La bataille de Huawei pour empêcher l’extradition de son directeur financier de Canada aux États-Unis ouvrira un nouveau front à la Haute Cour britannique vendredi, lorsque le géant chinois des télécommunications sollicitera une demande d’accès aux dossiers de l’intérieur de HSBC dans le but de prouver qu’elle n’a pas induit la banque en erreur.

L’avenir de Meng Wanzhou est devenue un triple point de tension diplomatique et juridique majeur entre la Chine, le Canada et les États-Unis depuis son arrestation à l’aéroport de Vancouver en décembre 2018.

Les États-Unis demandent son extradition pour violation des sanctions américaines lorsqu’une entreprise contrôlée par Huawei vendu des équipements de télécommunications à l’Iran.

Les États-Unis affirment que Meng n’a pas dit la vérité à HSBC sur les vrais liens de Huawei avec Skycom, une entreprise active en Iran et prétendument une société écran pour Huawei.

Meng, la fille du fondateur de Huawei, aurait dit HSBC dirigeants dans une présentation PowerPoint en août 2013 que Skycom était un simple partenaire et non une filiale. Elle a tenu la réunion à Hong Kong avec le directeur de la banque mondiale Asie-Pacifique de HSBC, Alan Thomas.

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Sa détention a gravement tendu les relations entre le Canada et Chine, qui a été accusé de «diplomatie d’otage» pour la détention de deux Canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor, peu après l’arrestation de Meng.

À la Haute Cour de Londres, Huawei demandera vendredi une ordonnance en vertu du Bankers Book Evidence Act pour accéder à ce qu’ils considèrent comme des informations pertinentes conservées dans les livres de HSBC. En vertu de cette loi, une partie peut demander une ordonnance du tribunal pour avoir accès, inspecter et copier des documents tels que les grands livres, les livres de caisse et les livres de comptes.

Les avocats de Meng ont affirmé que la présentation à HSBC avait été modifiée dans le but de donner l’impression qu’elle avait déformé la relation entre Huawei et Skycom.

La demande d’ordonnance du tribunal, dit Huawei, consiste à comprendre qui, au sein de HSBC, avait connaissance de la réunion de Hong Kong, du contenu discuté lors de cette réunion et de l’ampleur de la diffusion des résultats de la réunion au sein de la banque.

La réunion avait été demandée par la banque après que l’agence de presse Reuters eut publié une série d’articles au printemps 2013 alléguant que les liens entre Skycom et Huawei étaient plus étroits que ce que la société chinoise avait reconnu.

Huawei souhaite également connaître les raisons pour lesquelles HSBC a maintenu ses relations avec la société chinoise après la publication des articles de Reuters et pourquoi elle a autorisé les transactions Skycom via le système bancaire américain. L’affaire britannique semble faire partie des efforts de Huawei pour faire de la question de l’avenir de Meng un casse-tête diplomatique de plus en plus grand.

Meng doit comparaître devant un tribunal de Vancouver le 1er mars pour la dernière étape de ses audiences d’extradition, qui devraient se terminer en mai au plus tôt. Ses avocats ont tenté divers arguments pour faire cesser son extradition, notamment affirmant que ses actes ne constituaient pas une infraction au Canada, et que la nature de son enquête à l’aéroport par les agents frontaliers du Canada équivalait à un contre-interrogatoire.

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