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SAN FRANCISCO, 7 mai – Twitter scrute votre vocabulaire. Si le réseau social prend au sérieux son combat contre le langage agressif, la plateforme souhaite également laisser place au sarcasme. Dans cet esprit, Twitter a annoncé des améliorations dans la détection du langage blessant par rapport au langage plus informel ou argot mais pas abusif.
Les insultes et les blagues mordantes sont une pratique courante parmi certains groupes d’amis. Utilisés de manière humoristique, ces mots sont toujours qualifiés d’insultes, notamment pour Twitter. Lorsqu’elle a lancé un système d’alertes contre les tweets contenant un langage jugé agressif, la plateforme avait tendance à alerter les utilisateurs responsables des tweets. Cependant, la plateforme a compris que la détection du sarcasme était plus complexe. »
«Dans les premiers tests, les gens étaient parfois inutilement incités parce que les algorithmes alimentant les invites avaient du mal à capturer la nuance dans de nombreuses conversations et souvent ne faisaient pas la différence entre un langage potentiellement offensant, le sarcasme et les plaisanteries amicales», a expliqué Twitter sur son blog.
Distinguer les plaisanteries amicales et la pêche à la traîne
Twitter affirme que son système reconnaît désormais mieux la différence entre un langage agressif et des expressions familières amicales, grâce à «l’amélioration de notre technologie pour détecter plus précisément le langage fort, y compris les grossièretés».
En plus d’analyser le vocabulaire, la plateforme va désormais se concentrer davantage sur les relations entre utilisateurs, pour mieux distinguer entre les vraies amitiés et les interactions avec les «trolls», ces utilisateurs qui crachent sans cesse des commentaires haineux. Twitter pourra déterminer si un commentaire est vraiment une insulte en analysant la fréquence des conversations entre deux utilisateurs, s’ils se suivent et s’ils se répondent régulièrement par tweet pour déterminer la nature de leur relation. «Par exemple, si deux comptes se succèdent et se répondent souvent, il y a plus de chances qu’ils comprennent mieux le ton de communication préféré», note le réseau social américain.
Résultats visibles
En février dernier, Twitter a déployé un système d’alerte permettant à ses utilisateurs de modifier un message jugé offensant par le réseau social. Selon les derniers commentaires, la plate-forme a observé que 34% des utilisateurs de test ont choisi de modifier leur tweet avant de le publier ou ont décidé de ne pas le publier en ligne. Onze pour cent d’entre eux ont reçu moins de commentaires négatifs après avoir été alertés une fois. Ce qui suggère que les politiques du réseau social peuvent avoir une influence positive et contribuer à contrer les attitudes agressives exprimées sur sa plateforme, souvent critiquée pour son manque de modération. – Studio ETX
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