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Plus tôt cette semaine, le régulateur français de la concurrence (l’Autorité de la concurrence) a infligé une amende à Google 500 millions d’euros pour avoir prétendument omis de négocier « de bonne foi » avec les éditeurs français dans le cadre d’un différend en cours sur les paiements pour la distribution de leurs reportages.

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Alors que le Canada a tendance à importer avec enthousiasme des interventions politiques des États-Unis et de l’UE, les régulateurs de la concurrence de ce pays ne feront pas écho à cette pénalité avec une amende qui leur est propre, car il n’y a actuellement aucune obligation pour le géant de la technologie de payer les éditeurs pour la diffusion de leurs reportages. Cependant, le bureau du premier ministre a suggéré qu’il pourrait refléter l’Australie Code de négociation des médias d’information — une législation qui oblige à payer les entreprises d’information dont le contenu apparaît sur les moteurs de recherche ou les médias sociaux — à un moment donné dans un proche avenir.

En dehors de cet engagement provocateur, s’il y avait une amende pour complaisance en matière de politique de concurrence, le Canada devrait la payer.

Dans l’intervalle, Facebook et Google ont avancé dans un vide politique, concluant des accords initiaux avec certains éditeurs en l’absence de toute réglementation formelle les obligeant à dédommager les éditeurs pour la diffusion numérique de leur contenu. Facebook paie 14 éditeurs dans le cadre de son programme de test d’innovation en matière d’actualités, et Google a récemment annoncé des partenaires canadiens pour leur Actualités Programme vitrine dans quoi La Logique appelé une série de « contrats parallèles ». Reste à savoir si le gouvernement fédéral introduira une telle réglementation formalisant ces accords de paiement et les généralisant. On ne sait pas non plus si la France sera en mesure de percevoir l’amende, ce qui pourrait être une raison impérieuse pour le Canada d’agir plus lentement et de ne pas compromettre l’autorité perçue de l’État.

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Le Canada avance plus prudemment lorsqu’il s’agit de renégocier la relation entre l’État et les plus grandes entreprises technologiques. Alors que le Canada reste une valeur aberrante sur le paysage de la concurrence internationale en termes de financement, de mandat et d’autorité, cela ne signifie pas que les décideurs ne font pas d’efforts pour responsabiliser davantage les modèles commerciaux des grandes entreprises technologiques utilisant d’autres outils politiques.

  1. Alors Que Les Entreprises Technologiques Comme Facebook Et Google Gagnent En Influence, Les Gouvernements Du Monde Entier Ont Envisagé Des Moyens De Restreindre Leur Pouvoir.

    Opinion : Pourquoi le Bureau de la concurrence édenté du Canada ne peut pas s’en prendre aux grandes technologies

  2. Rien

    Opinion : Créer un pays plus compétitif

Le programme des « grandes technologies » du Canada épargne la boîte à outils traditionaliste de la politique de la concurrence, se concentrant plutôt sur la fiscalité (mise à jour de la TPS/TVH pour les entreprises de l’économie numérique), incitant à investir dans les créateurs de contenu canadiens (Projet de loi C-10 : Loi modifiant la Loi sur la radiodiffusion et apportant des modifications connexes et corrélatives à d’autres lois), une nouvelle loi sur la protection de la vie privée et des consommateurs (projet de loi C-11 : Loi édictant la Loi sur la protection de la vie privée des consommateurs et la Loi sur le Tribunal de la protection des renseignements personnels et des données et apportant des modifications connexes et corrélatives à d’autres lois), et le très attendu facture de dommages en ligne. De cette façon, nous décidons de libérer la capacité de percevoir des revenus auprès de certaines des plus grandes entreprises technologiques et cherchons simultanément à les motiver à modifier leurs structures algorithmiques pour défendre le contenu canadien, au lieu d’imiter des affaires antitrust sophistiquées testées ailleurs.

