Des Chercheurs Américains Travaillent À Donner À L'intelligence Artificielle La Même Capacité D'imagination Que L'homme.  — Photo Etx Studio
Des chercheurs américains travaillent à donner à l’intelligence artificielle la même capacité d’imagination que l’homme. — Photo ETX Studio

PARIS, le 20 juillet — Ces dernières années, l’intelligence artificielle a réussi à se frayer un chemin dans le monde des arts. A tel point que certains l’imaginent déjà imiter des artistes du monde réel, en créant de manière autonome.

Mais l’IA semble manquer d’une qualité essentielle : l’imagination. Désormais, des chercheurs américains tentent de remédier à la situation.

Alors que les machines surpassent l’homme dans de nombreux domaines, elles sont à la traîne lorsqu’il s’agit d’être créatif. Ou il faut beaucoup d’entraînement.

Le collectif français Obvious, par exemple, avait auparavant « alimenté » un algorithme avec plus de 15 000 portraits datant du Moyen Âge au 20e siècle pour permettre au programme de créer un portrait intitulé Edmond de Bellamy. Et cet effort à long terme a porté ses fruits, semble-t-il, car la peinture s’est vendue 432 500 $ US (1,8 million de RM) chez Christie’s, 45 fois son prix estimé.

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Aujourd’hui, les chercheurs de l’Université de Californie du Sud (USC) travaillent dur pour doter l’intelligence artificielle de la qualité très « humaine » de l’imagination.

Ils ont récemment développé un algorithme capable de concevoir de nouveaux objets avec différents attributs.

« Nous nous sommes inspirés des capacités de généralisation visuelle humaine pour essayer de simuler l’imagination humaine dans des machines », explique Yunhao Ge, doctorant dans l’équipe de recherche de l’USC.

« Les humains peuvent séparer leurs connaissances acquises par des attributs – par exemple, la forme, la pose, la position, la couleur – puis les recombiner pour imaginer un nouvel objet. Notre papier tente de simuler ce processus à l’aide de réseaux de neurones.

Rapprocher les machines des humains

Les scientifiques ont utilisé le concept de « démêlement » pour permettre à la machine de générer de nouvelles images à partir de nombreux échantillons visuels.

Le programme d’intelligence artificielle utilise les caractéristiques qu’il a observées dans les différentes images analysées pour effectuer une « nouvelle synthèse d’images contrôlable ».

Ce processus d’extrapolation pourrait être la prochaine meilleure chose à ce que nous pourrions considérer comme de l’imagination, et a permis aux chercheurs de générer une base de données contenant 1,56 million de nouvelles images.

Le « démêlage » permet déjà aux algorithmes de faire deepfakes, les vidéos controversées où un visage est remplacé par un autre.

Mais cette technique pourrait aider les machines à aller encore plus loin, selon Laurent Itti, professeur d’informatique à l’USC.

En effet, cela pourrait faciliter la synthèse de nouvelles drogues, ou éviter de reproduire les stéréotypes racistes et sexistes récemment mis en évidence dans les programmes d’intelligence artificielle.

« L’apprentissage en profondeur a déjà démontré des performances et des promesses inégalées dans de nombreux domaines, mais trop souvent, cela s’est produit par mimétisme superficiel et sans une compréhension plus approfondie des attributs distincts qui rendent chaque objet unique », a déclaré Laurent Itti.

« Cette nouvelle approche de désenchevêtrement, pour la première fois, libère véritablement un nouveau sens de l’imagination dans les systèmes d’IA, les rapprochant de la compréhension du monde par les humains. » — ETX Studio

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