Si vous avez protégé vos marques et êtes vigilant, vous n’avez à craindre personne, même si le contrefacteur présumé est une multinationale. L’exemple récent de la bataille de Deepali Sikand avec Samsung concernant sa marque « Concierge » le prouve.
Dipali Sikand, fondateur de Lesconcierges Service Pvt. Ltd. et Club Concierge Services (Inde) Pvt. Ltd., a approché[1] le Tribunal de l’ADDL. City Civil Judge, Bengaluru demandant une injonction permanente contre Samsung India et Story Experiences Private Limited (« Story Experiences ») alléguant la contrefaçon de sa marque déposée « Concierge ». Sikand a enregistré la marque Concierge sous les classes 35, 39, 41, 43, 45 et utilise la marque depuis 1998. Elle a concédé sous licence la marque à ses entreprises.
Sikand a affirmé qu’elle était la première personne à introduire des services de conciergerie en Inde. Lesconcierges est l’un des plus grands prestataires de services de conciergerie au monde au service de plus de 400 clients. Sa société sœur, Club Concierge, fournit un service de conciergerie à travers ses différents modèles commerciaux de programmes de fidélité.
Sikand a affirmé qu’elle fournissait des services à Samsung India. Lorsque Club Concierge et Samsung India étaient en pourparlers pour le renouvellement des accords de service, Samsung India a nommé Story Experiences pour réaliser les services rendus par Club Concierge.
Sikand a également affirmé que Story Experiences utilisait et faisait circuler les brochures et les brochures au nom de Samsung India à tous les revendeurs/détaillants utilisant la marque « Concierge », tout en sachant que les marques appartenaient à Sikand.
Sikand a affirmé que cet acte de Story Experiences au nom de Samsung India sème la confusion parmi les clients et les amène à croire que les services fournis par Story Experiences sont offerts par Sikand.
L’honorable Cour, après avoir examiné les arguments présentés et les éléments de preuve produits, a été convaincue que Sikand avait établi un motif prima facie pour l’octroi d’une ordonnance d’injonction ex parte.
Satisfaite de l’urgence de l’affaire, la Cour a accordé une injonction provisoire ex parte en faveur de Sikand et a renoncé à l’émission d’un avis en vertu de l’ordonnance 39, règle 3 du Code de procédure civile, car l’objet même d’accorder l’injonction serait rejeté par retard.
L’affaire est désormais ajournée au 5 août 2021.
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