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Cinq hommes qui ont administré un réseau de 20 sites de streaming de sports pirates ont été reconnus coupables d’infractions à la propriété intellectuelle par un tribunal français l’été dernier. Après avoir été condamné à des peines allant de l’amende à 12 mois de prison, le tribunal a décidé que trois des hommes devaient désormais verser à Canal Plus, beIN Sports et RMC Sport plus de sept millions d’euros de dommages et intérêts.

Clé De DiffusionL’Association contre le piratage audiovisuel (ALPA) est active en France depuis 1985, ciblant les pirates de toutes sortes.

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Plus récemment, ALPA a travaillé avec des sociétés de diffusion, ciblant les personnes qui exploitent des applications sans licence et des sites dédiés à la programmation télévisuelle en direct. Ce travail comprenait une enquête sur les administrateurs de beinsport-streaming.com et jusqu’à 20 autres sites connexes.

Plainte déposée par l’ALPA et les radiodiffuseurs

En collaboration avec les ayants droit Groupe Canal +, beIN Sports et RMC Sport, l’ALPA a déposé une plainte commune auprès des autorités françaises. Une enquête a été menée par le groupe cybercriminalité de la section de recherche de la gendarmerie nationale de Rennes, et en juin 2018, les présumés fondateurs et administrateurs des sites ont été interpellés.

Les titulaires de droits ont exigé des sanctions sévères pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison pour une série d’infractions, notamment la contrefaçon organisée et le blanchiment d’argent aggravé.

L’année dernière, les hommes se sont retrouvés devant le tribunal correctionnel de Renne, qui les a reconnus coupables d’avoir reproduit, communiqué et distribué du contenu protégé par le droit d’auteur via le réseau de 20 sites «  beinsport-streaming  ». Les hommes condamnés ont été condamnés à des degrés divers, allant d’une amende de 5 000 euros avec sursis à une peine de 12 mois de prison (six mois avec sursis) pour le chef du groupe.

Cependant, l’épineuse question des dommages demeure.

Audience de dommages-intérêts tenue en janvier 2021

À l’instar de procès similaires dans le passé, l’affaire contre les défendeurs beinsport-streaming comportait une composante de dommages-intérêts civils. Selon Groupe Canal +, beIN Sports et RMC Sport, les dommages financiers et moraux causés par les hommes désormais condamnés ont été considérables – environ 91 millions d’euros.

En l’occurrence, le tribunal correctionnel de Renne s’est arrêté bien avant cette somme considérable mais a tout de même constaté que les diffuseurs étaient redevables de millions d’euros. La rémunération de Groupe Canal + a été fixée à 2,75 millions d’euros, celle de beIN Sports à 3,94 millions et celle de RMC Sport à plus de 600 000.

Tous les hommes sont tenus de payer l’indemnisation mais trois des prévenus, âgés de 43 à 57 ans, ont été condamnés à payer la part du lion – solidairement plus de sept millions d’euros. Les deux autres hommes, âgés de 44 et 49 ans, nous avons ordonné de contribuer à une partie de la somme.

Le représentant légal de l’un des accusés, nommé dans les médias sous le nom de Franck C, a exprimé sa satisfaction face à la décision, quoique de manière limitée.

«C’est une décision satisfaisante en ce sens que les dommages-intérêts sont extrêmement réduits par rapport aux sommes demandées. Cependant, nous restons sur des peines extrêmement lourdes », a déclaré Katell Plançon, commenter sur la décision.

Selon les médias français, les hommes formaient un groupe mixte. Lors de l’audience précédente, FrancK C. aurait été «pris pour un simplet» par le reste du groupe. L’un des hommes, un informaticien, a déclaré qu’il avait agi dans «l’esprit de Robin des Bois», en prenant le contenu des grandes entreprises et en le donnant aux pauvres. Le chef du groupe Olivier O., père de famille passionné de football, vendait des photocopieuses.

«Que l’on soit à un, deux, trois ou quatre millions d’euros, ça ne change pas grand-chose car ce sont des gens qui n’ont pas les moyens de rembourser», a noté l’avocate Hélène Laudic-Baron, qui a ajouté que ce n’était pas hors du commun. question qu’un appel peut encore être déposé.

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Berthe Lefurgey
Berthe Lefurgey est une journaliste chevronnée, passionnée par la technologie et l'innovation, qui fait actuellement ses armes en tant que rédactrice de premier plan pour TechTribune France. Avec une carrière de plus de dix ans dans le monde du journalisme technologique, Berthe s'est imposée comme une voix de confiance dans l'industrie. Pour en savoir plus sur elle, cliquez ici. Pour la contacter cliquez ici

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