La grande image: L’Union européenne a finalement approuvé une loi qui éliminera du marché les voitures à moteur à combustion traditionnelles. L’Union a dû surmonter l’opposition de dernière minute de l’Allemagne, et d’autres pays faisant pression pour des solutions alternatives comme l’Italie devront faire face aux conséquences de l’accord final.
A partir de 2035, les voitures neuves vendues en Europe devront utiliser des alternatives aux carburants thermiques. L’Union européenne a récemment pris la décision sans précédent d’interdire les ventes de véhicules traditionnels basés sur des moteurs à combustion, avec une approche inédite destinée à changer radicalement le marché automobile du Vieux Continent.
Les pays de l’Union européenne ont récemment donné leur approbation finale, des semaines après que l’opposition allemande au projet initial ait mis fin à la discussion. Berlin voulait une exemption pour les voitures fonctionnant aux e-carburants, qui a finalement été accordée par la Commission européenne.
Les e-carburants ou électrocarburants sont une classe de carburants synthétiques produits à partir de dioxyde de carbone ou de monoxyde de carbone capturé dans l’atmosphère, mélangé avec de l’hydrogène obtenu à partir d’autres sources durables telles que l’énergie éolienne, solaire et nucléaire. Le processus de fabrication d’e-carburant utilise la même quantité de dioxyde de carbone qui sera rejetée dans l’atmosphère lors de la combustion du carburant, offrant aux e-carburants une empreinte carbone globale faible par rapport aux carburants traditionnels raffinés à partir de pétrole brut.
Avec l’interdiction pure et simple des ventes de voitures traditionnelles en 2035, les e-carburants devraient aider l’UE à adopter une approche climatiquement neutre de la mobilité. Frans Timmermans, responsable de la politique climatique européenne, a déclaré que « la direction du voyage est claire : en 2035, les nouvelles voitures et camionnettes doivent avoir des émissions de CO2 nulles » ou très faibles.
À partir de l’automne 2023, la Commission de Bruxelles devra décider comment les ventes de voitures e-fuel se poursuivront après 2035. Les nouveaux véhicules doivent être équipés d’une technologie conçue pour empêcher le démarrage du moteur si de l’essence « illégale » ou diesel est utilisée dans place des e-carburants « légaux ».
Porsche et Ferrari faisaient partie des entreprises soutenant l’exemption de carburant électronique, tandis que les géants du marché automobile européen (Volkswagen, Mercedes-Benz, Ford) se lancent à fond dans les batteries et les véhicules électriques. La Pologne a voté contre l’élimination progressive de 2035, tandis que la Bulgarie, la Roumanie et l’Italie se sont abstenues. L’Italie a été l’un des grands perdants après la décision finale, le gouvernement de Rome proposant une solution alternative basée sur les biocarburants extraits de la biomasse, une solution qui a finalement été rejetée par l’UE.