Olivier Lepick, le maire de Carnac, en France, a été critiqué à l’échelle nationale pour avoir approuvé la destruction des pierres qui, selon lui, étaient de « faible valeur architecturale ».

Menhirs À Carnac

Alexandre Roussel/Alamy Banque D’ImagesMenhirs à Carnac, France.

Pour certains, la rangée de 39 pierres à Carnac, en France, ne ressemblait pas à grand-chose, et la plupart ont salué la décision de les faire enlever avec un haussement d’épaules. Mais un archéologue local a soutenu que les pierres étaient en fait des menhirs, des objets préhistoriques érigés par des humains anciens il y a des milliers d’années. Il a accusé le maire de Carnac de démolir l’histoire.

Selon Le Mondela polémique a commencé avec Christian Obeltz, un archéologue amateur qui a critiqué la décision du maire d’enlever les pierres pour faire place à une quincaillerie dans un article de blog le 2 juin. « Le site a été détruit », a déploré Obeltz quelques jours plus tard.

Il a déclaré aux journaux locaux que le maire avait approuvé le retrait de 39 menhirs, des structures anciennes qui pourraient avoir au moins 7 000 ans. A moins de trois kilomètres de là, 3 000 pierres similaires sont regroupées dans une zone protégée.

Mais le maire, Olivier Lepick, a repoussé. « Ce n’est vraiment pas le genre d’images décrites dans certains articles de presse », a-t-il déclaré. CNN. « J’ai l’impression d’avoir détruit la Joconde quand je lis certains articles. »

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En effet, Lepick est convaincu qu’il a obéi aux règles lorsqu’il a accepté d’enlever les pierres pour construire une quincaillerie, Mr. Bricolage. Il dit qu’on lui a dit que le site avait été examiné et qu’il s’était avéré qu’il avait une « faible valeur archéologique ».

Menhir À Carnac France

Jon Arnold Images Ltd/Alay Banque D’ImagesUn menhir à Carnac. Les pierres détruites se trouvaient à proximité d’un site de menhir similaire, plus significatif.

Lepick était apparemment soutenu par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), qui supervise les sites archéologiques français. Le Monde rapporte qu’ils ont constaté que le site « n’est pas classé parmi les zones réputées archéologiques » et que « compte tenu du fait que la nature des vestiges est encore incertaine et en tout cas mineure comme l’a démontré le diagnostic, des dommages à un site d’intérêt archéologique n’a pas été établi. »

En d’autres termes, les pierres pourraient ne pas être du tout des menhirs. Mais Obeltz n’accepte pas cela. Il dit que le site n’a jamais été correctement évalué.

« Il n’y a pas eu de fouilles archéologiques pour savoir si les pierres étaient des menhirs ou non », a-t-il déclaré. Le Monde.

Obeltz n’est pas seul dans son indignation. Lepick a été surnommé « l’homme le plus détesté de France » et sa décision a même été critiquée par un certain nombre d’hommes politiques, dont l’ancienne candidate à la présidentielle Marine Le Pen. Le politicien d’extrême droite a retweeté un article sur le retrait des pierres et a qualifié la décision de Lepick de « déplorable ». Elle a ajouté que l’État français « ne protège ni nos citoyens ni notre patrimoine ».

Une organisation patrimoniale appelée Koun Breizh (signifiant « mémoire bretonne », en breton) a également porté plainte, selon Le Monde. « Le but de cette plainte n’est pas d’accuser un membre du conseil en particulier, mais de faire la lumière sur le processus décisionnel qui a mené à cette destruction, malgré toutes les protections prévues par la loi », a expliqué le président de l’organisme, Yvon Ollivier. « L’objectif est de faire en sorte que des événements comme celui-ci ne se reproduisent plus jamais. »

Champ De Menhirs

MB_Photo/Alay Banque D’ImagesCarnac est célèbre pour ses menhirs, mais on ne sait pas si les pierres enlevées pour la quincaillerie avaient une importance archéologique.

Stéphane Doriel, le gérant de la quincaillerie, était déconcerté par la controverse mais insistait sur le fait que l’entreprise respectait les règles.

« J’ai déposé un permis de construire, qui a été instruit, affiché, qui a purgé les délais de recours », a-t-il expliqué à Ouest-France. « Aucun service, aucun document ne nous a jamais prévenus… Je ne suis pas archéologue, je ne connais pas les menhirs ; il y a des murs partout. Si nous avions su cela, nous aurions fait autrement, bien sûr !

De nombreux mystères entourent les menhirs. Carnac est célèbre pour eux, où ils se regroupent le long de la côte sur un site impressionnant de quatre milles. Le Monde rapporte que certains pensent que les mégalithes de pierre ont été utilisés pour une « fonction sacrée et funéraire », bien qu’il existe d’autres théories à leur sujet.

Celles-ci, au moins, peuvent encore être visitées. Les 39 pierres enlevées pour la quincaillerie de Carnac sont cependant aujourd’hui perdues pour l’histoire.


Après avoir lu sur l’indignation suscitée par les pierres anciennes enlevées à Carnac, en France, voyez comment la conception de Stonehenge en Angleterre peut provenir de France. Ou découvrez l’histoire du soi-disant Stonehenge allemand.


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