La Loi Sur Les Services Numériques (Dsa) - La Deuxième Partie D'un Vaste Projet De Réglementation Des Entreprises Technologiques - Vise À Garantir Des Conséquences Plus Sévères Pour Les Plateformes Et Les Sites Web Qui Violent Une Longue Liste De Contenus Interdits.  - Photo Sans Éclaboussures
La loi sur les services numériques (DSA) – la deuxième partie d’un vaste projet de réglementation des entreprises technologiques – vise à garantir des conséquences plus sévères pour les plateformes et les sites Web qui violent une longue liste de contenus interdits. – Photo sans éclaboussures

BRUXELLES, 23 avril – L’Union européenne s’est prononcée hier sur une nouvelle réglementation obligeant les grandes technologies à supprimer les contenus en ligne préjudiciables, la dernière décision du bloc visant à freiner les géants mondiaux en ligne.

La loi sur les services numériques (DSA) – la deuxième partie d’un vaste projet de réglementation des entreprises technologiques – vise à garantir des conséquences plus sévères pour les plateformes et les sites Web qui violent une longue liste de contenus interdits allant du discours de haine à la désinformation et aux images pédophiles.

Les responsables de l’UE et les membres du Parlement ont entamé des pourparlers à Bruxelles pour conclure l’accord, dans l’espoir de parvenir à un accord plus tard dans la journée sur la législation en préparation depuis 2020.

Le texte est le compagnon de la loi sur les marchés numériques (DMA), qui ciblait les pratiques anticoncurrentielles parmi les géants de la technologie comme Google et Facebook et a été conclue fin mars.

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La législation a fait face au lobbying des entreprises technologiques et à un débat intense sur l’étendue de la liberté d’expression.

« Ce qui est interdit hors ligne doit être interdit en ligne », a tweeté le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, qui a précédemment décrit Internet comme le « Far West ».

Les géants de la technologie ont été interpellés à plusieurs reprises pour ne pas avoir surveillé leurs plateformes – une attaque terroriste néo-zélandaise diffusée en direct sur Facebook en 2019 a provoqué l’indignation mondiale, et l’insurrection chaotique aux États-Unis l’année dernière a été promue en ligne.

Le côté obscur d’Internet comprend également des plateformes de commerce électronique remplies de produits contrefaits ou défectueux.

Éloge de Clinton

Le règlement proposé exigerait des plateformes qu’elles suppriment rapidement les contenus illégaux dès qu’elles en ont connaissance. Les réseaux sociaux devraient suspendre les utilisateurs qui enfreignent fréquemment la loi.

La DSA obligerait les sites de e-commerce à vérifier l’identité des fournisseurs avant de proposer leurs produits.

Alors qu’une grande partie des dispositions de la DSA couvre toutes les entreprises, elle énonce des obligations particulières pour les « très grandes plateformes », définies comme celles comptant plus de 45 millions d’utilisateurs actifs dans l’Union européenne.

La liste des entreprises n’a pas encore été publiée mais comprendra des géants tels que Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, ainsi que Twitter et probablement TikTok, Zalando et Booking.com.

Ces acteurs seront tenus d’évaluer les risques liés à l’utilisation de leurs services et de supprimer les contenus illégaux.

Ils seront également tenus d’être plus transparents sur leurs données et leurs algorithmes.

La Commission européenne supervisera les audits annuels et pourra imposer des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % de leurs ventes annuelles en cas d’infractions répétées.

Parmi les pratiques qui devraient être interdites figure l’utilisation de données sur la religion ou les opinions politiques à des fins publicitaires ciblées.

Hillary Clinton, l’ancienne secrétaire d’État américaine et candidate à la présidence, a applaudi l’action de l’UE.

« Pendant trop longtemps, les plateformes technologiques ont amplifié la désinformation et l’extrémisme sans aucune responsabilité. L’UE est prête à faire quelque chose à ce sujet », a tweeté Clinton jeudi.

« J’exhorte nos alliés transatlantiques à faire franchir la ligne d’arrivée à la loi sur les services numériques et à renforcer la démocratie mondiale avant qu’il ne soit trop tard. »

L’ancienne employée de Facebook, Frances Haugen, a fait sensation l’année dernière lorsqu’elle a accusé ses anciens patrons de faire passer les profits avant le bien-être de ses utilisateurs.

Elle a salué en novembre « l’énorme potentiel » du projet de régulation européenne, qui pourrait devenir une « référence » pour d’autres pays, dont les Etats-Unis.

Cependant, le Bureau européen des consommateurs (BEUC) craint que le texte n’aille pas assez loin.

Elle souhaite l’interdiction de toute publicité basée sur la surveillance des internautes et des contrôles aléatoires sur les produits des vendeurs en ligne. — AFP

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