Dans le contexte: L’industrie technologique souffre toujours d’une pénurie de micropuces et l’Europe s’apprête à investir des milliards pour se libérer des dépendances extérieures. Le Conseil de l’UE devra maintenant négocier avec le Parlement européen pour décider de sa proposition finale.
Tout comme les États-Unis, l’Europe pourrait bientôt avoir sa propre loi « Chips Act ». Le Conseil européen, l’un des deux organes législatifs de l’UE, avec le Parlement européen, a adopté une position commune pour proposer le nouveau règlement. L’objectif : renforcer la compétitivité de l’UE dans les technologies des semi-conducteurs.
Alors que les États-Unis ont adopté leur loi CHIPS pour stimuler la recherche et la fabrication nationales de semi-conducteurs, la loi sur les puces de l’UE devrait fonctionner comme un coup de pouce monétaire pour créer une nouvelle capacité industrielle dans l’activité technologique la plus importante qui existe aujourd’hui.
Les puces sont « essentielles pour un large éventail de produits technologiques et numériques tels que les voitures, les appareils électroménagers et l’électronique », a déclaré le Conseil de l’UE. communiqué de presse officiel dit, et l’Europe est actuellement confrontée à des défis pour garantir l’approvisionnement en semi-conducteurs. La proposition de loi sur les puces vise à réduire les vulnérabilités et les dépendances de l’UE vis-à-vis des acteurs étrangers, qui peuvent facilement influencer le marché intérieur en raison de problèmes géostratégiques et de perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
Le Chips Act fournira un total de 43 milliards d’euros d’investissements publics et privés, avec trois piliers différents pour dépenser tout cet argent : l’initiative Chips for Europe, pour soutenir le renforcement des capacités technologiques et la recherche et l’innovation associées ; un nouveau cadre pour assurer la sécurité de l’approvisionnement et la résilience en attirant des investissements accrus ; un mécanisme pour surveiller la chaîne d’approvisionnement des semi-conducteurs et coordonner une réaction rapide en situation de crise.
Une partie de l’argent du Chips Act, à savoir 3,3 milliards d’euros, servira à financer la seule initiative Chips for Europe. Parallèlement à la loi sur les puces, le Conseil de l’UE propose également la création d’un nouvel outil juridique : le Consortium européen pour l’infrastructure des puces (ECIC), qui agirait en tant qu’entité juridique pouvant mettre en œuvre des actions et d’autres tâches financées dans le cadre des puces pour l’Europe susmentionnées. Initiative.
Selon le Estimations du Conseil de l’UE, l’industrie mondiale des semi-conducteurs vaudra environ 1 billion de dollars en 2030. La demande de puces devrait doubler entre 2022 et 2030, avec une production accrue pour les smartphones et l’informatique personnelle, les serveurs et les centres de données, l’automobile, l’électronique grand public, etc. L’UE détient désormais une part de marché de 10 % dans l’industrie mondiale des semi-conducteurs ; avec le Chips Act, le Vieux Continent compte au moins doubler sa part d’ici 2030.