Telecom Italia (TIM), en partenariat avec ses rivaux Telefonica Brasil (Vivo) et Claro, a soumis une offre pour acheter des activités mobiles à Oi. Bradesco BBI estime que la valeur de l’activité mobile d’Oi sera d’au moins 12 milliards de reais ou 2,6 milliards de dollars.
TIM, Vivo et Claro visent à recevoir une partie des actifs mobiles d’Oi, basée à Rio de Janeiro, si un accord est conclu.
Oi, le plus grand opérateur de téléphonie fixe du Brésil, est aux prises avec des pertes et de lourdes dettes depuis des années et en est aux dernières étapes d’une restructuration de sa dette de 19 milliards de dollars. Il a levé des liquidités indispensables en janvier en vendant sa participation de 25% dans Unitel SA en Angola pour 1 milliard de dollars, Selon le rapport Bloomberg l’année dernière.
Oi a réalisé un chiffre d’affaires de 5,24 milliards de reais ou 1,13 milliard de dollars au cours des neuf premiers mois de 2019. Certains analystes voient une consolidation du secteur sans fil brésilien comme un catalyseur potentiel de la hausse des cours des actions.
Oi a du mal à redresser son activité depuis son dépôt de bilan en juin 2016 pour restructurer environ 65 milliards de reais de dette, Reuters a rapporté.
Le plus grand opérateur de téléphonie fixe du Brésil prévoit de lever plus de 10 milliards de reais ou 2,4 milliards de dollars en vendant ses activités mobiles. Oi a rapporté quelque 35 millions de clients mobiles dans ses revenus les plus récents.
Oi a pour objectif d’utiliser le produit de la vente pour renforcer le service haut débit fibre optique vers domicile (FTTH), considéré comme essentiel à la croissance de l’entreprise, selon son plan stratégique de juillet. Oi possède actuellement 223 700 milles (360 000 kilomètres) de fibre au Brésil et son infrastructure est également utilisée par d’autres transporteurs.
Fitch avait précédemment calculé qu’Oi devrait faire face à une pénurie de 7 milliards de reais jusqu’en 2021 en raison de dépenses d’investissement intensives. « Oi dépend des ventes d’actifs et des changements réglementaires à court terme pour financer sa transition vers un modèle d’entreprise durable », a noté l’agence de notation.