Le plein impact du Covid-19 sur l’éducation est toujours en cours, mais certaines choses sont limpides; cette crise mondiale a remis en question des idées anciennes et bien ancrées sur les salles de classe, le rôle des éducateurs et les méthodes traditionnelles d’apprentissage.

Dans tout notre travail, le verrouillage a déclenché une ouverture écrasante et un changement de mentalité pour embrasser l’apprentissage numérique. Nous avons vu beaucoup de parents donner la priorité à l’accès numérique et acheter de nouveaux appareils pour leurs enfants afin de poursuivre leurs études. Auparavant, la mentalité était d’utiliser des mobiles pour le contenu d’astrologie, de bollywood, de cricket et de dévotion (ABCD). Mais avec la pandémie de Covid-19, l’éducation et l’apprentissage semblent avoir augmenté de manière significative en priorité. Nous avons également constaté le revers de cette tendance: les enfants qui ne peuvent pas accéder à la technologie ont été extrêmement affligés. Nous avons reçu plus de 700 appels à conseils de nos apprenants sur la manière dont ils peuvent naviguer dans le monde Covid, en particulier en matière d’apprentissage et de bien-être.

Une chose que nous avons remarquée est qu’en raison de l’accès à la technologie numérique, les familles s’impliquent davantage dans le processus d’apprentissage. Cela s’est traduit par une amélioration du bien-être émotionnel et des relations familiales, car tout le monde est désormais plus conscient et engagé dans ce qui se passe dans la vie des jeunes. Cependant, il existe un besoin ressenti d’un environnement d’apprentissage qui leur permette d’apprendre sans crainte, en fonction de leurs centres d’intérêt. En d’autres termes, l’apprenant a besoin de mieux contrôler son apprentissage.

Nous savons que les apprenants ont besoin de la présence d’un adulte dans leur vie pour pouvoir apprendre efficacement, et cela n’a pas changé dans le scénario Covid-19. Cependant, le rôle de l’éducateur nécessite un changement, compte tenu de la quantité d’auto-apprentissage qui a lieu. Au lieu d’un rôle d’enseignement traditionnel, les éducateurs devront encourager les apprenants à partager leurs connaissances les uns avec les autres, faciliter l’apprentissage entre pairs et surveiller les données sur ce que les apprenants apprennent, tout en continuant à les soutenir dans leurs défis et difficultés. Ce rôle est en fait assez critique, où quelque chose se produit de manière synchrone tandis que quelque chose est asynchrone – c’est-à-dire où les apprenants apprennent à leur propre rythme et viennent chez l’enseignant pour partager leurs points forts et leurs confusions.

Pourriez-vous partager quelques anecdotes sur Quest Alliance facilitant la même chose?

Quest Alliance a toujours plaidé pour l’auto-apprentissage rendu possible par la technologie comme élément clé d’un avenir significatif et autonomisé pour les jeunes. Presque tous les programmes de Quest – que ce soit avec des jeunes filles dans les écoles secondaires, des jeunes dans des instituts de formation industrielle (ITI), ou des éducateurs et des facilitateurs qui cherchent à construire des salles de classe du 21e siècle – ont une approche d’apprentissage mixte qui implique des éléments clés de l’expérience offerte par le numérique médiums.

Le programme des écoles secondaires de Quest en partenariat avec le projet IBM STEM For Girls exploite le pouvoir du codage pour aider les jeunes filles à développer une pensée critique et des compétences en résolution de problèmes, leur permettant de combattre les stéréotypes de genre tout en négociant des études supérieures et des cheminements de carrière significatifs pour elles-mêmes.

Le matériel d’auto-apprentissage numérique complet et mélangé est le point culminant du programme MyQuest, qui aide à développer les compétences d’employabilité de plus de 130 000 étudiants ITI, tandis que la QuestApp fournit plus de 300 heures d’apprentissage à tout moment et en tout lieu des compétences du 21e siècle grâce à la morsure. modules de taille, quiz et jeux interactifs. Notre programme MasterCoach utilise l’approche d’apprentissage mixte pour aider les éducateurs et les facilitateurs à acquérir des compétences pour établir et gérer des salles de classe prêtes pour l’avenir.

La technologie permet vraiment l’évolutivité sans compromettre la qualité. Juste au cours des 2 mois de la fermeture, nous nous sommes engagés avec le Département du développement des compétences à Haryana et ils ont déployé notre plate-forme d’apprentissage numérique, Quest App, avec près de 40000 apprenants et 5000 formateurs à travers 170 Govt. C’est.

