Concernant des preuves ont été révélées révélant la conformité du service de courrier sécurisé avec les autorités américaines
ProtonMail est un service de messagerie bien connu et apprécié et est souvent recommandé aux utilisateurs qui cherchent à se distancer de de Google pratiques de sécurité moins qu’idéales. Malheureusement, cependant, il semblerait maintenant que ProtonMail ait accepté de coopérer avec les autorités américaines, en transmettant les données des utilisateurs aux autorités de sécurité et aux organismes d’application.
Les données échangées concernaient de nombreuses menaces de violence, dont certaines visaient le Dr Anthony Fauci, immunologiste et conseiller médical en chef du président, ainsi que sa famille.
Le ministère américain de la Justice a pu déterminer que l’accusé utilisait « un compte de messagerie d’un fournisseur de services sécurisés, crypté services de messagerie électronique basés en Suisse », et l’affidavit pertinent confirme que le service en question était ProtonMail. Il a également été déterminé que plusieurs comptes étaient utilisés simultanément.
Il est probable que les accusés ont supposé que la loi suisse sur la protection des données les protégerait des griffes des autorités – américaines ou autres. Le cryptage de bout en bout de ProtonMail a sans aucun doute également joué un rôle dans la confiance de l’accusé.
Un article récent publié par Tages-Anzeiger cite que l’Office fédéral de la police suisse (Fedpol) a confirmé l’échange de données d’utilisateur entre ProtonMail et les autorités américaines. Fedpol dirige également l’agence suisse de renseignement intérieur et a commenté la bonne coopération entre les parties, louant l’assentiment de ProtonMail.
Un refuge pas si sûr
Le fait que ProtonMail ait élu domicile en Suisse a déjà été un point d’éloge pour le service de courrier. Cependant, bien que la Suisse ne soit pas membre de la Cinq ou quatorze yeux alliance de surveillance, le pays n’est en aucun cas un bastion de la vie privée numérique.
Cela est dû en grande partie aux nouvelles lois adoptées en réponse aux attentats terroristes de 2015 à Paris. ProtonMail avait auparavant critiqué l’introduction de ces lois de surveillance (le Nachrichtendienstgesetzt, ou NDG, et le « BÜPF), affirmant qu’elles conduiraient à la création d’un « mini NSA » en Suisse.
Auparavant, le fondateur de ProtonMail, Andy Yen, avait également affirmé que le service quitterait entièrement la Suisse plutôt que de coopérer avec la BÜPF. Aucune mesure de ce type n’a été prise, cependant, et ProtonMail est resté ancré dans le pays et donc tenu de se conformer à une loi de surveillance suisse qui fournit une assistance juridique aux États-Unis.