En un mot: Le géant chinois de la technologie Huawei ferme son unité commerciale en Russie, craignant que la société déjà lourdement sanctionnée ne soit passible de sanctions secondaires pour avoir autorisé l’utilisation de ses systèmes et équipements par l’État.

Le quotidien russe Vedomosti rapporte que l’unité, qui vend des systèmes de stockage de données et des équipements de télécommunications aux entreprises clientes, sera dissoute le 1er janvier. SCMP écrit qu’environ 2 000 employés seront invités à être transférés dans les bureaux de Huawei dans d’autres pays de la Communauté des États indépendants (CEI) ou à être licenciés.

Le rapport indique que Huawei conservera les bureaux de l’unité commerciale à Moscou car elle est prête à revenir si les « hostilités actives » en Ukraine cessent. Les centres de recherche et développement de la société à Moscou, Saint-Pétersbourg, Nizhny Novgorod et Novosibirsk ne seront pas impactés et continueront à travailler sur des projets tels que la 5G, la vision par ordinateur et la réalité virtuelle.

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Huawei, bien sûr, a été placé sur la liste des entités du Bureau of Industry and Security (BIS) par l’administration Donald Trump en mai 2019, l’empêchant d’accéder à la technologie de fabrication américaine ou de traiter avec des entreprises qui utilisent des outils ou des conceptions américains, y compris TSMC. Il ne peut même plus expédier des combinés avec Android ou la suite d’applications de Google préinstallées. Ainsi, la division grand public de la société, qui couvre les smartphones, a vu ses revenus chuter de 25 % en glissement annuel.

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Afin d’éviter encore plus de sanctions, Huawei aurait licencié certains employés locaux en Russie et suspendu de nouveaux contrats avec des opérateurs en avril après l’invasion de l’Ukraine par le pays. Elle sépare également sa division corporative en Russie et en Biélorussie des autres pays de la CEI à partir de 2023. La société aurait déplacé certains employés en Russie au Kazakhstan et en Ouzbékistan en septembre.

En mars dernier, la Chine a déclaré qu’elle s’opposait aux sanctions « illégales » contre la Russie par les États-Unis et leurs alliés. Certaines entreprises chinoises opérant dans le pays ont été touchées par des sanctions, et le fabricant de drones DJI Technology Co est devenu la première entreprise chinoise à suspendre ses ventes en Russie (et en Ukraine), ce qui, selon elle, devait empêcher l’utilisation de ses drones au combat.

Dans d’autres nouvelles de Russie, nous avons entendu plus tôt dans la journée que le pays ne pouvait pas obtenir ses processeurs conçus localement auprès de fabs étrangères. C’est d’autant plus une mauvaise nouvelle que la Chine a interdit l’exportation de ses processeurs Longsoon vers le pays.

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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