Max Schrems, Militant Autrichien De La Protection De La Vie Privée En Ligne, Pose Pour Une Photo À Vienne.  - Photo Via Etx Daily
Max Schrems, militant autrichien de la protection de la vie privée en ligne, pose pour une photo à Vienne. – Photo via ETX Daily

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25 AVRIL – Le militant autrichien de la protection de la vie privée en ligne Max Schrems s’est lancé dans une nouvelle bataille: prendre Google à l’encontre du code de suivi «illégal» sur ses téléphones mobiles Android.

L’action contre Google est la dernière en date de ce que Schrems, 33 ans, décrit comme des luttes «David contre Goliath» contre les géants de l’Internet.

Dirigeant une équipe d’avocats chevronnés au sein de son groupe de campagne de protection de la vie privée NOYB (None Of Your Business), M. Schrems, détendu et affable, explique à l’AFP qu’il est simplement motivé par le fait que les entreprises qui dominent Internet «font des bénéfices en enfreignant les lois».

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NOYB a été créé en 2018, au moment où l’Union européenne a mis en œuvre son règlement général sur la protection des données (RGPD), une législation visant à simplifier le contrôle de la manière dont les entreprises utilisent leurs informations personnelles.

La poignée d’employés de NOYB poursuivent actuellement pas moins de 150 plaintes dans différentes juridictions.

«Dans l’idéal, nous ne devrions pas exister», dit Schrems, soulignant les chiens de garde financés par l’État qui devraient maintenir les entreprises en ligne.

«Le problème est que dans de nombreux États membres, cela n’est pas fait correctement», ajoute-t-il.

Il cite l’exemple de l’Irlande, où de nombreuses multinationales ont leur siège européen.

Cela signifie qu’environ 4 000 plaintes sont déposées auprès des autorités irlandaises chaque année, mais selon Schrems, «cette année, elles prévoient de prendre six à sept décisions».

Cela signifie que «99,9% des cas … sont simplement pris et jetés à la poubelle».

«C’est un problème fondamental que nous avons en Europe, nous sommes très doués pour adopter des lois et nous féliciter de… à quel point nous sommes excellents en matière de droits de l’homme, mais nous ne sommes en fait pas très bons pour l’appliquer», dit-il.

Enfreindre les règles «  volontairement  »

La dernière plainte contre Google a été déposée auprès de la CNIL, autorité française de protection des données.

Dans le même temps, NOYB a une plainte active contre Apple pour un problème de code de suivi similaire, malgré l’intention déclarée d’Apple de mettre à jour son système d’exploitation plus tard cette année pour forcer les développeurs d’applications à demander la permission des utilisateurs avant de suivre leurs activités dans les applications d’autres sociétés et sites Internet.

Une décennie après que Schrems se soit attaqué à ses premiers cas, son indignation face au fonctionnement opaque des géants de l’internet ne s’est pas atténuée, en particulier face à ce qu’il qualifie d’infraction «délibérée» aux règles.

«Si personne ne suit la règle et ne s’en tire, alors pourquoi se donner la peine d’avoir un processus démocratique en premier lieu?» il demande.

Il déplore la tendance des groupes tels que les «Big Four» d’Internet – Google, Facebook, Amazon et Apple – à s’engager dans un «transfert de responsabilité» vers les utilisateurs en introduisant de nouvelles couches souvent déroutantes de paramètres de confidentialité.

Par exemple, «Facebook met régulièrement en place une centaine de boutons supplémentaires avec des options, puis ils le présentent comme plus de confidentialité pour l’utilisateur, alors qu’en réalité personne dans le monde ne va cliquer sur ces boutons», dit-il.

«Anti-Zuckerberg»?

Dans le contexte d’un débat qui a éclaté concernant les applications de traçage des contacts de coronavirus, Schrems s’est dit surpris de l’inquiétude généralisée concernant les implications de la vie privée des applications – bien que beaucoup d’entre elles soient bien conçues à cet égard.

«Il est un peu étrange de penser que les gens font confiance à Google avec toutes leurs données, mais qu’ils ne feraient pas confiance à leur ministère de la Santé», dit-il.

Parallèlement à ses batailles juridiques actuelles, Schrems surveille également les discussions entre l’UE et les États-Unis sur l’épineuse question des transferts de données.

Il a remporté deux de ses victoires juridiques les plus célèbres dans ce domaine: en 2020, l’une de ses plaintes a conduit la plus haute juridiction de l’UE à annuler un accord de données en ligne connu sous le nom de «bouclier de protection des données» entre l’Europe et les États-Unis.

En 2015, une autre affaire intentée par Schrems a saboté un précédent accord UE-États-Unis sur lequel les géants de la technologie dépendaient pour faire des affaires.

Quelles sont les chances d’un accord de remplacement qui ne rencontrera pas un sort similaire?

Schrems s’attend à «une demi-solution» qui conduira à ce que «Schrems 3,4,5» soit débouté devant les tribunaux, ajoutant: «C’est un peu bizarre d’avoir votre nom sur une affaire.»

Il prend un ton modeste en réfléchissant à la façon dont il est devenu une sorte d’affiche de la vie privée en ligne, l ‘«anti-Zuckerberg».

«Vous avez besoin d’un David contre Goliath et ainsi de suite, alors j’ai accepté d’être ce David pour avoir des histoires là-dessus», dit-il.

De la même manière que «vous avez besoin d’une Greta Thunberg pour avoir un visage sur le changement climatique parce que c’est un débat très abstrait … Je peux parfois être le visage de ce débat sur la vie privée», dit-il. – ETX Quotidien

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