Nous utilisons nos téléphones trois heures et 15 minutes un jour en moyenne. Il n’est donc peut-être pas surprenant que les gens signalent une «nouvelle» blessure sur les réseaux sociaux médias et dans les nouvelles – «pinky smartphone». Les personnes prétendant avoir la condition signalent un changement de position de leur petit doigt, ou ayant développé une bosse dans leur petit doigt, sur l’os du milieu.

Il n’y a pas encore eu de recherche sur le pinky des smartphones, donc sa prévalence, les causes ne sont pas claires. Mais la façon dont nous tenons nos appareils mobiles est intéressante – car le poids d’un téléphone est naturellement placé sur le petit doigt. Cela exerce une pression sur le petit doigt, le forçant dans une direction dans laquelle il ne se plie pas normalement, étirant les tissus mous et les ligaments qui fonctionnent normalement pour limiter les mouvements. La bosse est probablement une compression des tissus mous du doigt suite à une exposition continue au poids du téléphone.

Mais «smartphone pinky» n’est que la dernière d’une liste croissante de blessures que les chercheurs ont pu relier à l’utilisation d’appareils mobiles.

Coude de téléphone portable

Tenir le téléphone portable contre l’oreille ou le tenir debout pendant une longue période au lit peut causer de l’inconfort, de la douleur et des picotements dans l’avant-bras et l’auriculaire. Surnommée «coude de téléphone portable», cette condition est connue cliniquement comme syndrome du tunnel cubital et est causée par le frottement de votre épaule contre le nerf ulnaire. C’est l’un des nerfs majeurs du bras, et c’est le même nerf que vous frappez lorsque vous frappez votre «drôle d’os».

Normalement, ce nerf s’étend jusqu’à 5 mm de longueur lorsque nous plions le coude pour maintenir la fonction. Mais une flexion prolongée exerce une pression sur le nerf et lui coupe l’apport sanguin. Des études ont montré que l’utilisation du téléphone portable Augmentation de 69% en tension sur le nerf ulnaire.

Il a également été démontré qu’un court période de six minutes d’assumer la posture de l’appel téléphonique – avec le coude continuellement plié pour tenir le téléphone à l’oreille – peut réduire considérablement la vitesse à laquelle l’influx nerveux parcourt ce nerf. Cela affecte la capacité d’une personne à transmettre des informations sensorielles au cerveau et ralentit les mouvements réflexifs.

«Coude de téléphone portable» est désormais le deuxième plus courant lésion du nerf du membre supérieur après un syndrome du canal carpien. La douleur et les picotements dans la main sont le symptôme le plus courant et sont facilement corrigés en changeant de position. Mais des problèmes à plus long terme peuvent entraîner un gaspillage des muscles fournis par le nerf ulnaire.

Griffe de texte

Pouce et la douleur au poignet associé à utilisation du smartphone sont également courants. Souvent appelée «griffe de texte», la blessure par fatigue répétitive est causée par la flexion constante et les petits mouvements répétitifs du pouce contre l’écran. Cela semble réversible avec une utilisation réduite mais sa prévalence n’est pas connue.

En tant que tel, la recherche suggère de tenir des téléphones à deux mains est préférentiel, car il partage la charge de travail entre les mains et réduit la probabilité de changements permanents.

Cependant, tous les changements ne sont pas complètement mauvais. Une étude a montré Les utilisateurs de smartphones avaient une sensibilité accrue suite à une utilisation prolongée, en particulier au niveau du pouce, qui a été détectée dans le cerveau, suggérant une adaptation du cerveau à une utilisation accrue, ce qui est généralement observé chez les musiciens ou les athlètes d’élite. Cela peut entraîner un meilleur temps de réaction et une meilleure capacité à détecter des changements subtils avec ces doigts.

Cou et respiration

Un smartphone prolongé modifie également le position de la tête sur le cou, plus une personne passe de temps regarder un écran. Cela se traduit par des douleurs au cou et une mauvaise posture. Ces changements de posture affectent également la omoplate (omoplate), qui modifie sa position de repos et augmente la tension sur les muscles qui y sont attachés. Ceci est particulièrement problématique, étant donné que bon nombre de ces muscles sont essentiels au mouvement des bras.

Mais plus inquiétant est le fait que la recherche montre ces changements posturaux de la façon dont nous nous asseyons lors de l’utilisation de nos appareils ont un changement néfaste sur la fonction pulmonaire, réduire leur débit expiratoire de pointe (le volume d’air que vous pouvez expulser en une inspiration), qui indique à quel point les voies respiratoires sont obstruées. Au fil du temps, ces changements peuvent réduire la fonction respiratoire du corps, diminuer la quantité d’air que vous pouvez inspirer et expirer, et augmenter la fréquence cardiaque afin de garantir que le corps dispose de tout l’oxygène dont il a besoin. Des baisses significatives de la fonction pulmonaire ont même été vu chez les enfants, suggérant un accès plus précoce et une utilisation croissante des smartphones peuvent entraîner des changements posturaux préjudiciables à un âge précoce.

Limiter le temps d’écran et assurer une bonne posture lors de l’utilisation de votre téléphone peut réduire les dommages.

Dépendance

Bien sûr, il existe également des impacts mentaux et sociaux de l’utilisation excessive des smartphones – y compris la dépendance devient un de plus en plus commun problème globalement.

L’utilisation du smartphone déclenche de nombreuses voies de signalisation dans le cerveau liées à la récompense et au bien-être, comme la libération dopamine. Cela peut nous amener à devenir dépendants de nos téléphones et à les utiliser plus fréquemment pour continuer à atteindre cette ruée vers la dopamine. Les symptômes de la dépendance aux téléphones intelligents comprennent un sommeil interrompu, des difficultés à effectuer des tâches, l’isolement des gens et la dissimulation de l’utilisation du téléphone. Une utilisation excessive et problématique peut également nomophobie – la peur de ne pas avoir de téléphone portable. Cela entraîne de l’anxiété lorsque vous êtes sans téléphone, de la transpiration, de l’agitation et des tremblements.

De nombreuses blessures causées par des smartphones ou d’autres appareils mobiles montrent un chevauchement remarquable avec d’autres douleurs et tensions induites par la technologie associées à la surutilisation – telles que ténosynovite, (causé par une messagerie texte excessive), Wiiite (douleurs à l’épaule en l’absence d’exercice physique), et Nintendinite qui est similaire à la fatigue répétitive du pouce due à une utilisation excessive des smartphones.

Mais quel que soit le type de technologie que vous utilisez, c’est l’utilisation prolongée d’appareils qui peut provoquer des adaptations corporelles.

Cet article est republié à partir de La conversation sous une licence Creative Commons. Lis le article original.

Adam Taylor est affilié à la Société Anatomique.