Gabriel Vellone pense que Laval, comme la plupart des autres villes, doit partager davantage.
Le résident de Chomedey dit que si les villes aiment poursuivre des projets de signature coûteux et nécessaires pour offrir des services, elles négligent trop souvent la coopération avec les voisins pour minimiser les risques et les coûts pour les contribuables.
«Les écoles de commerce traditionnelles prônent une saine concurrence entre les villes», a-t-il déclaré à The Suburban. «Mais ce qui doit toujours être pris en compte, c’est le coût du développement et surtout le coût de la maintenance pour soutenir et entretenir les structures, les infrastructures et la revitalisation d’une ville.
Vellone, qui en tant que fondateur et candidat de Progrès Laval s’est éloigné quatrième de l’élection partielle de Marc-Aurèle Fortin de l’an dernier, affirme que réduire les coûts de gestion et d’exploitation est presque impossible dans le domaine public, sans avoir un impact significatif sur la population.
La privatisation du secteur public, comme le préconisent de nombreux adeptes, n’est pas non plus une option, dit-il, car le secteur privé partage à peine la même vision. «Les villes doivent simplement entreprendre des mégaprojets dans le cadre d’un partenariat conjoint et établir des partenariats à long terme.»
Exemple concret: l’usine de bio-méthanisation tant attendue de la ville de 200 millions de dollars et plus, devrait traiter 145000 tonnes de déchets organiques et de boues résidentielles, commerciales et industrielles provenant de trois usines de traitement des eaux et de les convertir en biogaz.
Vellone dit que Montréal et Laval ont tous deux exploité leurs propres centres et ont tous deux fait face à des problèmes de localisation et à des dépassements de coûts. «Bien que la cause soit noble, il aurait été plus avantageux d’en construire une seule, dans l’une des villes. Ce que nous avons ici, ce sont deux structures qui nécessitent deux fois plus de personnel, sans aucune garantie que les résultats attendus seront là. Le succès d’un tel projet dépend trop souvent de la volonté et de l’enthousiasme de la population.
«Afin de minimiser les dépenses, il aurait été plus avantageux pour ces deux villes de payer un centre afin de pouvoir disposer des matières organiques, et de partager les bénéfices selon un accord préalablement établi.
«Une municipalité sera tentée de prendre la vedette en vantant les investissements qu’elle a faits» mais les gouvernements ne doivent pas perdre de vue la réalité sociodémographique de leurs territoires respectifs et du Québec. «Chaque municipalité doit fournir les mêmes services de base à sa population, quel que soit son poids démographique ou économique. L’option la plus viable qui se présente et qui mérite d’être étudiée est probablement l’économie du partage. »
«Le contexte géographique des municipalités et des villes, en particulier celles qui sont adjacentes, garantit que, en fonction de leur emplacement, elles sont confrontées à des problèmes communs qui peuvent être résolus en travaillant ensemble, tout en minimisant l’impact … il aurait été préférable de participer à une usine et alimenter les déchets dans une usine.
«Mais tout le monde veut montrer qu’il passe au vert. C’est ca le truc. Tout le monde veut être le premier.
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