En un mot: Les législateurs de l’Union européenne ont récemment approuvé une législation qui interdit effectivement la vente de nouvelles voitures à essence et diesel dans les pays membres à partir de 2035. L’interdiction est l’une des actions les plus agressives jamais prises par une grande économie pour accélérer le passage aux véhicules électriques.
Mardi, le Parlement européen a officiellement approuvé une loi qui interdit la vente de voitures neuves à essence et diesel dans l’Union européenne à partir de 2035. L’idée est d’accélérer la transition vers les véhicules électriques et de lutter contre le changement climatique. Malgré la résistance des eurodéputés conservateurs, le plus grand parti au parlement, les États membres de l’UE ont déjà approuvé la législation et vont maintenant l’adopter officiellement.
La réglementation sans précédent oblige les constructeurs automobiles à réduire de 100 % les émissions de CO2 des voitures nouvellement vendues d’ici 2035, interdisant ainsi la vente de nouveaux véhicules à carburant fossile dans 27 pays. Cette décision renforcera encore le plan de l’Union européenne visant à devenir une économie « climatiquement neutre » avec des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici 2050.
Les partisans de la législation ont affirmé qu’ils fourniraient aux constructeurs automobiles européens un calendrier concret pour la transition vers des véhicules électriques à zéro émission et encourageraient les investissements pour repousser la concurrence de la Chine et des États-Unis.
« Permettez-moi de vous rappeler qu’entre l’année dernière et la fin de cette année, la Chine commercialisera 80 modèles de voitures électriques sur le marché international », a averti le vice-président de l’UE Frans Timmermans.
Les opposants affirment que cette décision mettrait en danger des centaines de milliers d’emplois, et ni l’industrie européenne ni de nombreux automobilistes privés ne sont préparés à une réduction aussi drastique de la production de véhicules à moteur à combustion interne. L’Allemagne et les eurodéputés conservateurs ont exprimé leur scepticisme quant aux nouvelles réglementations, citant des complications dans le réoutillage des usines et la formation de la main-d’œuvre, tandis que les concurrents internationaux ont des objectifs plus flexibles. Plusieurs entreprises se disputaient déjà une position dans la course pour devenir les leaders mondiaux des véhicules électriques, de sorte que l’industrie automobile européenne n’a pas vigoureusement poussé contre le projet de loi.
Pendant ce temps, les États-Unis ont dévoilé un plan massif pour subventionner la transition verte de leur économie avec des subventions gouvernementales depuis que la loi a commencé son parcours dans le processus parlementaire de l’UE. Cette action a fait craindre aux Européens que leurs concurrents américains ne siphonnent les investissements et les emplois dans les industries de fabrication de véhicules électriques et de batteries.
Les gens abandonnent lentement mais sûrement leurs véhicules énergivores au profit des modèles électriques, ces derniers devenant de plus en plus abordables. En fait, 12 % de toutes les voitures neuves vendues dans l’Union européenne sont électriques. Pendant ce temps, la Chine prévoit d’augmenter l’utilisation des véhicules électriques et de réduire les ventes de véhicules à essence à une répartition 50/50 d’ici 2035.
Crédit image : Ivan Radic