La technologie permet non seulement l’apprentissage proprement dit, mais permet également le processus d’apprentissage. Les enseignants et les apprenants se connectent virtuellement via des supports tels que Facebook, WhatsApp et les appels vidéo dans le cadre du processus d’apprentissage. Whatsapp a été particulièrement efficace en tant que canal de communication instantanée pour motiver les étudiants et même surveiller les progrès des étudiants et fournir un support de dépannage instantané.

Comment misez-vous sur la technologie pour faciliter l’ensemble du processus?

La technologie a aidé – avant tout – à rester en contact avec les communautés avec lesquelles nous travaillons. Nous avons pu nous renseigner sur le bien-être de nos élèves, dialoguer avec eux de manière significative et fournir des plateformes virtuelles – non seulement pour s’exprimer, mais aussi pour maintenir le cycle d’apprentissage en vie.

À une extrémité du spectre, l’application Quest a fourni une solution d’apprentissage avec plus de 250 heures de contenu rendu accessible à tous, tandis qu’à l’autre extrémité, nous avons utilisé des technologies simples comme les messages IVRS pour atteindre les parents, les enseignants et les étudiants qui n’avaient pas accès aux smartphones. Des plateformes comme WhatsApp ont été utilisées pour impliquer les étudiants et les inciter à poursuivre leurs voyages d’apprentissage, tandis que des outils de vidéoconférence ont été utilisés pour organiser une formation virtuelle des formateurs (ToT) et des cours pour les étudiants.

Même si le verrouillage de Covid-19 a mis fin à l’écosphère de l’éducation, Quest Alliance a pu se connecter et dialoguer avec nos parties prenantes via des plateformes virtuelles. Grâce à l’IVRS, à l’engagement Whatsapp, aux appels téléphoniques et vidéo, nous avons engagé plus de 589 enseignants dans les écoles intermédiaires et secondaires, 11 847 élèves et 10 180 parents depuis avril 2020. Plus de 59 680 élèves et anciens élèves de l’ITI dans le cadre du programme MyQuest ont pu compléter leur apprentissage grâce à des sessions en direct organisées sur Facebook, ainsi que la plateforme gouvernementale Bharat Skills, en partenariat avec le ministère du Développement des compétences et de l’Entrepreneuriat. 2801 formateurs et éducateurs ont assisté aux MasterClasses via la plate-forme Trainer Tribe, tandis que l’application Quest a enregistré 42 506 nouveaux utilisateurs – avec plus de 39 000 inscriptions grâce à un partenariat avec le gouvernement d’Haryana.

Comment pensez-vous que la technologie nous vient en aide en des temps sans précédent?

Tout en vantant les nombreuses vertus de l’apprentissage fondé sur la technologie, il est essentiel de reconnaître la question très pressante de l’égalité d’accès à la technologie et à l’apprentissage en ligne, qui constitue une fracture aiguë et absolue.

Cela étant dit, alors que les écosystèmes d’apprentissage sont aux prises avec le verrouillage continu des espaces d’apprentissage traditionnels, la technologie est venue à la rescousse, facilitant l’engagement entre les élèves et les enseignants, offrant ainsi une continuité dans la fourniture d’expériences d’apprentissage. De plus, la nécessité de passer aux plates-formes numériques pour l’apprentissage – et la transition (en grande partie) sans heurts – a aidé à contrer de nombreux préjugés et craintes profondément enracinés, qui auraient autrement mis des années – sinon des décennies – à changer.

Ce passage forcé aux espaces virtuels a également abordé la question de l’évolutivité, prouvant qu’une expérience de classe de qualité peut être fournie à grande échelle rapidement, efficacement et sans parti pris. L’accès à des ressources de qualité telles que des mentors et des conférenciers de l’industrie est également devenu plus facile, les obstacles liés aux déplacements physiques et au temps transcendés par le biais d’une session virtuelle. Ces premiers succès ont ouvert la voie à une nouvelle réflexion parmi de nombreux acteurs de l’écosphère de l’éducation et des compétences – qui pousse à davantage d’engagement virtuel, d’apprentissage et d’innovation. Quest Alliance elle-même explore actuellement la faisabilité de versions entièrement virtuelles de nos modules d’apprentissage mixte et des engagements des parties prenantes.

Selon vous, quel serait un pourcentage approximatif de l’éducation en ligne dans les zones rurales?

