Une patate chaude : End Live Piracy Now est une nouvelle initiative contre la diffusion sans licence de sports et d’événements en direct. Plus de 100 organisations souhaitent que l’UE « mette fin au piratage » pour de bon, avec de nouvelles lois qui fermeraient les serveurs pirates avant même la fin d’une émission en direct. Ce qui est plus facile à dire qu’à faire.
La diffusion en continu sans licence de sports et d’événements en direct est une menace pour l’économie et le patrimoine culturel de l’Europe. Les enjeux sont plus importants que jamais, le nombre d’organisations impliquées dans l’initiative est sans précédent et les promoteurs réclament un pouvoir de censure qui n’existe pas encore dans la législation européenne.
La nouvelle campagne anti-piratage s’appelle Mettre fin au piratage en direct maintenantet elle peut compter sur plus de 100 organisations qui ont signé un appel à l’action pour protéger la créativité, le sport et la culture en Europe.
La coalition comprend les suspects habituels de l’application du droit d’auteur comme MPA, Disney et d’autres groupes anti-piratage, ainsi que de nombreuses ligues sportives européennes (UEFA, Premiere League, LaLiga, Serie A, etc.) et des organisations d’événements en direct telles que des ensembles danois, des orchestres et Opera Institutions, London Marathon, Cricket Australia, Ryder Cup et bien d’autres.
L’initiative End Live Piracy Now (ELPN) appelle l’Union européenne à s’attaquer au problème du piratage en général, et du piratage des contenus en direct en particulier. « Le piratage a et continue de drainer les écosystèmes créatifs et culturels européens, les secteurs du sport et du spectacle vivant », affirment les titulaires de droits, tout en privant les travailleurs et les industries de « milliards de revenus annuels ». La piraterie en direct compromet la durabilité de ce qui est une partie essentielle du tissu social et économique de l’Europe, déclare l’initiative End Live Piracy Now.
Que devrait faire le Vieux Continent pour s’attaquer à ce problème apparemment critique tel qu’envisagé par les partisans de l’ELPN ? La coalition souhaite que la Commission européenne – le pouvoir exécutif de l’Union européenne – conçoive un nouvel outil législatif efficace, une loi capable de garantir que les contenus illégaux notifiés soient immédiatement retirés et bloqués avant même l’événement en direct (piraté) arrive à son terme.
Seul un outil législatif peut avoir un véritable impact contre un problème de cette ampleur, selon la coalition, avec une réglementation à l’échelle européenne qui pourrait apporter une réponse appropriée au problème endémique du piratage des sports et des événements en direct.
Le même type de piratage, disent les signataires de l’ELPN, qui offre également un moyen de blanchir les gains d’activités illégales. Une idée pour le moins étrange, car le streaming sans licence (et donc illégal) n’offrirait que très peu d’avantages à toute opération de blanchiment d’argent présumée.
Néanmoins, la campagne ELPN a été organisé par Pearle (Performing Arts Employers Associations League Europe) en collaboration avec des conglomérats sportifs et des diffuseurs, avec un engagement qui pourrait être signé jusqu’au 1er octobre. Contrairement à de nombreuses initiatives récentes de lutte contre le piratage, qui étaient dirigées contre les utilisateurs finaux, la nouvelle campagne semble être adaptée aux intermédiaires. qui exploitent les ambiguïtés de la loi actuelle pour diffuser des contenus sans licence aux consommateurs.