En bout de ligne: Lyft est la dernière entreprise à se décharger de ses efforts en matière de voitures autonomes dans le cadre des changements structurels nécessaires pour assurer sa voie vers la rentabilité. La société estime que si la transaction avec Toyota se déroule comme prévu, elle pourrait techniquement atteindre cet objectif d’ici la fin de cette année.
Woven Planet, filiale de Lyft et Toyota annoncé un accord où ce dernier reprendra la division des voitures autonomes de la première pour 550 millions de dollars en espèces. Sur cette somme, 200 millions de dollars seront payés d’avance au troisième trimestre de cette année, tandis que le reste sera versé au cours des cinq prochaines années.
Cette décision semble être une évidence, car Lyft économisera quelque 100 millions de dollars par an en dépenses non conformes aux PCGR. Cela aidera à son tour l’entreprise à se frayer un chemin plus facile vers la rentabilité, car la recherche et le développement autonomes se sont révélés trop coûteux pour être durables à long terme. C’est une leçon qu’Uber a également apprise récemment, avec un résultat similaire: vente de son Advanced Technologies Group (ATG) à une société tierce.
À l’avenir, les 300 ingénieurs de Lyft de niveau 5 rejoindront Woven Planet pour travailler sur le rêve de voiture autonome de Toyota, qui est une partie importante de son projet «Woven City». L’accord contribuera également à étendre la portée de Toyota pour les talents en ingénierie à Londres et en Californie, alors que la société prévoit d’étendre «bien au-delà» de l’industrie automobile.
Toyota a fait des investissements réguliers dans la technologie des véhicules autonomes au cours des dernières années, y compris un accord de 600 millions de dollars avec Didi Chuxing pour développer des flottes de robotaxis.
Selon IHS Markit, 33 millions de véhicules autonomes seront vendus dans le monde en 2040, alors que les prévisions pour cette année sont plutôt modestes de 51000 unités, toutes limitées à une autonomie de niveau 2, ce qui signifie qu’elles nécessitent un conducteur humain au volant.