Je suis récemment revenu de la frontière ukrainienne et je réfléchis à l’ampleur du véritable désastre que cette guerre et cette barbarie ont été pour les enfants. Comme l’UNICEF l’a dit à notre délégation du Congrès, c’est un cauchemar sans fin pour les enfants ukrainiens. Ils ont vu des parents mourir dans leurs bras et assis parmi des cadavres dans la rue sans leurs parents.

Au centre d’accueil à la frontière ukrainienne, j’ai vu des visages de tristesse, de détresse et de confusion. Les personnes déplacées marchaient avec des valises, deux à deux ensemble, certaines avec des enfants, d’autres non. Il y avait des poussettes et un petit espace où les enfants jouaient avec des jouets donnés, ce qui montrait tout ce que les enfants avaient perdu et combien ils avaient souffert.

Il doit y avoir un effort en faveur des enfants pour protéger immédiatement les enfants pendant la guerre. Lors de mes rencontres avec les dirigeants européens, j’ai proposé qu’il y ait un système efficace d’enregistrement de tous les enfants ukrainiens, accompagnés ou non, afin qu’aucun enfant ne soit perdu au milieu de la guerre et de la confusion.

La brutalité de la guerre du président russe Vladimir Poutine tourmente les enfants ukrainiens. Lorsque les envahisseurs russes se sont retirés de Bucha, ils ont laissé une dévastation et une destruction totales. Leur saccage meurtrier n’a pas épargné les enfants. Selon des affirmations de responsables ukrainiens non encore documentées de manière indépendante, le corps de deux jeunes enfants étaient parmi les 55 dans une fosse commune et 16 enfants ont été parmi des centaines assassinés. Des centaines de femmes et de filles ont signalé avoir subi des violences sexuelles, y compris des viols, à la médiatrice officielle ukrainienne pour les droits de l’homme. Le New York Times a fait état d’une femme retrouvée morte dans une cave où elle était détenue comme esclave sexuelle. Les Russes ont utilisé un jardin d’enfants comme base et camp d’enfants comme exécution sol.

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A Marioupol, le 12 avril, le maire Vadym Boychenko a déclaré que 210 enfants avaient été assassinés dans sa ville assiégée, parmi lesquels 21 000 civils qui ont été tués par des bombardements incessants. Davantage d’enfants ont été tués ailleurs en Ukraine, leur nombre augmentant à mesure que des sites détruits sont fouillés. Dans un barrage de bombardement russe, à la gare de Kramatorsk, cinq enfants figuraient parmi les 52 Ukrainiens assassinés.

Alors que Poutine intensifie son assaut, de graves effets à long terme sont infligés aux enfants ukrainiens. En plus des centaines de morts et de blessés graves, beaucoup sont devenus orphelins à cause des bombes russes et des pertes sur le champ de bataille. Les enfants sont très vulnérables aux prédateurs, à l’exploitation et à la traite des êtres humains. Ils sont traumatisés par la peur et la terreur que les bombes apportent, avec des blessures émotionnelles et psychologiques qui persisteront.

Les agences des Nations Unies estiment qu’au 23 avril, il y avait 5,1 millions de réfugiés ukrainiens, environ 40 % d’entre eux sont des enfants. Plus de 3 millions de personnes sont entrées en Pologne depuis le 24 février; 90 % d’entre eux sont des femmes et des enfants.

Les enfants ne devraient jamais être victimes de la guerre, témoins d’atrocités, ni rendus orphelins par le bilan de la guerre. Pourtant, ce sont des réalités pour les enfants ukrainiens. Ils sont effrayés et marqués; beaucoup n’ont personne pour les aider à faire face au chagrin de la guerre.

Ces atrocités sont des crimes de guerre. Ils sont la preuve de l’inhumanité et de la dépravation de Poutine, et du mépris des forces russes pour la vie humaine, même les enfants. Poutine ne peut pas diriger une nation civilisée et devrait être chassé. Pourtant, le changement de régime n’est pas notre objectif. Ce qui doit arriver, c’est que Poutine soit vaincu, mettant fin à sa violence insensée, l’Ukraine obtenant la victoire de sa défaite. Poutine et ses copains qui exécutent ses ordres doivent être jugés par la Cour pénale internationale et condamnés en vertu du droit international qui interdit le meurtre et la mutilation de civils.

La protection des enfants doit être notre priorité absolue. Un système d’enregistrement universel est nécessaire pour réunir les familles et veiller à ce que les enfants ne soient pas perdus. L’aide humanitaire doit se concentrer sur les soins de santé et l’éducation des enfants. Lors de poursuites contre des criminels de guerre, des peines sévères doivent être infligées à quiconque commet un crime contre un enfant.

Vladimir Poutine et ses complices doivent être tenus responsables de la dévastation et des atrocités odieuses qu’ils ont infligées. Nous devons exiger justice au nom des enfants ukrainiens.

La membre du Congrès Sheila Jackson Lee est la présidente du sous-comité judiciaire de la Chambre sur le crime, le terrorisme et la sécurité intérieure ; membre de la Commission des droits de l’homme Tom Lantos; et la présidente et fondatrice du House Congressional Children’s Caucus.

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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