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Cette vision plus large est conforme à l’attitude implicite de notre pays à l’égard de la concurrence — favoriser l’hypercroissance des entreprises canadiennes (dans ce cas, les créateurs sur des plateformes comme TikTok, Instagram ou Netflix) afin qu’elles puissent rivaliser à l’échelle internationale au lieu de se concentrer sur la révision des conditions de concurrence dans le pays.

Bien qu’un certain nombre de caractéristiques différencient le pouvoir et la portée du Bureau de ses pairs internationaux, le fait que le Canada dissocie consciemment une éventuelle réforme de la concurrence des préoccupations en matière de protection de la vie privée et de gestion des données qui seront probablement abordées par le commissaire aux données qui n’a pas encore été nommé est stratégiquement important. Le Bureau de la concurrence n’a pas encore démontré sa volonté d’intervenir sur les marchés numériques. Il se peut que notre pays confie au commissaire à la protection de la vie privée la responsabilité de protéger les consommateurs, en évitant le chevauchement avec toute révision future de la Loi.

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En fin de compte, des amendes massives comme celle infligée par la France testent simplement la capacité de l’État à percevoir des amendes auprès des géants de la technologie ; démontrer s’il y a de véritables conséquences fiscales au non-respect de divers régimes réglementaires. Le Canada étant un suiveur potentiel dans cet espace, les consommateurs sont encore susceptibles de bénéficier des effets d’entraînement des décisions antitrust majeures ailleurs sans dépenser d’argent pour des enquêtes faisant double emploi.

Si quoi que ce soit, imiter les affaires antitrust actuellement en cours nous obligerait probablement à considérer les réalités concurrentielles des entreprises numériques au Canada; aimer la capacité de Loblaws à privilégier ses propres produits par rapport à leurs rivaux dans la recherche, ou si l’utilisation obligatoire de l’API de facturation de Shopify pour les développeurs facturant les marchands dans l’App Store de Shopify est anticoncurrentielle. Il n’est pas clair que nous soyons prêts à assimiler les tactiques commerciales des entreprises locales à celles des grandes entreprises technologiques.

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En attendant, les géants de la technologie sont confrontés à une patchwork de régimes proposés qui remettent en question leurs structures et leurs pratiques commerciales de multiples façons. Des entreprises comme Amazon, Google et Facebook sont simultanément contestées par l’Union européenne et répondent à une poignée d’interventions dirigées par l’État aux États-Unis. Il se peut que le Bureau de la concurrence soit en train de digérer ces propositions avant un examen très attendu de la Loi sur la concurrence — ce qui est encore possible.

Malgré notre absence de réforme législative, quelques mesures prometteuses ont été prises par notre propre Bureau de la concurrence pour faire évoluer l’approche du pays : le Canada finance le « Projet de politique de concurrence inclusive de l’OCDE en matière de genre », examiner comment une optique de genre pourrait aider à mettre en place une politique de la concurrence plus efficace. L’été dernier, le bureau a également a lancé une étude de marché sur le secteur des soins de santé au Canada, axé sur l’accès des Canadiens aux produits et services de soins de santé virtuels.

Alors qu’il reste à voir toute la portée du programme de politique numérique du Canada, un élan se dessine pour la modernisation de la concurrence. Des milliers de personnes ont signé un pétition en ligne demander au cabinet fédéral d’annuler le CRTC sur les prix d’Internet. Bien qu’il puisse être commode pour les décideurs canadiens de retarder la réforme de la concurrence, cet évitement devient de jour en jour moins viable.

Vass Bednar est le directeur exécutif du programme de maîtrise en politiques publiques dans la société numérique de l’Université McMaster.

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Violette Laurent est une blogueuse tech nantaise diplômée en communication de masse et douée pour l'écriture. Elle est la rédactrice en chef de fr.techtribune.net. Les sujets de prédilection de Violette sont la technologie et la cryptographie. Elle est également une grande fan d'Anime et de Manga.

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