question par un NON retentissant. Cependant, craignant que les revenus ne chutent, certains grands titulaires de droits d’auteur verront les choses différemment. Le groupe ne croit pas que les artistes seront lésés par le partage, bien au contraire.

«Nous pensons que la technologie moderne est une opportunité pour les auteurs, pas un problème. Nous pensons également qu’il est néfaste pour les auteurs de dépendre et de soutenir le statu quo très injuste et impopulaire des lois sur le droit d’auteur. Certains auteurs peuvent être beaucoup plus appréciés et connus des gens grâce au partage de fichiers. »

La proposition ne propose aucune solution quant à la manière dont les créateurs devraient être rémunérés. Cependant, les partageurs de fichiers peuvent et continueront de consommer légalement. Des recherches ont montré, par exemple, que les «pirates» dépensent plus en divertissement légal que ceux qui ne partagent pas.

En outre, Freedom to Share suggère qu’il pourrait y avoir d’autres options pour générer des revenus supplémentaires. Par exemple, par le biais de taxes ou de sociétés de gestion collective qui se consacrent au partage de fichiers.

La première priorité, cependant, est de mettre la proposition de légalisation sous les projecteurs de l’UE. Freedom to Share espère pouvoir recueillir suffisamment de signatures dans les semaines à venir. Et pour atteindre cet objectif, il encourage tous les partageurs de fichiers à signer et partager leur initiative.

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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