Les chances sont bonnes que vous lisiez au moins un des innombrables reportages des médias le mois dernier sur un possible « gode » vieux de 2 000 ans déterré près des restes d’un fort auxiliaire romain au Royaume-Uni appelé Vindolanda. Eh bien, c’est soit un gode; un pilon utilisé pour broyer des ingrédients de cuisson, cosmétiques ou médicinaux; ou quelque chose destiné à être inséré dans une statue et frotté pour la bonne fortune (une pratique romaine courante). C’est ce que les auteurs de un article de février dans l’Antiquité conclu, de toute façon. Mais maintenant, nous avons Une autre explication possible À considérer: L’artefact en forme de phallus pourrait être une broche de goutte utilisée pour filer le fil.

Comme nous l’avons fait signalés précédemmentle Vindolanda Le site est situé au sud de la fortification de défense connue sous le nom de Mur d’Hadrien. Un antiquaire nommé William Camden a enregistré l’existence des ruines dans un traité de 1586. Au cours des 200 années suivantes, de nombreuses personnes ont visité le site, découvrant un bain public militaire en 1702 et un autel en 1715. Le révérend Anthony Hedley a commencé à fouiller le site en 1814, mais il est mort avant d’avoir pu enregistrer ce qu’il a trouvé pour la postérité. Un autre autel trouvé en 1914 a confirmé que le fort avait été appelé Vindolanda.

Des fouilles archéologiques sérieuses sur le site ont commencé dans les années 1930 sous la direction de Éric Birley, dont les fils et le petit-fils ont continué l’œuvre après sa mort, jusqu’à nos jours. Les conditions de privation d’oxygène des dépôts (dont certains s’étendent à 6 mètres, ou 19 pieds, dans la terre) signifient que les artefacts récupérés sont remarquablement bien conservés. Il s’agit notamment de tablettes d’écriture en bois et de plus de 100 peignes en buis, qui se seraient désintégrés il y a longtemps dans des conditions plus riches en oxygène.

Le site est surtout célèbre pour le soi-disant Vindolanda comprimés, parmi les plus anciens documents manuscrits survivants au Royaume-Uni. Découvertes en 1973, ce sont de fines feuilles de bois, de la taille d’une carte postale, avec un texte écrit à l’encre à base de carbone. La plupart des documents sont des communications militaires officielles et des messages personnels des soldats de la garnison à leurs familles, révélant de nombreux détails sur la vie au fort. De loin la plus célèbre est la tablette 291, écrite vers 100 de notre ère par la femme d’un commandant nommé Claudia Severa, qui était responsable d’un fort voisin. Il a été adressé à Sulpicia Lepidina, l’invitant à une fête d’anniversaire, et représente l’un des premiers exemples connus d’une femme écrivant en latin.

Les phallus étaient partout dans la Rome antique parce qu’on croyait qu’ils conjuraient le mal. Le site de Vindolanda compte à lui seul 13 sculptures phalliques, plus que ce qui a été découvert sur tout autre site de fouilles le long du mur d’Hadrien.

Par exemple, l’année dernière, des archéologues fouillant à Vindolanda ont découvert une petite pierre sculptée avec l’image indubitable d’un pénis – essentiellement une ancienne photo romaine d**k, accompagnée d’un message insultant grossier. Les experts en épigraphie romaine ont reconnu le lettrage comme une version mutilée de Secundinus cacator, qui se traduit par (ahem) « Secundinus, le frisson ». L’image du pénis n’a fait qu’ajouter l’insulte à la blessure – une subversion intelligente de l’interprétation traditionnelle d’un phallus en tant que symbole positif de fertilité.