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Les titulaires de droits d’auteur demandent généralement aux sites pirates de supprimer le contenu contrefait. Cela se produit généralement après sa parution en ligne, mais la branche polonaise du géant des médias CANAL+ essaie de prendre une longueur d’avance. La société demande aux sites d’empêcher la distribution illégale d’une émission télévisée à venir, sous peine de poursuites judiciaires.
Il est bien connu que les titulaires de droits d’auteur envoient régulièrement des avis de retrait aux sites pirates, demandant aux opérateurs de supprimer le contenu piraté.
Ces notifications sont généralement envoyées après la mise en ligne de contenu piraté. Cependant, la branche polonaise du géant des médias CANAL+ se montre un peu plus proactive et demande aux sites d’empêcher le partage de copies d’une émission télévisée à paraître.
L’exploitant d’un grand site pirate, qui préfère ne pas être nommé, a partagé une copie de l’avertissement préventif reçu du service anti-piratage de CANAL+. Dans l’avis, qui a également été envoyé à plusieurs autres sites, le géant des médias alerte les opérateurs de la prochaine première de la nouvelle émission télévisée.
Retrait préventif
L’émission, intitulée Planète Singli. Osiem Historii (Singles planet. Eight Stories), devrait sortir vendredi prochain. Avec la lettre d’avertissement, CANAL+ met en demeure les exploitants du site, les exhortant à empêcher le partage de la série sur leurs sites.
« [I]Il est incontestable que la Société n’a pas accordé le droit de diffuser des séries par vous et/ou les utilisateurs de votre site (« Site Web ») en téléchargeant, entre autres, les fichiers contenant les épisodes de la série sur le site Web », écrit CANAL + .
« Ainsi, cette lettre vous donne une connaissance réelle d’une activité ou d’une information illégale […] et sa réception vous oblige à agir rapidement et à supprimer ou à désactiver l’accès à l’un des fichiers susmentionnés du site Web.
Menace légale
Si les opérateurs n’agissent pas, ils peuvent être tenus responsables des diffusions non autorisées qui ont lieu via leurs sites. Si des copies des émissions sont quand même partagées, CANAL+ se dit prête à défendre ses droits devant les tribunaux.
La lettre est envoyée par Piotr Wójtów qui confirme qu’il s’agit de l’une des stratégies utilisées par CANAL+ Polska SA pour protéger son contenu. L’entreprise dispose d’un service anti-piratage dédié qui surveille de près le paysage du piratage et prend des mesures en cas de besoin.
« Une telle approche comprend, sans limitation, l’envoi de notifications aux opérateurs de services Web avant la première de la série télévisée de notre production. La liste des sites Web comprend ceux contre lesquels nous avons une croyance raisonnable qui pourraient diffuser notre contenu », informe Wójtów TechTribune France.
Fait partie d’une boîte à outils anti-piratage plus large
Bien que ces retraits préventifs soient inhabituels, CANAL+ a envoyé des demandes similaires dans le passé. L’utilisation répétée de ces avertissements suggère que l’entreprise pense que cette stratégie est au moins assez efficace.
Techniquement, il est impossible de supprimer ou de désactiver le contenu qui n’est pas encore partagé. Une option pourrait être de mettre en œuvre des filtres de téléchargement pour empêcher le partage de l’émission, mais nous ne connaissons aucun site pirate qui soit allé aussi loin.
La branche polonaise de CANAL+ comprend que ces avis n’élimineront pas complètement le piratage. Au lieu de cela, ils sont considérés comme faisant partie d’une boîte à outils anti-piratage beaucoup plus vaste qui, ensemble, aide à dissuader le piratage.
« Il n’y a pas de solution miracle pour lutter efficacement contre le piratage en ligne. Seule la combinaison de nombreux facteurs, moyens et outils permettra d’obtenir des résultats. L’envoi de notifications auxquelles vous avez fait référence n’est qu’une des mesures que nous prenons pour protéger efficacement le contenu de CANAL+ Polska SA », conclut Wójtów.