Par Moira Warburton
VANCOUVER (Reuters) – L’équipe de défense du directeur financier de Huawei, Meng Wanzhou, demandera à un tribunal canadien de reporter les prochaines audiences dans son cas d’extradition aux États-Unis, a annoncé vendredi le tribunal.
Les audiences d’extradition américaines de Meng ont duré plus de deux ans et elle devrait revenir devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique le 26 avril.
Une source proche du dossier a déclaré à Reuters que la demande était le résultat d’un accord annoncé la semaine dernière devant un tribunal de Hong Kong entre Huawei Technologies Co Ltd et HSBC concernant la publication de documents internes relatifs aux allégations de fraude contre Meng.
La source n’était pas autorisée à parler publiquement de la question.
Meng, 49 ans, fait face à des accusations aux États-Unis pour avoir prétendument trompé HSBC au sujet des relations commerciales de Huawei en Iran, ce qui pourrait amener la banque à enfreindre les sanctions américaines.
Elle est assignée à résidence au Canada depuis son arrestation à l’aéroport international de Vancouver en décembre 2018.
Les avocats de Meng ont demandé la divulgation de plus de documents de HSBC, arguant que les accusations portées contre elle étaient basées sur une présentation qu’elle a faite à un cadre supérieur de HSBC en 2013. Ils affirment qu’une « version incomplète » de ses déclarations faites dans la présentation a été utilisée par les autorités américaines de demander son extradition, et ont poussé HSBC à publier des documents détaillant le contenu de la réunion.
Un juge britannique a bloqué en février la publication de documents internes HSBC recherchés par Huawei.
Les audiences d’extradition de Meng devraient se terminer en mai, bien que la possibilité d’appels de part et d’autre signifie que l’affaire pourrait s’éterniser pendant des années.
Le ministère de la Justice du Canada n’a pas fait de commentaire immédiat.
(Reportage de Moira Warburton à Vancouver; Édité par Matthew Lewis)