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Le groupe néerlandais de lutte contre le piratage BREIN est l’un des groupes d’application des droits d’auteur civils les plus actifs au monde. Cette semaine, le groupe a annoncé ses réalisations pour 2020, qui incluent la fermeture de centaines de sites et services pirates, des dizaines de colonies et un blocus local de Pirate Bay.
En matière d’application civile de la lutte contre le piratage, BREIN est sans aucun doute l’un des acteurs les plus connus de l’industrie.
Le groupe, qui reçoit le soutien d’Hollywood et d’autres industries du contenu, a fermé des centaines de petits sites et services au cours de l’histoire récente. Il était également responsable de la suppression de Mininova, autrefois l’un des plus grands sites de torrents en ligne.
Malgré la pandémie de COVID, BREIN a poursuivi ces actions coercitives en 2020. Le groupe vient de publier un aperçu détaillé des réalisations de l’année dernière, qui donne un aperçu clair des priorités du groupe en matière de lutte contre le piratage.
BREIN a traité 466 sites et services pirates
En regardant les chiffres, nous voyons que le groupe anti-piratage a fermé les livres sur une année plutôt productive. Au total, il a mené à terme 479 enquêtes qui ont abouti à la fermeture de 466 sites et services illégaux.
Ces cibles incluent les sites de torrents et de streaming mais aussi les annuaires ouverts, les groupes Facebook et les vendeurs d’abonnements IPTV illégaux. En outre, plus d’un million de liens vers des sites pirates ont été supprimés des moteurs de recherche tiers tels que Google.
BREIN commence souvent ses enquêtes sur la base des références des titulaires de droits d’auteur. Fait intéressant, certaines références pointent vers des sites frauduleux. Il s’agit de faux sites pirates qui tentent d’amener les gens à leur transmettre les détails de leur carte de crédit ou d’autres informations.
En 2020, BREIN a reçu 154 de ces conseils de la part des titulaires de droits d’auteur. Les sites ne proposent pas de contenu piraté, BREIN n’a donc pas à intervenir. Cependant, le groupe a eu la gentillesse de les signaler à ScamAdviser.com, afin que les gens puissent éviter ces pièges à l’avenir.
Blocus dynamique de la baie des pirates
L’une des réalisations les plus importantes est le blocus de Pirate Bay. Après une bataille juridique de plus de dix ans, le tribunal a décidé que les FAI néerlandais devaient bloquer l’accès au site torrent et à tous les proxys qui apparaissent.
Cet ordre de blocage « dynamique » permet à BREIN d’ajouter de nouvelles adresses IP et noms de domaine susceptibles d’apparaître en ligne. Cela ne s’applique pas seulement au site principal de Pirate Bay. Au total, 180 proxys et miroirs ont été ajoutés à la liste de blocage.
Selon BREIN, cette mesure a entraîné une diminution significative du nombre de visiteurs de Dutch Pirate Bay. Le groupe espère étendre sa portée dans un proche avenir, en demandant davantage d’ordonnances de blocage au tribunal.
« Le blocage de l’accès au site illégal de bittorrent The Pirate Bay a entraîné une baisse de plus de 95 % du nombre de visiteurs néerlandais. Maintenant qu’il a finalement été accordé par les tribunaux néerlandais en 2020, BREIN se concentre également sur l’obtention du blocage d’autres sites illégaux populaires », note BREIN.
En plus de ces mesures, le groupe anti-piratage a également pris des mesures directes contre l’opérateur du fournisseur de site proxy Piratebay-proxylist.net, qui comptait des millions de visiteurs mensuels. BREIN a repris le domaine et l’exploitant s’est engagé à verser 280 000 euros de dédommagement.
Règlements, avertissements et poursuites potentielles
Comme chaque année, BREIN s’attaque également aux téléchargeurs et autres personnes qui mettent à disposition du contenu piraté. Pas plus tard que la semaine dernière, il a annoncé un accord avec un téléchargeur à grande échelle de bandes dessinées néerlandaises, qui a été retrouvé intelligence open source.
En 2020, le groupe a signé un total de 42 règlements avec des contrevenants au droit d’auteur, et les efforts pour lutter contre les autres principaux téléchargeurs se poursuivront.
BREIN a également commencé à avertir les téléchargeurs de torrents à grande échelle. Le groupe ne s’intéresse pas aux pirates occasionnels, mais traque les gros poissons et demande aux fournisseurs d’accès Internet de transmettre un avertissement à ces abonnés.
Cette campagne d’alerte n’en est qu’à ses débuts mais BREIN espère qu’elle aura un impact significatif à long terme.
Enfin, BREIN fait également allusion à d’éventuelles poursuites pénales. De manière générale, la violation du droit d’auteur n’est pas une priorité pour l’application de la loi néerlandaise. Cependant, cela peut changer lorsqu’il y a un chiffre d’affaires annuel de 100 000 euros, ou lorsqu’il y a une couche organisationnelle impliquée.
Le service néerlandais d’information et d’enquête fiscales (FIOD) traite actuellement un cas qui lui est renvoyé par BREIN, et d’autres renvois sont en cours.