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La Commission européenne a lancé un appel à témoignages pour soutenir une « boîte à outils » entrante pour lutter contre le piratage des événements en direct. Au cours du mois prochain, les parties prenantes sont invitées à partager leurs expériences et leurs solutions potentielles pour lutter contre les services IPTV pirates. La seule mise en garde est que les propositions doivent pouvoir donner lieu à une action en vertu de la loi existante, ce qui, selon les titulaires de droits, n’est pas à la hauteur.
Les titulaires de droits impliqués dans la création et la diffusion d’événements en direct affirment que leurs entreprises sont confrontées à une menace persistante de concurrence non autorisée et illégale.
Étant donné que les acteurs du secteur des sports en direct sont particulièrement vulnérables, saper les services IPTV pirates est une priorité essentielle. L’application civile – y compris des mesures de blocage des FAI proactives et en temps réel – a peut-être eu un effet positif, mais les abonnements IPTV pirates se vendent bien et les titulaires de droits sont toujours inquiets.
Du côté criminel, les multiples opérations menées par la police à travers l’Europe semblaient souvent spectaculaires mais n’avaient pas d’effet significatif sur le marché. Ce que les titulaires de droits veulent vraiment, c’est un changement dans la loi, pour obliger les intermédiaires qui reçoivent un avis de retrait à désactiver immédiatement les flux, sous peine d’engager eux-mêmes leur responsabilité.
En octobre dernier, plus de 100 titulaires de droits, organisations et groupes de médias puissants se sont coordonnés pour exiger cela. MPA, UEFA, Premier League, beIN, LaLiga, Serie A, Sky et BT Sport, pour n’en nommer que quelques-uns, ont demandé à la Commission européenne de « mettre fin à la piraterie en direct maintenant ».
La réponse de la CE est arrivée trois semaines plus tard, mais pour les titulaires de droits, cela ne valait pas la peine d’attendre. En l’absence d’instruments législatifs ou de réglementation à l’échelle européenne sur la table, la CE s’est engagée à donner suite à une proposition du Parlement européen résolution en proposant une « boîte à outils » pour lutter contre la diffusion illégale d’événements en direct.
La CE demande des preuves pour lutter contre le piratage IPTV
La Commission européenne vient de publier un appel à témoignages pour s’assurer que sa future «boîte à outils» contient les bons outils pour résoudre efficacement le problème de l’IPTV, dans les limites de la législation européenne existante.
« Il est nécessaire d’identifier des solutions efficaces, conformément au droit de l’UE, pour supprimer ou bloquer rapidement l’accès aux retransmissions non autorisées, en tenant dûment compte de la nature du contenu », lit-on dans l’annonce de la CE.
« Divers recours contre les retransmissions non autorisées de contenus sont déjà prévus dans la législation de l’UE. En particulier, la DSA récemment adoptée constitue un cadre général solide pour lutter contre les contenus illégaux en ligne.
« Il harmonise les règles sur les mécanismes de notification et d’action, et rationalisera le traitement des notifications envoyées aux fournisseurs de services d’hébergement pour supprimer les retransmissions non autorisées d’événements en direct. »
Si la loi sur les services numériques (AVD) peut fournir des outils suffisants reste à voir. La CE ne cite aucun avantage supplémentaire au-delà d’un processus de retrait plus rationalisé. Au lieu de cela, l’accent est mis sur les outils déjà utilisés – les injonctions contre les contrevenants et les intermédiaires, ainsi que les ordonnances de blocage dynamiques des FAI.
« La Commission recommandera aux États membres et aux acteurs du marché la meilleure utilisation de ces outils existants pour le cas spécifique des retransmissions non autorisées d’événements en direct. Il visera également à promouvoir la coopération entre les acteurs du marché et entre les autorités administratives compétentes établies dans certains États membres », ajoute la CE.
« Impacts probables »
Au cours des dernières années, l’UE a publié un certain nombre de rapports approfondis sur le piratage, détaillant le paysage de l’IPTV, défis auxquels sont confrontés les diffuseurs sportifs, et l’utilisation d’injonctions de blocage dynamiques (pdf).
De l’autre côté, les ayants droit ont très clairement listé leurs revendications. Ils ont besoin d’outils de retrait de flux en temps réel, de politiques renforcées contre les contrevenants répétés et de mesures « retirer signifie rester en retrait ».
Étant donné que la CE a déçu les titulaires de droits l’année dernière, il n’est pas inconcevable que des points de levier soient trouvés en vertu de la loi sur le droit d’auteur et de la DSA pour permettre aux parties de se rencontrer quelque part au milieu. À ce stade, cependant, la CE promeut l’utilisation efficace des outils déjà disponibles, tels que les mécanismes de « notification et action » soutenus par des injonctions de blocage.
Si ces mesures existantes s’avèrent insuffisantes, tout n’est pas perdu. La CE indique que sous réserve d’une évaluation, elle proposera une nouvelle législation pour atténuer le problème.
« La Commission mettra en place un système de suivi pour évaluer les effets de la recommandation sur l’effectivité des voies de recours, sur la base des informations recueillies notamment auprès des États membres, de l’Observatoire de l’EUIPO sur les atteintes aux droits de propriété intellectuelle, des titulaires de droits et des intermédiaires. dit CE.
« Cela assurera un suivi approprié, y compris en proposant une législation si les résultats souhaités ne sont pas atteints. »
L’initiative de la CE « Lutte contre le piratage en ligne des contenus en direct” est en ligne et accepte les commentaires des parties prenantes jusqu’au 10 février 2023.