Encore une fois : toutes les histoires ci-dessus datent des sept derniers jours. Mais on peut remonter plus loin. La semaine précédente, un policier du Met avait été condamné à deux ans de prison pour avoir utilisé sa position pour faire des avances sexuelles à deux adolescentes vulnérables.
Il y a aussi eu des scandales en février. Un rapport du Bureau indépendant pour la conduite de la police a révélé que des agents basés à Charing Cross avaient fait des blagues sur le viol, le meurtre d’enfants noirs et le passage à tabac de leurs femmes. Le mois dernier également, lors d’une audience pour faute grave, un commandant de la police du Met qui a rédigé la stratégie antidrogue de la force – qui visait à «sensibiliser aux dangers de l’abus de drogues» – a été accusé d’avoir pris du cannabis, du LSD et des champignons magiques. Et nous n’avons même pas abordé la gestion par le Met de la rangée des partis de Downing Street, qui a suscité de nombreuses critiques: d’abord pour la réticence initiale du Met à agir, puis sa décision de laisser le personnel de Downing Street remplir des questionnaires sur les partis à leurs loisirs, plutôt que d’être interrogés en personne.
Toute organisation serait pour le moins gênée de faire l’objet d’une si mauvaise publicité en si peu de temps. Mais cette organisation se trouve être une force de police : une organisation dont nous attendons qu’elle nous protège. Faire respecter la loi, pas l’enfreindre.
Bien sûr, nous avons des milliers d’excellents policiers dans ce pays : courageux, honnêtes et travailleurs. Mais, même injustement, les scandales du Met sapent également leur réputation. Un rapport récent, l’examen stratégique des services de police, a révélé que la confiance du public dans la police est en baisse. Cela est dû en partie à un échec perçu dans la lutte contre les délits de faible ampleur, tels que les cambriolages (en Angleterre et au Pays de Galles l’année dernière, seuls 5% des cas de cambriolage ont été résolus). Mais c’est aussi à cause des histoires d’horreur qui sortent du Met. Ils ont également contribué à ternir la réputation des bons policiers. C’est le point sur les pommes pourries : elles gâtent tout le baril.
Dans ces circonstances, je suppose qu’il n’est pas étonnant que la série télévisée la plus regardée de l’année dernière ait été Line of Duty : un drame sur la corruption policière. La BBC n’a pas encore confirmé s’il y aura une septième série. Mais peut-être qu’il ne devrait pas y en avoir. Il serait difficile pour la série de surpasser les scandales policiers sans fin que nous lisons actuellement dans la vraie vie.
Au train où vont les choses, il faudra que DI Fleming soit un baron colombien de la coke, DI Arnott est Lord Lucan et le surintendant Hastings est le chef de la mafia.