Le rapport du National Sample Survey Office 2017-2018 place la pénétration d’Internet en milieu rural à 14,9% au niveau des ménages, avec plus de 65000 ménages ruraux interrogés. 10,8% des personnes (de plus de 5 ans) auraient utilisé Internet (au cours des 30 derniers jours de l’enquête), dont 14,6% d’hommes et 6,6% de femmes – ce qui montre la profonde fracture entre les sexes en matière d’accès. Cependant, les données indiquant si ceux qui ont accès à Internet pour l’apprentissage en ligne restent floues.

Comment faire pour que les ruraux soient avertis en technologie?

Une étude de 2019 publiée sur l’adoption numérique et les tendances d’utilisation par Kantar-IMRB prévoit que l’Inde rurale sera le moteur de l’adoption d’Internet au cours des prochaines années. Cependant, en termes d’utilisation d’Internet, l’accessibilité est un facteur clé – non seulement en termes de coûts liés à l’achat d’appareils et de connectivité, mais plus important encore – dans les structures sociales et les mentalités en jeu. Le rapport de l’ONSS 2017-2018 constate que dans les ménages ruraux, l’utilisation d’Internet par les hommes est de 14,6%, tandis que celle des femmes est inférieure de moitié – à 6,6%. Dans notre travail avec les jeunes filles dans les écoles secondaires et les ITI à travers le pays, nous avons de nombreux exemples de filles qui ne peuvent pas accéder aux plateformes et aux appareils numériques, alors que les membres masculins de leur famille sont autorisés à le faire. Il est urgent de dialoguer avec les parents et les communautés pour combler cette lacune si la technologie veut atteindre son plein potentiel en tant qu’opportunité d’accès égal pour un avenir meilleur.

Chez Quest Alliance, nous avons vu comment l’adoption de la technologie pour l’apprentissage peut être stimulée lorsque les efforts sont soutenus par des écosystèmes d’apprentissage. Par exemple, grâce à notre partenariat avec le gouvernement de Haryana, 39000 étudiants se sont inscrits dans l’application Quest en deux mois, avec 20000 inscriptions ayant lieu en seulement deux semaines.

Si des systèmes de soutien peuvent être mis en place pour les nouveaux utilisateurs, accompagnés de la création d’espaces partagés d’engagement et de la promotion de l’auto-apprentissage via des plateformes numériques comme état d’esprit, le potentiel de la technologie pour autonomiser les jeunes marginalisés est infini.

Enfin, la technologie peut-elle aider à combler l’écart entre les nantis et les démunis?

La pandémie de Covid-19 et l’impact qui en a résulté sur les apprenants et l’écosphère de l’éducation nous ont permis de réfléchir à de nombreux points – certains encourageants, d’autres plutôt alarmants. Nous avons constaté un accès limité à la technologie pour les filles, car les croyances de la communauté sur la manière dont cela conduira les filles à emprunter le soi-disant «mauvais chemin» prévalent encore. Dans le même temps, nous avons constaté – de manière encourageante – que les filles qui ont un accès même limité à la technologie ont tendance à en tirer le meilleur parti et ont une motivation plus élevée à apprendre en peu de temps par rapport aux garçons qui ont tendance à privilège d’accès pour acquis et ne pas s’engager aussi activement que les filles. L’inégalité fondamentale d’accès aux appareils et à Internet nécessite un changement de mentalité – cette technologie n’est pas une mauvaise influence mais, comme tout le reste, elle a un impact positif et négatif.

Les technologies numériques ont ouvert de nombreuses opportunités: création et diffusion de contenu, discussions communautaires sur des questions pertinentes et possibilité de toucher des zones géographiques différentes. Nous avons vu de nombreuses personnes qui avaient peur de créer du contenu maintenant de créer librement des vidéos, de mener des webinaires, de les enregistrer et de les distribuer à un public plus large. La vitesse de cette création a été sans précédent, et nous voyons comment les apprenants qui n’ont pas un accès régulier à Internet téléchargent du contenu pour l’utiliser plus tard. Le partage de contenu avec des pairs s’est également ouvert.

Chez Quest Alliance, nous pensons que les individus s’épanouiront s’ils ont la possibilité de construire leurs propres parcours d’apprentissage et de se placer au centre de leurs propres parcours d’apprentissage. Exploiter le pouvoir de la technologie pour créer une pratique et une mentalité d’auto-apprentissage aidera à créer des jeunes autonomes qui ont la capacité et l’agilité de naviguer vers un meilleur avenir pour eux-mêmes.